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Atelier de formation sur les droits d’accès à la terre à l’endroit des femmes leaders des départements du Zou, de l’Atlantique et du Littoral : Les participants projettent de faire de la restitution des activités de sensibilisation à la base.


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Du 23 au 24 à Bohicon et 25 au 26 Avril 2018 à Ouidah, un atelier de deux jours a été organisé pour renforcer les capacités des femmes leaders au niveau des trois départements (Zou, Atlantique et Littoral). Elles sont une vingtaine à chaque rencontre pour travailler et débattre sur la thématique générale : « Accès des femmes au foncier : Quelle aptitude pour une citoyenneté exigeante ». Elles, ce sont des femmes leaders, acteurs politiques (des organisations de la société civile, des Centres de promotion sociale et des Directions départementales du Ministère de l’Agriculture d’Elevage et de la Pêche) qui au quotidien, sont au contact des femmes victimes des droits d’accès à la terre. Aux termes des deux jours de travaux, les participants projettent de faire de la restitution des activités de sensibilisation à la base : les unes directement aux groupements de femmes ;  les autres en intégrant la thématique dans leur plan de travail annuel pour sa mise en œuvre sur le terrain.

Propos recueillis : Aline ASSANKPON

 

Mme Jeannine Dassi, Coordonnatrice de l’Organe consultatif de la jeunesse au niveau de l’Atlantique et présidente exécutif communal de Toffo. Une fois dans nos structures de base, nous comptons mener une activité au niveau de la commune et du département de l’Atlantique. Nous sommes parties du constat dans les communications que c’est 2% de femmes qui héritent la terre au Bénin. Ce qui nous a fait réfléchir et nous avons décidé de faire des sensibilisations. On dit souvent dans nos langues que l’abondance de biens ne nuit pas ; donc il faut toujours continuer dans ce sens : amplifier les sensibilisations. Nous aurons à faire une sensibilisation à l’endroit des parents, les têtes couronnées, les dignitaires que les enfants sont tous égaux et qu’ils doivent bénéficier des mêmes héritages, les femmes surtout au même titre que les hommes. Nous allons les inviter à commencer déjà à mettre cela dans leur pratique. Nous aurons également à sensibiliser les jeunes, notamment les jeunes femmes à comprendre leur droit d’accès au foncier au Bénin que ce n’est pas seulement les hommes qui doivent en hériter mais les deux également. Voilà les activités que nous comptons mener une fois de retour dans nos bases.
Mme Jeannine Dassi, Coordonnatrice de l’Organe consultatif de la jeunesse au niveau de l’Atlantique et présidente exécutif communal de Toffo

Mme Jeannine Dassi, Coordonnatrice de l’Organe consultatif de la jeunesse au niveau de l’Atlantique et présidente exécutif communal de Toffo

Je dirai que c’est toujours les mêmes thématiques avec la Fondation Konrad Adenauer parce que c’est ma troisième fois que je participe à une telle activité. C’est une très bonne initiative, je salue la Fondation qui continue toujours à sensibiliser les femmes leaders sur leur droit foncier. C’est une opportunité qui nous a permis de renforcer nos connaissances en matière de droit foncier au Bénin et actualiser ces mêmes connaissances et permettre aux femmes, une fois dans nos structures, leur faire la restitution, leur faire comprendre leur droit pas pour qu’elles se mettent à le revendiquer n’importe comment, mais en douceur, en parler avec leur parent et les enfants à la maison.

Mme Siméone Agblonon, Animatrice à l’ABPF et présidente des parajuristes Savalou-Bantè

Mme Siméone Agblonon, Animatrice à l’ABPF et présidente des parajuristes Savalou-Bantè

Mme Siméone Agblonon, Animatrice à l’ABPF et présidente des parajuristes Savalou-Bantè: Concrètement nous avons retenu beaucoup de choses à travers cette formation. Par rapport à la citoyenneté, nous devons être des citoyens modèles actifs en léguant les informations sur l’accès des femmes au foncier à nos paires. Il faut que nous monnayions d’abord les informations au niveau de notre association voire les parajuristes et les points focaux qui touchent à la base, les réalités et qui sont au fait, nos relais. Si nous arrivons à toucher ceux-là, nous allons essayer dès le mois prochain d’informer les autorités compétentes pour exiger cette citoyenneté ; parce que plaidoyer on en a tant fait, pourtant la femme ne jouit pas pleinement de ses droits surtout en ce qui concerne le droit foncier.

