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Ciné-Fora dans la commune de Zè : Agir pour un changement de mentalités


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L'ouverture des travaux: (de gauche à droite), M. Alfred Zinsou -CoGEF/Zè; M.Mounirou Tchacondoh, Coordonnateur du Projet EWOH2; M. Félicien Avadégnon, Premier adjoint au Maire de Zè; Mme Jeanne Houessou Hodonou C.A. de Dodji-Bata; Mme Sidikatou Adamon Houédété, Communicatrice et (debout) Mme Innocentia Guèdègbé, présidente de l'APFEM

L’ouverture des travaux: (de gauche à droite), Messieurs. Alfred Zinsou -CoGEF/Zè; Mounirou Tchacondoh, Coordonnateur du Projet EWOH2; Félicien Avadégnon, Premier adjoint au Maire de Zè; Mesdames Jeanne Houessou Hodonou C.A. de Dodji-Bata; Sidikatou Adamon Houédété, Communicatrice et (debout) Innocentia Guèdègbé, présidente de l’APFEM

« Agir pour un changement de mentalités sur les droits d’accès des femmes à la terre en milieu rural ; pour une prise de conscience générale afin de favoriser leur autonomisation, garantir la sécurité alimentaire et faire bouger les lignes de la pauvreté ». Il s’agit là des notes d’espoir qui ont lancé les travaux de ce deuxième jour du Ciné-Fora de sensibilisation sur les droits d’accès des femmes et les dispositions juridiques au Bénin dans la commune de Zè.

(Aline ASSANKPON)

Les femmes ont apprécié la projection à travers des témoignages

Les femmes ont apprécié la projection à travers des témoignages

Mis en œuvre depuis 2016 dans les départements de l’Atlantique, du Littoral et du Zou au Bénin, le projet EWOH2 – de la Konrad Adenauer Stiftung  a pour but de permettre aux femmes d’avoir un accès et un droit d’usage des terres. Selon le coordonnateur de ce projet, M. Mounirou Tchacondoh, la grande majorité des femmes tirent l’essentiel de leurs revenus dans les activités de la terre. « L’accès et la sécurisation de cette ressource est vitale pour la sécurité alimentaire et favorisera la diminution de la pauvreté et par ricochet le développement rural ».

A y voir de près, les femmes productrices en milieu rural végètent dans une situation permanente d’insécurité foncière ; d’où la problématique des droits d’accès des femmes à la terre et à la propriété foncière.  Le droit pour la femme de posséder une terre en son nom propre et d’user de ce droit pour des transactions économiques, c’est la vision  de la Konrad Adenauer Stiftung (KAS). Et pour y arriver il faut agir sur le changement des mentalités.

« Face à ces problématiques, il y a lieu de commencer par faire en sorte que les mentalités changent afin de stimuler la croissance et l’économie locale. D’où la nécessité d’adopter un nouveau paradigme qui consiste à libérer le potentiel des femmes pour un développement durable » a indiqué le coordonnateur.

Prendre connaissance du contenu des dispositions juridiques relatives à la propriété foncière et à la sécurisation des terres s’avère très important de l’avis du président du Comité de gestion foncière de Zè (CoGEF/Zè), M. Alfred Zinsou qui explique que les lois sont votées mais ne sont pas vulgarisées à la base au niveau de la population rurale. « On doit connaitre le contenu des textes pour ne pas tomber sous le coup de la loi. Les choses ont changé, ce n’est plus comme avant où seuls les hommes héritent les biens de leurs parents. Aujourd’hui, l’héritage est divisé à part égale entre tous les enfants du défunt (fille et garçon) avertit-il.

Notables, Chefs religieux et traditionnels soutiennent l'activité

Notables, Chefs religieux et traditionnels soutiennent l’activité

Pour renchérir ces allégations, le représentant du Maire de la Commune de Zè, M. Félicien Avadégnon, Premier adjoint au Maire, estimera pour sa part qu’en principe, l’on n’a pas besoin de séance de sensibilisation pour restituer à la femme tous ses droits ; car elle est la mère de l’humanité.  « Il reste que la femme sache dès l’instant qu’elle a des droits et peut bénéficier de ces droits.  On ne devrait pas empêcher la jouissance de ses droits. »

Dans ce contexte, le nouveau paradigme exige que les femmes puissent hériter la terre de leurs parents défunts.  Il revient également aux hommes de comprendre que les pratiques discriminatoires sont révolues. Les enfants filles ont les mêmes droits successoraux que les enfants garçons.

Le respect des textes et lois participera à l’épanouissement des femmes voire à la paix sociale. Toute chose reconnue et soutenue par les notables, chefs religieux et élu(e)s locaux présents à cette manifestation qui a démarré par une projection de film « Pourquoi pas les femmes ?»  Très appréciée, elle a suscité de riches témoignages.

Le ciné-fora se poursuit ce jeudi dans la Commune de Tori-Bossito et prend fin Vendredi prochain à Ouidah.

 


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