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BENIN – « L’Affaire Samuel DOSSOU-AWORÊT » : Belle sortie de Victor Prudent TOPANOU qui fustige les tares du gouvernement


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Depuis quelques semaines, c’est l’affaire Samuel Dossou-Aworêt, du nom de notre compatriote homme d’affaires, qui défraie la chronique politico-judiciaire de notre pays.

Ph: DR- M. Victor Prudent Topanou

Ph: DR- M. Victor Prudent Topanou

J’ai écouté le Ministre du développement, Marcel de Souza, lors de sa sortie médiatique sur la chaîne nationale l’ORTB, exclusivement réservée aux membres de l’Exécutif et de leurs obligés. J’ai également écouté Madame Claudine Prudencio, lors de sa réplique cinglante sur Canal 3 qui est encore la seule chaîne de télévision crédible qui donne la parole équitablement à la majorité et à l’opposition. Elle a infligé une magistrale leçon d’irresponsabilité au Ministre qui est resté assourdissement silencieux depuis. J’ai également écouté mes sources d’informations, généralement bien informées.
Il ressort de toutes ces informations que le Bénin, notre pays est impliqué dans trois procédures judiciaires et arbitrales avec à la clé, des astreintes très lourdes que nous, pauvres contribuables, aurons à payer si rien est fait pour mettre un terme amiable à cette affaire.
Le fait que l’affaire soit devant les tribunaux devrait m’empêcher d’opiner là-dessus et comme il ne s’agit pas d’une affaire au pénal, je peux valablement en parler sans porter atteinte à l’honorabilité de quelqu’un. Je le ferai en deux points, sous toutes réserves d’éléments techniques à venir, pour souligner ce qui apparaît, d’une part, comme un trait caractéristique de la politique économique du Gouvernement actuel et, d’autre part, comme une leçon tirée de « l’affaire Talon » (ii).
(i) Pour ce qui apparait comme un trait caractéristique de la politique, il faut bien croire que le Gouvernement béninois choisit délibérément d’exclure le capital privé national de sa politique économique. Ainsi, après Talon et Ajavon, voici le tour de DOSSOU. Les inexactitudes relevées par la députée Claudine Prudencio dans les propos du Ministre de Souza montrent bien que le Gouvernement béninois a délibérément dépouillé notre compatriote de son projet, même s’il considère que ce projet a été « dilué dans un projet plus grand ». Comment peut-on construire un pays sans et contre ses fils ? C’est inacceptable. C’est inadmissible et il convient de le dénoncer avec la dernière vigueur.

 
(ii) En ce qui concerne les leçons tirées de la sentence arbitrale du « dossier Talon », nous avons été agréablement surpris de voir que cette fois-ci, ni le Ministre de Souza, ni le Ministre de la Justice ne sont venus décrier les décisions de la justice béninoise. Ils ont manifestement compris qu’une décision de justice rendue définitive est faite pour être exécutée. Le Ministre du développement est resté sur le registre de l’apaisement. Il a réitéré à plusieurs reprises, l’invitation à négocier du Gouvernement. Il est donc important de comprendre pourquoi Monsieur Dossou refuse obstinément cette fameuse « main tendue » et a préféré se faire représenter. Ce peut être pour deux raisons, d’abord à cause des termes des négociations et ensuite à cause de l’absence totale de confiance entre les deux parties. En effet, le Ministre du développement, lors de sa sortie médiatique, a osé subordonner la reprise des négociations au retrait pure et simple par Monsieur Dossou des procédures judiciaires engagées. Cette condition est bien évidemment inacceptable. Elle l’est encore plus pour dans une affaire qui engage des dizaines, des centaines, voire des milliers de milliards de Francs CFA. Il semble plus logique d’avancer dans les négociations avant de demander un éventuel retrait des plaintes. Par ailleurs, si le compatriote Dossou ne veut aller voir, lui-même les Ministres, c’est bien parce qu’il ne leur fait plus confiance, et c’est bien là le fond du problème à savoir l’absence totale de confiance entre les deux parties. Il s’agit d’une crise de confiance grave, d’une crise morale profonde. C’est d’abord ce que doit régler le Président de la République si l’on ne veut pas qu’après le « dossier Talon », le contribuable Béninois que nous sommes tous, soient encore condamné à payer toutes ces somme d’argent qui seront autant d’argent jeté par la fenêtre de l’iniquité et de la maladresse de nos gouvernants. C’est aussi et surtout autant d’argent en moins dans les caisses de l’État pour réaliser les œuvres sociales dont nos compatriotes ont tant besoin. Il urge donc que le Gouvernement prenne ses responsabilités

pour régler avantageusement pour les Béninois cette affaire qui ne fait qu’entamer la crédibilité et l’image de notre pays à l’extérieur.

Par Victor Prudent TOPANOU

 


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