Donc, nous allons également adresser des courriers aux Groupements féminins tels que RAVEC, AVEC, le Groupement des Apprentis, des maîtresses coiffeuses, des maîtresses couturières, etc, il y a tant d’autres. Le bien-fondé de ces courriers est d’abord la rencontre les responsables de ces groupements pour élaborer un planning afin que dans notre clinique juridique les groupements nous dégagent une vingtaine de femmes qui seront sensibilisées à chaque session ; il faut dire que les RAVEC regroupent beaucoup de femmes et nous ne pouvons pas les regrouper toutes à la fois, car elles sont très nombreuses et la sensibilisation ne passera pas bien. Donc de façon planifiée, nous allons prendre ces groupements pour des séances éducatives.

Aussi, nous pensons établir un partenariat avec la Radio Cité pour la réalisation d’émissions afin que la sensibilisation puisse toucher toute la population ; mais il nous faut des moyens financiers pour le faire alors, une plaidoirie à l’endroit de la Fondation pour nous soutenir dans cette activité. La réalisation de ces émissions aura nécessité la présence non seulement des parajuristes mais également celle des point focaux et des personnes ressources (communicateurs et formateurs) pour donner un poids à l’activité.

Si les partenaires peuvent aussi nous aider à réaliser des activités génératrices de revenus, cela nous éviterait de solliciter leur soutien à chaque fois. Nous avons par exemple la journée récréative de Savalou et en tant que Femmes entrepreneures, la communicatrice sur la Femme entrepreneure agricole, nous invite à donner l’exemple d’un entrepreneuriat. Et je pense que nous pouvons déjà commencer par la promotion des épices.  En l’espace d’un mois, déjà à partir de la date du 8 Mai, 15 Mai et autres dates, ces activités pourront être menées.

 

Claire Elise Agondohoui, Femme leader politique représentant le parti FCBE de Zangnanado.

Mes impressions sont très bonnes

Claire Elise Agondohoui, Femme leader politique représentant le parti FCBE de Zangnanado

Claire Elise Agondohoui, Femme leader politique représentant le parti FCBE de Zangnanadoparce que tout ce que Konrad Adenauer est en train de faire au niveau de la civilisation de la femme, ça marche. Parce qu’il n’est pas facile à une femme de parler en public, on nous inculque ça, la manière dont ça peut se faire, comment cela peut se faire, surtout brandir l’intelligence de la femme et ça fait du bien.On est venu surtout nous entretenir sur l’accès des femmes à la terre ; ce qui est très difficile au Bénin. Si aujourd’hui on peut se rapprocher des femmes pour leur dire qu’à partir de cet instant, vous aussi, vous avez accès à la terre, ce serait une bonne chose et comme c’est ça qu’on est venu apprendre, on est obligé de remonter sur le terrain pour inculquer dans la tête qu’elles ont aussi le droit d’hériter les terres de leurs parents et qu’elles ont le droit d’accéder à la terre sous toutes les formes.

Pour ma part, j’ai l’habitude de faire du porte à porte, je passe chez les femmes et j’échange avec elles. Et je fais le compte rendu de ce que nous avons appris et retenu sur l’accès des femmes à la terre. Je l’avais déjà fait et je continuerai cette sensibilisation par le même système. Je vais également mettre des équipes de femmes ensemble et voir comment transmettre le message et le nombre de femmes réunies. Ensuite, elles seront envoyées au niveau des villages de la commune pour porter la nouvelle aux groupements de femmes, notables, sages et les dignitaires des cultes religieux (couvents).

Nous allons également mettre sur pied un petit noyau pour rencontrer le Conseil communal, les informer et leur dire les objectifs que nous voulons atteindre, c’est-à-dire les femmes, les jeunes femmes. Ce noyau se rapprochera des groupements de femmes, des associations des artisans et nouer un partenariat avec la Radio Tonassé pour une grande couverture de la population. Toutes ces activités de regroupement, d’information et de sensibilisation pourront se faire sur une période de trois mois (Mai, Juin et Juillet 2018).

 

Aroldine Kpanou, Chef CPS de Zogbodomey

Aroldine Kpanou, Chef CPS de Zogbodomey

Aroldine Kpanou, Chef CPS de Zogbodomey :La thématique abordée au cours de cet atelier qui porte sur l’accessibilité des terres aux femmes est très importante. Elle est particulière, c’est une première fois qu’on invite les femmes à discuter des problèmes fonciers. Je pense que c’est primordial, puisque ça nous permet d’avoir un peu de bagage intellectuel sur les droits des femmes sur l’accès à la terre.

