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M. Xavier Zola, Directeur de la Formation, du Renforcement des capacités et de l’Appui à la Gestion foncière à l’ANDF : « Tant qu’il reste à faire, c’est que rien n’est encore fait et le défi demeurera toujours !»


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Ph: DR-: M. Xavier Zola, Directeur de la Formation, du Renforcement des capacités et de l’Appui à la Gestion foncière à l’Agence nationale du Domaine et du Foncier (ANDF)

Ph: DR-: M. Xavier Zola, Directeur de la Formation, du Renforcement des capacités et de l’Appui à la Gestion foncière à l’Agence nationale du Domaine et du Foncier (ANDF)

Très intéressées et accrochées à la thématique relative à « La sécurisation des terres au Bénin : Dispositifs législatifs et institutionnels » et le droit d’accès des femmes à la terre,  les femmes leaders et élues conseillères – conviées à l’atelier de Ouidah les 23 et 24 mai –  souhaitent que les acteurs de l’ANDF viennent renforcer leur capacité sur les questions actuelles de gestion foncière et domaniale au Bénin. M. Xavier Zola, Directeur de la Formation, du Renforcement des capacités et de l’Appui à la Gestion foncière à l’Agence nationale du Domaine et du Foncier (ANDF) rassure sur la disponibilité des acteurs de sa structure.

(Propos recueillis : Aline ASSANKPON)

L-integration.com : M. Zola, au regard de l’intérêt que porte les participations sur votre présentation, les diverses questions et préoccupations relatives à la sécurisation des terres, les cadres législatifs et institutionnels, que retient-on concrètement sur la gestion foncière au Bénin ?

M. Xavier Zola : Ce que nous pouvons retenir : Tant qu’il reste à faire, c’est que rien n’est encore fait ! Le chantier est encore vaste. La question du foncier, sa réforme, sa reprise en main, son administration et sa gestion nous interpelle encore tous. La bonne nouvelle de la réforme foncière doit pouvoir être portée partout dans le pays. Tant qu’il y aura un ou une citoyen(e) béninois(e) dans le pays qui n’aurait pas encore compris et qui ne se serait pas encore mis dans la logique de ce qui est prescrit par rapport à l’encadrement des transactions, le défi demeurera toujours.

Pour cela, il faut saluer la Fondation Konrad Adenauer, son Coordonnateur, M. Mounirou Tchacondoh pour leur engagement, action et contribution  dans le sens de la vulgarisation et la sensibilisation des différents acteurs. A cet atelier, nous avons eu en face, des femmes leaders, élues conseillères. Elles sont d’abord des citoyennes qui ont besoins des informations, mais aussi parce qu’elles constituent aussi un tremplin pour atteindre une grande partie de la population.

Je réaffirme donc l’entière disponibilité de l’Agence nationale du Domaine et du Foncier (ANDF) et de son Directeur général, M. Koublénou Victorien, à pouvoir répondre présent et aux côtés de la Fondation et de tous les autres acteurs qui se battent pour la sensibilisation.

La réforme foncière au Bénin a permis de prendre des orientations pour assurer l’encadrement afin de sécuriser les investissements en matière de gestion foncière et domaniale. Mieux, le Gouvernement du Président Patrice Talon a pris des options pour permettre à Monsieur tout le monde de pouvoir faire les formalités. D’abord, c’est des mécanismes et formalités plus simples mais également à des coûts revus à la baisse ou gratuites, de manière à permettre à tout le monde de faire ces formalités.

Ce sont ces informations que nous avons partagé avec ces femmes ainsi que les différentes formalités à remplir  pour sécuriser la terre et assurer l’accès des femmes aux fonciers ruraux. Le sujet a été d’un grand intérêt ; c’est sûr que nous allons continuer les discussions.

L’Andf a-t-elle prévu d’effectuer des descentes au niveau des communes pour informer les différents acteurs (élus locaux, communaux et agents administratifs des mairies) sur les nouvelles réformes de gestion foncière ?

J’ai dit tout à l’heure que tant qu’il reste à faire, rien n’est encore fait. Nous en sommes bien conscients et nous travaillons avec. Au titre de cette année 2019, j’ai déjà conduit une mission dans les 12 départements du Bénin à la rencontre des élus locaux, des acteurs communaux, maires, secrétaires généraux, présidents CoGEF et CSAD. Nous avons eu des séances dans toutes les préfectures du Bénin. Nous avons également assuré la formation de 112 SVGF (Section villageoise de Gestion foncière) de la commune de Banikoara ; des 66 SVGF de la commune de Bohicon et la liste continue.

Il reste certainement la mairie de Cotonou, car ses acteurs attendent aussi cette formation.

C’est vrai ! Nous avons déjà initié des séances et participé à des ateliers organisés par d’autres partenaires comme la Fondation, toujours pour faire porter le message. Et il y a toute une liste de communes en attente. Donc depuis la mise en place de l’ANDF, c’est ce à quoi nous nous attelons et je viens surtout dire que nous sommes disponibles et disposés à aller partout où nous sommes invités. Les communes ont juste à nous inviter et nous seront à leurs côtés. Si la commune de Cotonou nous invite, nous allons répondre à cette invitation.

Mais en dehors de ces invitations, nous avons initié des séances de part tout le pays où nous invitons les communes. Si les communes ne répondent pas ou si les représentants des communes ne font pas le retour, ça c’est d’autres considérations sur lesquelles on saura quoi faire au moment venu. Il reste que le chantier est vaste et nous faisons ce que nous pouvons dans la mesure possible : je vous assure que nous donnons le maximum. La preuve, depuis que la Fondation Konrad Adenauer nous invite, nous sommes toujours-là ; comme nous sommes toujours présents partout ailleurs.


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