Flash Infos:

Burkina Faso / Chronique d’une marche…..Le tigre et l’éléphant : Le peuple, il est au début et à la fin de tout pouvoir .


1 789 Vues

 Quand les citoyens dament le macadam,

Quand des barricades s’érigent sur les voies publiques,

Quand les élèves sont dans les rues,
Quand la contestation se généralise, il faut éviter de biaiser, fignoler, pinailler, avec l’espoir fou que les ambitions et les trahisons des uns, mieux l’usure du temps arrange les choses.
Quand la résistance se popularise, il faut éviter le dédain au nom d’un pseudo légalisme.

Ph:DR- Certains gouvernants feignent d’ignorer que la souveraineté réside dans le peuple, Blaise Compaoré a enfin compris la leçon…

Ph:DR- Certains gouvernants feignent d’ignorer que la souveraineté réside dans le peuple, Blaise Compaoré a enfin compris la leçon…

Qu’on le veuille ou non, elle est là.
Elle se voit, elle se hurle, elle se vit : La crise.
Qu’on le veuille ou non, on ne peut la contourner.
Elle est là !
Dans les hôpitaux,
Dans les écoles et les lycées,
Dans les casernes,
Dans les administrations et bureaux feutrés des ministères,
Dans la rue.
Et, personne ne peut l’ignorer car elle soulève nécessairement la question de la légitimité dès lors, qu’entre régime politique et volonté profonde de la nation, il y a divorce.

Or, il y a divorce

Un divorce qui énonce clairement que si la politique devait se résumer à une course effrénée vers des ambitions volatiles, sans tenir aucun compte de l’Homme, il ne mériterait pas qu’autant d’hommes de bien y consacre leur vie. Sans l’Homme au centre, sans le souci de maintenir et préserver la vie des hommes, toute politique est un système criminel.

C’est, ce qui fait qu’aujourd’hui, les gouvernants ne peuvent plus gouverner comme avant, et que les gouvernés veulent – pour reprendre les bon mots de Robespierre – « substituer dans notre pays la morale à l’égoïsme, la probité à l’honneur, les principes aux usages, les devoirs aux bienséances, l’empire de la raison à la tyrannie de la mode, le mépris du vice au mépris du malheur, la fierté à l’insolence, la grandeur d’âme à la vanité, l’amour de la gloire à l’amour de l’argent, les bonnes gens à la bonne compagnie, le mérite à l’intrigue, le génie au bel esprit, la vérité à l’éclat, le charme du bonheur aux ennuis de la volupté, la grandeur de l’homme à la petitesse des grands, un peuple magnanime, puissant, heureux, à un peuple aimable, frivole et misérable…  »

 

Que faire donc ?

Les gouvernants feignant d’ignorer que la souveraineté réside dans le peuple ont décidé d’aller au charbon pour ne pas dire au chaos en voulant réviser l’article 37 de la Constitution.
Ainsi implacablement muni d’œillères, les termites de la tyrannie et les ermites de la pensée nous conduisent vers la débâcle civique et l’aventure au nom de la sauvegarde de leurs intérêts et d’une conception extrêmement étriquée qui consiste à se convaincre soi-même qu’on peut parvenir anti démocratiquement à la Démocratie.

En vérité il faut se le dire, « ‘il y a une force qu’on appelle le peuple, il faut toujours faire avec elle ». Il est vain de chercher à la contourner tout comme il est inutile de chercher à la narguer. Il est au début et à la fin de tout pouvoir.

 

Le peuple, il est au début et à la fin de tout pouvoir.

 

C’est pourquoi nous disons avec Robespierre que « Nous voulons un ordre de choses où toutes les passions basses et cruelles soient enchaînées, toutes les passions bienfaisantes et généreuses éveillées par les lois ; où l’ambition soit le désir de mériter la gloire et de servir la patrie ; où les distinctions ne naissent que de l’égalité même ; où le citoyen soit soumis au magistrat, le magistrat au peuple, et le peuple à la justice ; où la patrie assure le bien-être de chaque individu, et où chaque individu jouisse avec orgueil de la prospérité et de la gloire de la patrie ; où toutes les âmes s’agrandissent par la communication continuelle des sentiments républicains, et par le besoin de mériter l’estime d’un grand peuple ; où les arts soient les décorations de la liberté, qui les ennoblit ; le commerce, la source de la richesse publique, et non pas seulement de l’opulence monstrueuse de quelques maisons.  »

Aujourd’hui, entre gouvernés et gouvernants, c’est le combat du tigre et de l’éléphant. » Si le tigre s’arrête, l’éléphant le transpercera de ses puissantes défenses. Mais le tigre ne s’arrête pas… »

Le tigre c’est le peuple. Pourrait-il d’une griffe souveraine et légitime écrire à sa manière son histoire avec les concepts de son époque ?

Cheriff SY

 

Oui, il le pourra. Il a pu enfin écrire son histoire avec sa griffe. Une histoire qui demeurera indélébile, longtemps dans les annales. Blaise est enfin parti grâce à ce combat, qui l’eut cru ? Pour une première fois, dans sa tombe, Thomas Sankara se retournera…. !


Répondre

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'une étoile *

*

Revenir en haut de la page