Au niveau de la commune avec toutes les femmes que nous recevons, nous pouvons en profiter pour les sensibiliser sur leur droit d’accès à la terre ; parce que beaucoup ne savent pas que la femme peut également hériter la terre et pensent que cela est seulement réservé aux hommes. Mais aujourd’hui, avec la connaissance reçue, elles seront désormais informées sur leur droit et pourront les jouir convenablement.

Toujours au niveau de la commune, il y aura des activités à mener à l’endroit des chefs villageois, pour les tenir informer, pour qu’on ne dise pas que nous sommes en train de monter la tête aux femmes ; il faudrait qu’ils soient eux-mêmes informés d’abord. Ensuite, il y aura des émissions radiophoniques au niveau de notre radio locale ; nous allons passer par ce canal pour tenir informer la population. Il y aura également un travail à la base avec les jeunes qui déjà, seront informés que les affaires des terres, ne concernent plus uniquement les hommes mais les femmes également. Tout le monde (homme et femme) a droit d’hériter les terres de ses parents et ceci, à travers des séances de sensibilisation.

 

Mme Houédjissi, Responsable CPS-Zangnanado représentant les femmes leaders CPS du Zou : Nous en tant que CPS, nous accompagnons déjà les femmes victimes de violences basées sur le genre. Nous allons continuer cette activité au niveau de nos centres. Ensuite, nous pensons organiser des séances de plaidoyer au niveau des chefs de villages, parce que tout le monde n’a pas l’information, donc nous allons sélectionner les articles du Code foncier et domanial qui les concerne pour les porter à leur connaissance.

Mme Houédjissi, Responsable CPS-Zangnanado représentant les femmes leaders CPS du Zou

Mme Houédjissi, Responsable CPS-Zangnanado représentant les femmes leaders CPS du Zou

Cette activité pourra se dérouler courant Octobre-Novembre 2018 ; parce qu’il faut des financements pour réaliser les activités. C’est ce qui justifie le choix de cette période pourra nous faciliter la tâche puisque nous allons les intégrer dans notre PTA (Plan de travail annuel) pour que ça soit bien exécuté. Nous avons prévu mener ces activités dans les communes qui sont représentées à cet atelier de formation.

Nous pensons également impliquer les enfants pour que l’éducation puisse prendre cela en compte dès le bas âge. Pour ce faire, nous comptons organiser deux séances dans deux CEG (Collège d’Enseignement général). Puisque nous travaillons avec les Groupements féminins, nous pensons aborder le thème dans deux groupements de femmes par commune parce que nous avons dans notre PTA, l’accompagnement des associations et cela est prévu pour la période de Septembre et Octobre. Nous avons également prévu des émissions Radios Tonassé et Tonignon pour sensibiliser la population. C’est ce que nous avons arrêté comme activités à mener au niveau de la Direction en charge des Affaires sociales.

 

Mme Henriette Hounwèba, femme leader de la société civile, président de l’Ong Horizon du Millénaire qui s’occupe de la protection de la femme et des enfants

Mme Henriette Hounwèba, femme leader de la société civile, président de l’Ong Horizon du Millénaire qui s’occupe de la protection de la femme et des enfants

Mme Henriette Hounwèba, femme leader de la société civile, président de l’Ong Horizon du Millénaire qui s’occupe de la protection de la femme et des enfants.

Vraiment, cette affaire de foncier-là, ça préoccupe tout le monde ; surtout les femmes. La femme n’a pas du tout accès à la terre, alors que l’article 26 de notre constitution stipule que nous sommes égaux en droit sans discrimination des races, sexes et religion. Mais le constat est que les hommes ont plus accès à la terre, c’est pourquoi cet atelier m’a vraiment impressionné, surtout par rapport aux groupements de femmes qui sont dans mon arrondissement natal. Les femmes jusqu’à ce jour sont méprisées ; c’es

t comme si elles sont à là pour la production, la consommation, elles sont à la maison à aider papa dans les champs et à faire le ménage. Elles ont des ambitions mais ne maîtrisent pas leur droit. J’ai apprécié le droit foncier dont les articles disent que la femme a aussi droit au foncier.

