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Droits fonciers et Autonomisation des femmes au Bénin : Journalistes et animateurs des radios sont désormais aguerris


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Ph: DR-: Journalistes et animateurs de radio promettent de s’investir pour changer la donne.

Ph: DR-: Journalistes et animateurs de radio promettent de s’investir pour changer la donne.

L’atelier de formation de trois jours à l’intention des journalistes s’est achevé vendredi 29 Mars dernier sur une note de satisfaction. Organisé par la Konrad Adenauer Stiftung (KAS) dans le cadre de la mise en œuvre du Projet EWOH2 « Un seul monde sans faim », cet atelier avait pour objectif d’amener les journalistes de la presse écrite et en ligne et ceux de la radio communautaire à se familiariser à la thématique des droits d’accès des femmes à la terre en milieu rural.

(Aline ASSANKPON)

L’appropriation des dispositions juridiques favorables au droit d’accès de la femme à la terre, à travers des thématiques telles que : « la problématique de l’accès de la femme à la terre et de son autonomisation en milieu rural : quelles contributions pour un accès sécurisé aux terres rurales » et « Le leadership politique de la femme : quelles contributions pour un renforcement de l’accès des femmes aux terres rurales ». Ce sont là, les communications qui ont fait le menu du premier jour de la rencontre. A cet effet, juristes, femmes leaders, chef traditionnel et autorité administrative ont tour à tour croisé leur regard sur la problématique.

Ph: DR- Des séances de simulation sur une interview difficile et ....

Ph: DR- Des séances de simulation sur une interview difficile et ….

Par contre, les deux derniers jours de la rencontre sont consacrés à une meilleure prise en charge des questions liées à l’accès à la terre et à l’autonomisation des femmes en milieu rural à travers les techniques et approches d’investigations journalistiques dirigées par un Consultant-formateur.  Bien aguerris, les participants peuvent dès lors aborder aisément  et travailler sur la problématique de l’accès de la femme à la terre et autres ressources naturelles.

Très satisfait, le Coordonnateur du Projet EWOH2, Mounirou Tchacondoh notera la richesse des échanges assortie des recommandations pertinentes et ambitieuses qui ont caractérisé les débats. Selon lui, cela dénote de l’intérêt que les journalistes et animateurs de radios ont accordé à la question des droits fonciers et à l’autonomisation de la femme au Bénin. «Au niveau de la KAS, nous allons voir dans les prochaines semaines comment permettre aux journalistes de la presse écrite et en ligne de réaliser sur le terrain, des émissions d’investigation afin de mesurer le degré d’appropriation des nouvelles connaissances. Les meilleurs articles pourraient faire l’objet d’une publication dans le cadre de nos magazines. Quant aux radios communautaires, le partenariat commencé depuis l’année dernière, va se poursuivre pour renforcer dans le domaine de la sensibilisation » promet-il à la clôture de la formation.

Ph/ DR-: ... sur une table ronde sur la thématique

Ph/ DR-: … sur une table ronde sur la thématique

La participation et l’autonomisation économique des femmes sont fondamentales pour leur permettre de contrôler d’abord leur destin et ensuite d’exercer une influence dans la société. Journalistes et animateurs de radio promettent de s’investir sur les questions de droit foncier et autonomisation des femmes pour changer le paradigme dans la société.

 

 

 

Ph:DR: M. Mounirou Tchacondoh, Coordonnateur national du Projet, « Un seul monde sans faim » EWOH2

Ph:DR: M. Mounirou Tchacondoh, Coordonnateur national du Projet, « Un seul monde sans faim » EWOH2

Encadré : M. Mounirou Tchacondoh, Coordonnateur national du Projet EWOH2 apprécie…

« C’est une grande satisfaction pour moi et je remercie les acteurs invités à cet atelier pour leur intérêt et engagement. Ce travail  n’est pas celui d’une seule personne, il faut tout un ensemble d’acteurs engagés. Dans ce processus, les journalistes et les animateurs radios, sont des vecteurs et porteurs d’informations. Nous avons jugé utile de les réunir tout en leur donnant des informations sur les techniques et comment organiser les émissions radiophoniques ; comment préparer et rédiger un article d’investigation journalistique ; comment faire le choix entre les genres journalistiques, etc. C’est dans ce contexte que nous avons jugé avec l’appui de notre Consultant–Expert de les familiariser sur ces sujets. La présente formation est axée sur une nouvelle approche avec des simulations de productions et réalisations que nous avons voulu expérimenter ; ce n’est plus la formation classique. C’est pourquoi nous avons sollicité la collaboration des femmes juristes, des femmes leaders et des techniciens pour entretenir les participants sur les diverses thématiques. C’est une innovation et nous nous réjouissons de savoir que cela a intéressé les participants.  » (Propos recueillis par : A.A.)

 

Ph/ DR : Gérard Guèdègbé, l’expert-consultant

Ph/ DR : Gérard Guèdègbé, l’expert-consultant

Le Consultant-Expert, Gérard Guèdègbé qui a travaillé deux jours durant avec les participants sur les techniques et approches d’investigation se prononce…

« La dynamique dans laquelle se situe mon travail, c’est beaucoup plus essayer avec les journalistes à comprendre comment est-ce qu’on peut s’insérer dans un sujet aussi complexe pour nous. Il est vrai, les journalistes ne sont pas spécialistes de tout. Mais, venir à un atelier de ce type, c’est d’abord venir se ressourcer sur la question et voir les possibilités qu’il y a pour un journaliste de commencer par s’intéresser à la question. Ce n’est qu’une situation de départ : le journaliste vient, entre dans le sujet, il va se ressourcer par rapport aux thématiques, leurs spécificités.

Dans une deuxième partie, lui-même en tant que journaliste, essaie de voir les opportunités ou possibilités offertes par le sujet. Nous avons essayé de voir ce que chacun peut glaner ici et là comme sujet ou thématique qui pourrait l’intéresser dans un travail futur ou dans une collaboration professionnelle future. Après cela, on a essayé de voir comment on peut conditionner cela et trouver des personnes ressources qu’il faut. Mais la philosophie derrière cela, est que nous apprenons beaucoup plus à mettre ces sujets dans l’agenda des préoccupations du journaliste. Je pense qu’il faut une démarche méthodologique basée sur l’apprentissage de la connaissance et comment on peut traiter le sujet.  Les simulations ne sont que juste quelques exemples pour comprendre les situations possibles dans lesquelles on peut se retrouver en traitant ce sujet. Et il faut dire que ces sujets sont sensibles du point de vue de la communauté et des acteurs en présence. Parce que cela présente beaucoup de conflits : des conflits liés à la tradition et aux intérêts de personnes. Donc, cela pose pour le journaliste, des défis clairs, liés à une facilitation de la discussion pour que les différentes parties – qui déjà sont toujours campées sur leur position – ne se sentent pas lésées ; mais qu’elles comprennent aussi l’enjeu.

L’enjeu derrière tout ceci : c’est de commencer par voir le droit foncier de la femme de mieux en mieux, prise en compte et que cela puisse participer à une échelle un peu plus élevée liée à l’économie locale et au développement local. C’est dans cet esprit que j’ai travaillé ; c’est excellent. Le format est beaucoup plus participatif ; ce qui a permis à chacun de se donner un exercice. Les gens ont fait preuve d’humilité pour mieux comprendre le sujet ; c’est ce qui est intéressant. C’est ce que j’ai apprécié et je suis satisfait. » (Propos recueillis par : A.A.)


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