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Interview avec M. Mounirou Tchacondoh, Coordonnateur du Projet EWOH2 de la Konrad Adenauer Stiftung: « L’objectif est de faciliter un accès sûr et équitable aux femmes et la simplification des procédures.


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Ph: DR: M. Mounirou Tchacondoh, Coordonnateur du Projet EWOH2 de la Konrad Adenauer Stiftung

Ph: DR: M. Mounirou Tchacondoh, Coordonnateur du Projet EWOH2 de la Konrad Adenauer Stiftung

Coordonnateur du Projet EWOH2 entendez « un seul monde sans faim », M. Mounirou Tchacondoh, se convainc de ce qu’il faille d’abord faciliter un accès sûr et équitable des terres aux femmes en milieu rural. Selon lui, plus elles sont nombreuses à accéder à la terre et aux ressources, plus grande sera la production alimentaire, qui impactera favorablement la faim et la pauvreté au Bénin. A la fin de la table ronde nationale de Bohicon, il confie ses impressions et ses perspectives pour son projet.

(Propos recueillis par : Aline ASSANKPON)

L-integration.com : M. le Coordonnateur, aux termes de trois jours de réflexion autour de cette table ronde, avez-vous le sentiment que vos objectifs sont atteints au vu des réactions et des contributions?

M. Mounirou Tchacondoh : Je peux aujourd’hui marquer une très grande satisfaction parce que tous les objectifs assignés à cette table ronde ont été atteints. Les participants se sont engagés, ils ont réfléchi ensemble dans les travaux de groupe en retraçant la problématique, les pistes de solutions et ensuite les recommandations qui sont adressées aux acteurs.

Dès l’année prochaine,  nous allons exploiter ces résultats pour planifier nos activités, réorienter les actions pour qu’ensemble, on puisse atteindre l’objectif qui est d’assurer un accès sûr et équitable aux femmes.

Donc, je marque une totale satisfaction au vue de la qualité de la production  issue de cette table ronde. Il s’agit des échanges fructueux, francs, sincères et pertinents qui vont nous conduire progressivement à voir comment on pourrait travailler ensemble, établir la synergie d’actions entre les acteurs, les décideurs aussi bien au niveau local, communautaire que national pour que la question de libre accès des femmes à la terre et aux ressources puisse être prise au sérieux.

L’intervention des acteurs de l’ANDF à cette table ronde pour revenir sur les orientations et les innovations du Code foncier et domanial est très appréciée par les participants qui en ont beaucoup tiré. Qu’en dites-vous ?

Effectivement, on ne peut pas travailler sur l’accès des femmes à la terre sans associer les acteurs qui initient ces politiques et qui sont à la base des propositions  de lois et textes votés par le parlement. Voilà pourquoi nous avons associé l’Agence nationale du Domaine et du Focnier (ANDF) pour qu’ensemble, qu’ils soient à nos côtés pour donner les bonnes informations aux femmes leaders qui, à leur tour, vont apporter l’information à leur base, surtout insister sur les nouvelles procédures de sécurisation des terres. Comment à partir de l’héritage, les femmes en milieu rural peuvent  faire des démarches pour sécuriser leur terre ; comment à partir des autres  modes d’accès, elles pourront effectuer les formalités pour une réelle sécurisation de leur terre.

Nous sommes aussi satisfaits du fait que l’Agence ait aussi accepté faire le travail à nos côtés. Et nous pensons que  dans un proche avenir, ils pourront aussi faire mieux pour faciliter l’accès des femmes à la terre, notamment la simplification des procédures. Parce que quand il y trop de procédures, les femmes ne pourront pas rassembler tous les documents pour sécuriser leur terre. Alors, nous allons engager des discussions avec eux, pour  explorer  les voies les plus pertinentes d’avoir des procédures plus souples et accessibles aux femmes.

Des procédures plus souples et accessibles, en milieu rural, c’est ce que les femmes appellent de tous leurs vœux, même son de cloche au niveau des hommes.

Nous avons fait le diagnostic, il y a une chance que nous constituons déjà une plate-forme et nous échangeons des informations depuis quelques temps. Et je pense que la collaboration va se poursuivre avec les acteurs identifiés ; nous allons mettre l’accent sur les réseaux qui ont des relais. A travers ces réseaux, dès que nous arrivons dans une localité, on pourrait mobiliser les associations relais pour faire le travail de sensibilisation, d’information et de vulgarisation. Donc le travail va se faire de façon collégiale : échanger les informations, aller vers les populations dans les arrondissements et villages pour leur apporter l’information nécessaire sur le foncier au Bénin.

Un appel à l’endroit des acteurs et de la plateforme 

J’invite tous les acteurs à continuer la veille, à partager les informations qui concernent les violations des droits ; que ce soit au niveau des Centres de promotion sociale (CPS), des cliniques juridiques ou des Ong s’occupant des femmes. Pour qu’ensemble, on puisse régler les problèmes qui paraissent – à des moments donnés – beaucoup plus complexes. Il faut donc une synergie d’actions des acteurs pour les résoudre.

 


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