J’ai aussi remarqué que, ce que les groupements de femmes font comme l’entreprenariat, ce n’est pas encore ce que les femmes entrepreneures doit faire. J’ai appris beaucoup de choses à travers cette communication et j’ai compris que les femmes ne voient pas loin, elles essayent de faire avec les moyens qu’elles disposent. Avec ce renforcement de capacité, je peux désormais encadrer beaucoup de groupements de femmes si j’ai les moyens, pour qu’elles comprennent qu’elles peuvent oser, voir loin et savoir négocier ne serait-ce que pour  objectifs de développement durable (ODD). Sans la femme, il n’y aura pas de développement durable.

Par rapport à la restitution, si je trouve les moyens, je ne vais pas uniquement sensibiliser les femmes ; parce que quand on parle de la terre, c’est surtout les hommes qui ne savent  d’abord ; la nécessité d’avoir à disposition des terres qu’il faut les sécuriser, les hommes ne le savent pas. Donc il faut les sensibiliser sur la sécurisation de leur terre ; cela amène trop de problèmes et c’est dans les tribunaux qu’on se retrouve. Donc, une fois rentrée, je vais commencer par ma propre famille d’abord ; ensuite j’irai vers les leaders d’opinion. Ma propre famille parce que chez les femmes n’ont pas accès à la terre, c’est ce qui se dit et se fait. Et dites-vous que je menais déjà cette bataille dans ma famille pour des parents qui sont décédés et qui ont des filles, les gens n’aiment pas – à la distribution des biens du défunt – donner la terre à ces enfants-filles. Je me bats et beaucoup de mes nièces ont hérité les biens de leur parent défunt en terres. Cela n’a pas été facile, mes cousins et neveux pensent que je suis en train de monter la tête à leurs sœurs. Sans connaître le Code foncier et domanial, je me base sur le Code des personnes et de la famille pour imposer le droit des femmes. Mais puisque aujourd’hui le Code foncier et domanial vient en appui, je vais encore leur dire que les textes existent et je n’invente rien.

Cela m’a permis de comprendre beaucoup de chose surtout la sécurisation des terres ; cela m’impressionne. Donc les groupements des femmes vont voir loin que de chercher à faire des petits champs ou de petites activités génératrices de revenus. Il faut quand-même viser loin, avoir une vision de leader, savoir négocier, chercher les marchés d’écoulement, etc, je suis très ravie d’avoir pris part à cette formation.

 

 

Mlle Georgette Aza, représentante le parti politique la Renaissance du Bénin (RB)

Mlle Georgette Aza, représentante le parti politique la Renaissance du Bénin (RB)

Mlle Georgette Aza, représentante le parti politique la Renaissance du Bénin (RB)

Nous sommes à la tête de plusieurs groupements de femmes comme « Azognon, Kplékplégnon, Miwanou » dans l’arrondissement 1 et 2 de Bohicon. Ces femmes produisent de matières premières comme le soja, elles s’adonnent à la préparation de la moutarde (Afintin), de l’Akassa sous forme de Lio), etc. Donc elles sont dans la transformation des produits agricoles. Nous, nous avons des attentes pour cette formation : c’est de nous aider à pouvoir accompagner ces femmes dans un financement pour acquérir des machines pour la transformation des produits agricoles et nous n’attendons pas les campagnes électorales pour aider ces femmes. Nous aidons déjà à travers des crédits.

Par rapport aux diverses communications, nous constatons que la femme est toujours marginalisée et elle l’est même dans son propre foyer ; puisqu’elle est là pour la reproduction et les tâches ménagères. Les gens ne savent pas que la femme est aussi utile pour le développement, donc il faut sensibiliser les femmes qui ne veulent pas être autonomes, faire la sensibilisation sur l’accès des femmes à la terre. Il faut que nos mamans comprennent qu’elles ont le droit d’acquérir des domaines et les mettre en exploitation. Avant, nos coutumes ne permettent pas aux femmes d’accéder à la terre, maintenant que les choses ont changé et qu’il y a des lois qui régissent cela, il faut leur porter l’information à travers des sensibilisations sur le Code foncier et domanial et sur le Code des personnes et de la famille. Avec tout cela, je vois que les femmes sont un peu sécurisées et peuvent mener beaucoup d’activité par rapport à l’accès des terres.

 

Mme Sylvie Tamadaho, Chef service Suivi de la promotion agricole à la Direction départementale de l’Agriculture, d’Elevage et de la Pêche (DDAEP) du Zou

Mme Sylvie Tamadaho, Chef service Suivi de la promotion agricole à la Direction départementale de l’Agriculture, d’Elevage et de la Pêche (DDAEP) du Zou

Mme Sylvie Tamadaho, Chef service Suivi de la promotion agricole à la Direction départementale de l’Agriculture, d’Elevage et de la Pêche (DDAEP) du Zou.

