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La parole aux …. Communicateurs et participants se prononcent…


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Ph: DR: Mme Solange C. Alitonou Bankolé, Juriste-consultant

Ph: DR: Mme Solange C. Alitonou Bankolé, Juriste-consultant

Mme Solange C. Alitonou Bankolé, Juriste-consultant

La question des droits des femmes à la terre et leur vocation successorale est régie par des textes au niveau international, régional et national. Et lorsqu’on prend la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination (Cedef) et au niveau régional, c’est le protocole de Maputo à la charte africaine relatif aux droits africains aux droits des femmes et au niveau national, nous avons d’abord notre Constitution du 11 décembre 1990 qui a posé le principe d’égalité de l’homme et de la femme devant la loi, ensuite le Code des personnes et de la famille et surtout le Code foncier et domanial en vigueur depuis 2013 et complété en 2017. Ces différents textes intéressent les femmes conseillères qui pour la plupart ont des problèmes directement ou indirectement de succession, d’accès des femmes à la propriété foncière et de jouissance des droits de succession des femmes. Cela a été pour elles, une occasion de renforcer leurs capacités et de pouvoir aider les femmes qui sont à la base et même des problèmes qu’elles-mêmes ont directement au sein de leur famille.

La connaissance et l’appropriation des textes de lois en différentes matières, c’est un travail de longue haleine. Malgré les nombreux efforts déjà fournis la Fondation, les femmes – juste après la formation – ont le temps de lire les communications, mais pas toujours. Alors que l’apprentissage doit être continu et qu’elles doivent faire un effort pour appliquer les acquis au quotidien face aux problèmes qui leur sont posés dans leur milieu. C’est pour cela il est important quand-même de travailler avec les mêmes cibles sur les mêmes questions  en approfondissant toutes les fois un peu plus la question.

Ce n’est pas toujours facile d’avoir un programme qui tient dans le temps sur la même thématique avec des cibles importantes les unes que les autres et surtout pour cette approche  adoptée par la Fondation que je remercie au passage et la démultiplication de l’information qu’elle essaie de suivre avec les acteurs qui prennent part à cette formation. Si la Fondation peut élargir un peu son champ d’intervention, ce serait bénéfique pour toute la population béninoise. (Propos recueillis : A.A.)

 

 

Ph:DR: Sa majestée Iya lodé Onikowui de Ouidah, Mélanie Makou épouse Dakpogan, Chef du 2ème Arrondissement de la ville de Ouidah.

Ph:DR: Sa majestée Iya lodé Onikowui de Ouidah, Mélanie Makou épouse Dakpogan, Chef du 2ème Arrondissement de la ville de Ouidah.

Sa majestée Iya lodé Onikowui de Ouidah, Mélanie Makou épouse Dakpogan, Chef du 2ème Arrondissement de la ville de Ouidah.

« Maintenant, nous avons compris que c’est nécessaire de sécuriser nos terres ».

C’est une formation attendue parce que nous avons reçu des documents sur le code foncier et domanial, mais nous n’avons pas eu le temps de bien les lire. Avec cet atelier, c’est très clair,  nous avons compris que c’est impératif  de sécuriser nos terres.  Et nous avons un travail à faire avec nos femmes analphabètes à la base. Nous devons les aider à sécuriser leur terre comme l’indiquent les textes.

Je crois qu’on a été bien outillée et il y aura une restitution à la base surtout sur les nouvelles réformes de gestion foncières. Moi-même, je n’ai pas encore enregistré mes terres, mais après ces deux jours de travaux, tout est clair, j’ai  été motivée et  je sais qu’il faut le faire. Le code a été très clair et tout est bien détaillé, à tous les niveaux la procédure à suivre, cela me réjouis beaucoup.

 

Mme Tchédé Zodjin Suzanne, élue conseillère de la Commune de Sèmè-Kpodji

Mme Tchédé Zodjin Suzanne, élue conseillère de la Commune de Sèmè-Kpodji

Mme Tchédé Zodjin Suzanne, élue conseillère de la Commune de Sèmè-Kpodji 

J’attendais depuis cette séance sur les problèmes fonciers et domaniaux car récemment, j’ai  reçu un coup face à un problème de succession.  Un homme m’a dit que la femme n’a aucun droit d’héritage sur les terres de ses parents dans ma commune de Sèmè-Kpodji. Cela m’a beaucoup blessé car je suis native de Ouidah où au décès de mon père, ses héritiers filles comme garçons, nous avons eu droit à des terres. Mais je constante qu’à Sèmè-kpodji, les choses sont différentes, la femme n’a aucun droit d’hériter des terres.

Mais durant ces deux jours de travaux sur les droits d’accès des femmes à la terre et aux modes de sécurisation, j’ai compris que les femmes ont bien droit d’hériter les terres de leurs parents. Donc, cette formation vient à point nommé  car si je n’étais venue ici à Ouidah, je ne saurai jamais me défendre devant ces situations, ni apporter des réponses adéquates aux questions relatives au foncier.

J’ai déjà le Code foncier, je vais également procurer le Code des personnes et de la famille qui parle des droits des femmes en matière de succession et je vais bien les lire et pour être plus outillée. Je suis particulièrement contente d’avoir participé à cette formation parce qu’avec les nouvelles formalités de sécurisation des terres, je constate que les choses ont vraiment changé. Et je verrai comment aider les femmes à la base, surtout celles qui ignorent leur droit à l’héritage car elles ont droit à beaucoup de choses ! (Propos recueillis : A.A.)


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