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Médias : Les médias sont la clé de croissance de l’industrie du divertissement au Nigéria


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Au Nigéria, le débat sur l’apport des médias dans l’industrie du divertissement reste d’actualité. Les professionnels du secteur s’étaient étendus sur la question lors de la dernière grande conférence qui les avait réunis le 26 avril 2013 à Lagos, sous le thème « Construire l’industrie de nos rêves ». Qu’ils opèrent dans les médias, le champ musical, le cinéma ou divers domaine du divertissement, ils sont tous d’avis qu’une véritable industrie ne peut émerger sans les médias. Selon Frank Nweke Jr., directeur général du Nigeria Economic Summit Group, l’évolution des médias multidimensionnels offre des opportunités aux acteurs locaux de créer des contenus dynamiques. Les chaînes de télévision nigérianes doivent alors travailler avec les producteurs indépendants afin de proposer des contenus à valeur ajoutée pour le public national.

Nigeria-Divertissement

L’importation des séries et des feuilletons latino-américains plombe encore la tradition du théâtre nigérian pourtant elle-aussi de classe mondiale, prévient Frank Nweke Jr. « L’industrie du divertissement nigérian doit commencer par s’engager dans un récit différent, afin d’exploiter pleinement le potentiel et les possibilités à l’heure actuelle », soutient-il.

Le Pdg de Megalectrics, Chris Ubosi, est optimiste sur le fait que la fin du monopole d’État sur les médias audiovisuels et l’avènement des nouveaux médias favorisera l’explosion de l’industrie du divertissement. Avec les privés, la révolution de l’industrie du divertissement a déjà commencé.

Le Nigéria compte plus de 150 stations de radio régionales et trois réseaux de chaînes nationales dont un seul appartient à l’Etat. Plus de 100 millions de téléphones mobiles sont en circulation au Nigéria. Les utilisateurs sont estimés à 54 millions, contre 45 millions pour Internet. En 2013, le Lagos Social Media Week révélait que les médias sociaux deviennent partie intégrante du divertissement des Nigérians. En Afrique, le pays compte parmi les plus actifs sur Twitter et Facebook. Il est donc possible de vendre des contenus multimédia via les médias sociaux.

Chris Ubosi est confiant qu’avec les changements dans les habitudes de consommation et le contenu en constante évolution, les médias locaux profiteront davantage du succès de Nollywood, de la musique et de l’animation. Pour l’instant, ce sont les chaînes internationales qui tirent l’essentiel des gains, en proposant la musique et les films nigérians. Localement, il est possible de positionner le divertissement made in Nigeria comme une marque mondiale du pays.

De manière générale, pour que l’industrie du divertissement devienne un puissant pôle économique au Nigéria, il faut arriver à éradiquer la piraterie, mieux protéger les droits de propriété intellectuelle et créer un réseau de distribution performant. D’où la nécessité d’établir et maintenir le dialogue entre les différentes parties prenantes et le gouvernement, afin de formuler des politiques et mettre sur pied une réglementation. (Agence Ecofin)

Assongmo Necdem


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