Cet atelier vient à point nommé car j’ai à charge un service qui s’occupe du foncier rural. Donc cette formation va beaucoup nous aider dans notre PTA-B2 de cette année. On a prévu deux activités, la vulgarisation du Code foncier rural et travailler avec les comités au niveau des communes qui s’occupent des affaires foncières. Ça va beaucoup nous aider dans l’exécution de nos tâches par rapport à ce volet-là et nous allons relayer toutes les informations reçues à cet atelier.

Pour la mise en œuvre, si on a besoin de vous, on va vous faire appel pour nous aider. On avait déjà prévu des activités qui vont dans le même sens ; il s’agit de sensibiliser le monde rural en général et en particulier les femmes sur l’accès au foncier parce que dans le Zou (je ne dirai pas que ce département est spécial en son genre), les femmes sont lésées par rapport au foncier à cause de la royauté. La femme est au dernier, c’est les hommes d’abord.

Donc, on a programmé déjà des séances de sensibilisation dans toutes les communes du Zou et nous allons associer des agents au niveau des Mairies pour nous aider à mobiliser les gens qui seront entretenus sur le Code foncier rural en général et sur les moyens à mettre en œuvre pour faciliter l’accès des femmes au foncier. Ces activités sont planifiées pour être mises en œuvre au troisième trimestre et quatrième trimestre de l’année 2018. Deux activités par communes à raison de cinq jours par commune.

Rassurez-vous, nous allons informer la Fondation avant le lancement de ses activités. Dans l’AOF de la DDAEP, le Service SSPDA est chargé de la gestion foncière rurale surtout. En tout cas, nous allons collaborer avec vous pour la bonne marche de la cause commune.

 

 

Mme Sahadatou Gomina, Chef service Promotion Genre, Famille et Enfants à la Direction départementales en charge des Affaires sociales (DDAS) du Zou et Collines.

Mme Sahadatou Gomina, Chef service Promotion Genre, Famille et Enfants à la Direction départementales en charge des Affaires sociales (DDAS) du Zou et Collines.

Mme Sahadatou Gomina, Chef service Promotion Genre, Famille et Enfants à la Direction départementales en charge des Affaires sociales (DDAS) du Zou et Collines.

J’ai de bonnes impressions parce que c’est une thématique nouvelle, le domaine foncier que nous n’avons pas cerné, bien que recevant les femmes qui étaient victime de ça ; on n’arrivait pas concrètement à savoir comment les gérer. On les gérait de façon disparate ; maintenant que nous avons eu la formation, nous savons comment faire le référencement et comment les aider à travers les sensibilisations même au niveau de leur famille et de leur collectivité pour résoudre ces problèmes.

Par rapport aux activités de restitution, suite à notre concertation au niveau de notre structure, nous avons des activités régaliennes de tous les jours telles que recevoir les usagers, surtout les femmes victimes des violences basées sur le genre et victimes des problèmes fonciers ; qu’on écoute, qu’on oriente ou qu’on accompagne. Donc, nous allons continuer dans cette activité. Nous avons prévu d’organiser des séances de prévention au niveau des radios communautaires (Radio Tonignon et Radio Tonassé) pour informer la population sur les problèmes fonciers et la succession des femmes en matière foncière. Nous avons également prévu d’organiser des séances de sensibilisation des chefs de village, des groupements féminins dans la commune de Zangnanado spécifiquement et à l’endroit de deux collègues de la Commune.

 

M. Mounirou Tchacondoh, Coordonnateur national du Projet EWOH2, « Un seul monde sans faim2 »

M. Mounirou Tchacondoh, Coordonnateur national du Projet EWOH2, « Un seul monde sans faim2 »

M. Mounirou Tchacondoh, le Coordonnateur national du Projet EWOH2 explique ici les tenants et aboutissants des séances de restitutions à la base.

Le souci du projet, c’est de créer tout un ensemble de réseau. Par exemple, les parajuristes ont un ensemble de rôles déterminant à jouer. Trois vagues de parajuristes sont déjà formées en 2016.  Nous avons jugé que le niveau n’était pas assez suffisant pour transmettre le message qu’il fallait.

