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Gouvernance foncière inclusive : Les acteurs communautaires du Zou s’imprègnent des procédures de gestion des contentieux fonciers


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Ph/ DR-: Le présidium (de gche à drte) : Messieurs Isidore Houénafon Agbogladja, Mounirou Tchacondoh, Coordonnateur national du Projet EWOH2, Justin Sèmassoussi du CAO, modérateur, et Djima Rahamanou du BCDF/Abomey.

Ph/ DR-: Le présidium (de gche à drte) : Messieurs Isidore Houénafon Agbogladja, Mounirou Tchacondoh, Coordonnateur national du Projet EWOH2, Justin Sèmassoussi du CAO, modérateur, et Djima Rahamanou du BCDF/Abomey.

Connecter l’ensemble des acteurs communautaires à l’information relative aux droits de revendications de l’accès des femmes à la terre en milieu rural. C’est le but visé par la Konrad Adenauer Stiftung (KAS) en organisant l’atelier d’une journée au profit des acteurs potentiels de gestion foncière au niveau communal et villageois à l’Hôtel Paraclet de Bohicon. Ce mercredi 7 Août 2019, c’est le tour du 4ème Groupe d’acteurs venus de Ouinhi et de Zogbodomey.

(Aline ASSANKPON)

Après l’étape de Ouidah consacrée à l’animation du dialogue communautaire sur la Gouvernance foncière inclusive durant trois jours avec environ sept communes des départements de l’Atlantique et du Littoral, c’est le tour du département du Zou. Ce mercredi, les acteurs des communes de Ouinhi et de Zogbodomey ont massivement fait le déplacement à Bohicon pour suivre les trois communications de la journée.

En effet, dans la mise en œuvre de son programme sous régional « Un monde sans faim2 : Les droits fonciers des femmes en Afrique de l’Ouest (EWOH2), la Konrad Adenauer Stiftung (KAS) a initié un dialogue communautaire pour un renforcement des droits de revendication à l’accès à la terre des femmes rural aux profits des acteurs locaux de gestion foncière en milieu rural.

«La KAS en jouant son rôle de facilitateurs dans les débats pour la dynamique de la transformation et du progrès économique au Bénin, travaille avec un ensemble complexe d’acteurs entre autres les parlementaires et élus locaux, les autorités traditionnelles et coutumières, les acteurs constitués ou groupements, les femmes et le grand public pour impulser la dynamique du dialogue pour les droits de revendications  à l’accès à la terre des femmes en milieu rural » explique le Coordonnateur national du Programme EWOH2, Mounirou Tchacondoh à l’ouverture des travaux.

Quelques participants

Quelques participants

Bâtir des réseaux communautaires et impulser  le dialogue pour un renforcement des droits de revendication à l’accès à la terre des femmes en milieu rural ; Sensibiliser et échanger avec les différents acteurs sur le dispositif institutionnel et juridique mis en place pour gérer le foncier et protéger les droits des femmes au Bénin et partager des connaissances et échanger sur les voies et modalités de gestion des contentieux fonciers, sont entre autres les objectifs poursuivis par la KAS.

Femme, la conseillère active

Des objectifs qui rencontrent l’assentiment de tous les acteurs, en témoigne le représentant du maire de Zogbodomey, Isidore Houénafon Agbogladja, juriste et responsable du développement sans exclusion.  Selon lui, dans la pratique allemande, la femme est au cœur du développement de la nation  et le pouvoir d’Etat  ne peut être confié qu’à l’homme marié. « Si tu ne réussis pas à entretenir ta femme, comment pourrais-tu diriger une nation ? »

Dans cette logique, la femme est en amont et en aval de tout développement socio-économique. «C’est la femme qui gère la maison voire la famille ; et puisqu’elle est appelée à respecter le chef de famille, elle a un titre de conseillère active. Tout dirigeant doit se référer à son épouse pour certaines décisions ».

Ph; DR-: Photo de famille des participants

Ph; DR-: Photo de famille des participants

Au regard des potentialités reconnues à la femme, la ressource naturelle qu’est la terre ne peut qu’être l’apanage seule des hommes. « Même si les durs travaux agricoles sont réservés aux hommes, les femmes ont quand-même la possibilité de semer, de sarcler, de moissonner, de transformer les produits agricoles et de les commercialiser. Elle est également au cœur de la gastronomie pour assurer la sécurité alimentaire de sa famille » conscientise M. Agbogladja qui invite les hommes à céder ne serait-ce qu’une portion de terre aux femmes à défaut de leur donner les parts qui leur reviennent légalement.

Faciliter la jouissance des droits d’accès des femmes à la terre en milieu rural conformément aux dispositions du Code des personnes et de la famille afin d’impulser son autonomisation financière, gage de l’éducation de ses enfants et de la sécurité alimentaire de sa famille voire du développement  de sa communauté.

Rappelons que ces acteurs locaux sont pour la plupart des chefs d’Arrondissement (C.A.), chefs de Service Affaires domaniales et Environnementales (CSADE), présidents des Commissions de Gestion foncière (CoGEF), des Sections villageoises de Gestion foncière (SVGF) ; des têtes couronnées (chefs traditionnels), des responsables des Centres de promotion  sociale (CPS), des représentants des Services décentralisés du ministère de l’Agriculture et les responsables des Groupements de femmes.


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