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La problématique de l’Economie locale /Accès et Contrôle des femmes aux facteurs de production : Regard de quelques participants…


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Ph: DR-: M. Hervé Ahotondji

Ph: DR-: M. Hervé Ahotondji

M. Hervé Ahotondji, Chargé de programmes au Centre Africa Obota , Coordonnateur de Projet de renforcement de la filière manioc à Dogbo et Houéyogbé. En tant qu’acteur de la chaîne des valeurs de la transformation du manioc, je trouve que cet atelier est très intéressant et enrichissant parce que nous avons amélioré nos connaissances en matière de l’accès des femmes à la terre. C’est un problème récurrent dans notre pays ; parce que dans les milieux que nous agissons, il se pose ces problèmes. Avec cet atelier, nous avons eu des outils pour identifier les voies et moyens par lesquels nous pourront aborder ces thématiques et pour agir afin d’avoir les résultats qu’il faut pour que la femme puisse avoir accès à la terre.

Par ailleurs, nous avons constaté que les têtes couronnées, leaders d’opinion et chefs des collectivités sont impliqués dans la sensibilisation. Les stratégies qu’il faut avoir pour associer tous ceux-là ont été aussi développées et vont nous permettre de faire le travail sur le terrain.

 

Ph: DR-: M. Jules Macaire Fabossou

Ph: DR-: M. Jules Macaire Fabossou

M. Jules Macaire Fabossou, Chef service de la Programmation et des Interventions à la Direction départementale de l’Agriculture, d’Elevage et de la Pêche (DDAEP) Atlantique à Allada. Le thème même de l’atelier est « la problématique de l’économie locale : Accès et contrôle des femmes aux facteurs de production » ; un thème dont l’importance n’est plus à démontrer. Donc les échanges tout au long de cet atelier ont permis d’être aguerris un peu sur les facteurs qui empêchent les femmes d’accéder et surtout d’avoir un contrôle sécurisé sur la terre et quelles sont les approches possibles qu’on peut mettre en branle sur le terrain pour permettre à la femme d’avoir un accès et contrôle sur les facteurs de production. L’un des facteurs les plus importants,  au niveau de l’agriculture, c’est la terre. Et donc sans cela, le panier de la ménagère va rester vide. On a tous intérêt à travailler dans ce sens pour que l’accès de la femme à la terre s’améliore afin que le panier de la ménagère soit rempli.

 

Ph:DR: M. Poenou Walter

Ph:DR: M. Poenou Walter

M. Poenou Walter en charge du Suivi des Cadres de concertations à la DDAEP-Atlantique. Nos activités sur le terrain consistent à encadrer et faire le suivi des groupes constitués de plusieurs acteurs pour l’amélioration de leur condition de travail dans le secteur agricole. Au cours de cet atelier, nous avons retenu que les femmes constituent un maillon très important dans l’économie au niveau des communautés, des familles. Pour que cette économie puisse prospérer, il faut leur céder une part des propriétés foncières pour leur permettre d’accroître leurs activités de production au niveau des communautés ; cela rendra l’économie des communautés plus attrayante et plus compétitive.

Par rapport à l’atelier, les différents panélistes sont à la hauteur de leur travail et nous avons pu quand-même tirer assez d’informations pour mieux faire le travail avec les différents groupes d’acteurs au niveau des différents faitières sur le terrain.

 

Ph: DR-: Mme Sylvie Tévoédjrè

Ph: DR-: Mme Sylvie Tévoédjrè

Mme Sylvie Tévoédjrè, Directrice de Division Suivi Fonctionnement institutionnel et de la Gestion des Organisations professionnelles agricoles à la DDAEP-Atlantique. Cet atelier va beaucoup m’aider surtout par rapport  à mon travail ; nous nous occupons de la gestion du foncier rural.  Par rapport aux informations reçues sur les formations passées, ça me permet – au cours des rencontres avec les Organisations professionnelles – de les informer et de les sensibiliser sur les réformes actuelles sur le foncier. Je les sensibilise sur la manière de sécuriser les terres louées ; les dispositions à prendre un contrat pour sécuriser ces terres afin d’éviter qu’on les leur arrache en pleine exploitation. Car la plupart des femmes de ces groupements ne sont pas propriétaires de terre.

Par rapport à ce présent atelier, j’ai apprécié les travaux des deux derniers jours ; j’ai eu beaucoup de notions sur l’approche participative de la communication communautaire. Cela me permettra d’animer les échanges sur le terrain et utiliser les méthodes d’animation.

 

Ph:DR-: Mme Nina Dessouassi

Ph:DR-: Mme Nina Dessouassi

Mme Nina Dessouassi, Chef  Division Surveillance Alimentaire et Nutritionnelle à la DDAEP-Atlantique. C’est l’animation que nous mettons en pratique sur le terrain depuis des années. Mais il y a un plus que nous avons eu à la fin de cet atelier. Ce plus, est qu’entre temps, on n’avait pas l’anticipation des suppositions critiques telles qu’on nous l’a enseigné et de pouvoir les transcrire en fonction du sujet que nous voulons aborder sur le terrain et de la cible ; pour qu’on puisse entre autre arriver à répondre de toutes les éventualités.

Ce qu’on peut aussi capitaliser sur le terrain, c’est de pouvoir mettre ça en pratique  surtout en ce qui concerne le sujet de l’accès des femmes à la terre. Avec la formation, nous ne tenons pas compte des intérêts de la communauté. La terre, c’est l’intérêt même de la communauté et par rapport à ça, il faut que nous mettions en pratique tout ce que nous avons appris ici : identifier leurs besoins, les imprégner, influencer et introduire le sujet. J’ai apprécié le dernier formateur et l’intervention de sa Majesté, Roi d’Agonli.

 

Mounirou Tchacondoh, Coordonnateur national du Projet EWOH2 : « Nos intérêts se croisent… »

« J’ai pris note par rapport à vos doléances et préoccupations ; C’est notre premier contact avec vous, nous allons revenir sur d’autres aspects étant entendu que vous êtes au contact avec les producteurs, les structures organisées telles que les groupements de femmes. Notre projet est essentiellement axé sur les femmes et vous encadrez les groupements de femmes, et c’est ce qui nous intéresse afin de renforcer leur capacité en leur donnant des outils et des informations leur permettant de se perfectionner et d’améliorer leur quotidien.

Un seul monde sans faim, on peut l’avoir aussi de diverses manières, en cultivant ; donc la terre est nécessaire ; mais  aussi on peut faire d’autres activités qui rapportent pour réduire la pauvreté. Nous insistons beaucoup sur les facteurs de production dont l’un est la terre. Nos intérêts se croisent parce que vous travaillez aussi pour les mêmes objectifs : améliorer les conditions de vie des femmes, le développement agricole et le développement de l’économie locale ».

(Propos recueillis par : Aline ASSANKPON)


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