En 2018, nous avons changé d’approches, d’où l’intervention des CPS (Responsables et agents des Centres de Promotion sociales) au niveau des trois départements (Zou, Atlantique et Littoral). Nous les avons regroupés à Ouidah pour les former ; parce que nous nous sommes dit que c’est des gens qui font déjà le travail et c’est au niveau gouvernemental, donc c’est durable et c’est un acquis. Nous les avons associés pour leur donner le paquet d’information et la documentation qu’il faut. Déjà, je pense que c’est un pas. Désormais nous considérons les CPS comme partie intégrante des parajuristes puisqu’ils sont outillés pour faire le travail qu’ils font déjà sur le terrain sans se rendent compte que c’est le rôle des parajuristes qu’ils jouent ainsi dans l’accompagnement, le conseil-appui et l’orientation des femmes.

Maintenant, nous avons associé les femmes leaders politiques : les femmes Chefs d’arrondissement, les femmes leaders des organisations de la société civile sur les mêmes thématiques : « Droits d’accès des femmes au foncier, la vocation successorale, les recours, etc». Nous avons constaté que sur le terrain, les chefs d’arrondissement reçoivent au quotidien des plaintes des victimes, quel genre de conseils faut-il leur donner, c’est pourquoi nous avons jugé renforcer leur capacité pour leur orientation et leur faciliter la tâche dans ce domaine précis.

Les mêmes formations sont également données aux responsables des partis politiques parce que nous avons jugé que c’est des gens qui, à des moments donnés, vont à la rencontre des femmes dans le cadre de leurs activités politiques. Il faut préciser que ce n’est pas une formation de parajuristes qui est donné à ce niveau-là mais nous avons essayé de leur briffer sur ce que nous faisons et comment pourra-t-on avoir leur contribution surtout au niveau des décisions pour que les lignes puissent véritablement bouger.

Ce que je viens d’entendre à l’issue de ces formations me réconforte et me donne le courage qu’ensemble, on pourrait y arriver. Nous allons mettre à contribution notre plateforme Whatsapp qui est créé. J’invite tous les membres à partager avec nous, les cas et problèmes que vous recevez et quelles ont été les solutions que vous avez pu les donner. Si vous mettez tout cela sur la plateforme, ce serait bien parce que nous avons aussi les décideurs en ligne, ils seront imprégnés de la réalité et ce serait aussi facile pour la Fondation dans le cadre de son plaidoyer de documenter ces choses-là et d’aller vers les décideurs pour présenter la situation. Pour faire un plaidoyer, si vous ne partez pas sur des données factuelles, réelles et documentés, vous ne pouvez rien faire. Personne ne vous croira!

Et donc, nous allons utiliser désormais la technologie (la plateforme) : tous les cas qui se présentent à vous, mettez-les et peut-être si vous n’avez pas de solutions, le groupe pourrait en discuter et vous aider à trouver une solution. Enfin de compte, nous allons ensemble faire une évaluation pour savoir le nombre de femmes qui été effectivement orientées et qui ont trouvé satisfaction dans l’accompagnement que nous leur donnons.

Pour les CPS et les autres acteurs, comme nous travaillons avec d’autres partenaires (Wildaf-Bénin, Synergie paysanne et Afrika Obota), notre rôle, c’est de veiller à ce que vous soyez systématiquement associés à l’organisation des activités par ces partenaires dans vos communautés ; pour que progressivement, vous puissiez prendre la relève de ces organisations qui sont à Cotonou et ce n’est pas évident qu’elles soient sur le terrain tout le temps avec vous. Enfin, notre approche, c’est comment travailler pour que le transfert de compétences puisse se faire entre ces organisations-là vers les cliniques juridiques, les centres de promotion sociale.

Je suis particulièrement content parce qu’en voyant les cibles que vous avez choisies, cela démontre que vous avez compris notre démarche pendant ces deux jours de travaux. Félicitations à vous et nous allons toujours rester en contact. Merci à vous !

 

Ph: DR-: Mme Solange C. Alitonou Bankolé, modérateur des deux ateliers de Bohicon et de Ouidah

Ph: DR-: Mme Solange C. Alitonou Bankolé, modérateur des deux ateliers de Bohicon et de Ouidah

Mme Solange C. Bankolé Alitonou :
J’invite les groupes (Femmes leaders politiques, parajuristes et CPS), lorsqu’un groupe a une activité à mener, que l’information soit donnée sur la plateforme et s’il y a des gens qui sont proches et peuvent se joindre à vous, pour renforcer l’équipe sur le terrain, ce serait une bonne chose. Parce que si vous êtes ensemble, vous allez-vous compléter et vous renforcer mutuellement et les voix porteront plus.


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