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Bénin : L’An 2 du Gouvernement Patrice Talon : Quelle est la santé actuelle de l’Agriculture béninoise ?


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Ph: DR-: Gaston Dossouhoui, Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche ( MAEP)

Ph: DR-: Gaston Dossouhoui, Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche ( MAEP)

Les téléspectateurs ont eu droit mardi dernier à une démonstration judicieuse du Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche ( MAEP), Gaston Dossouhoui, sur son plan d’action sectoriel  dans le cadre des réformes inscrites au programme d’action du Gouvernement (PAG). L’Agriculture béninoise en plein réforme promet d’être le plus important levier de la croissance et du développement sous Patrice Talon. L’assurance du ministre et sa compétence ont fait le plus bel effet sur les téléspectateurs. La transformation du secteur agricole béninois est une assurance pour le développement durable du pays.

Aline ASSANKPON

Le Président Patrice Talon, depuis son avènement aux commandes du pays a pour vision de faire du secteur agricole, le principal levier de développement économique, créatrice de richesses et d’emplois. Conformément au Plan d’action du Gouvernement (PAG), le secteur agricole relève de l’axe 4 qui sous-entend : Amélioration de la croissance économique et du pilier 3 : Améliorer les conditions de vie des populations.

Des réformes institutionnelles aux réformes structurelles

Alors l’axe central de la mise en œuvre du PAG, consiste à développer les filières agricoles selon une nouvelle dynamique combinant approche territoire et approche filière. Il s’agit des filières de soutien à la sécurité alimentaire et nutritionnelle (maïs, riz, manioc, soja) ; Filières animales (lait, viande, œufs de consommation) ; Aquaculture continentale.

Ces réformes appellent un investissement conséquent pour une agriculture de grande envergure qui se veut promotrice des filières à hautes valeur ajoutée comme l’anacarde, l’ananas et le maraîchage.

Pour y parvenir, le Gouvernement a mis en place un nouveau dispositif d’administration du secteur agricole et d’accompagnement des acteurs des différentes filières à promouvoir. Ceci, à travers la création de 7 Pôles de développement agricole (PDA). Chaque PDA est ainsi administré par une Agence territoriale de Développement Agricole (ATDA) (précédemment CARDER) pour la promotion des filières prioritaires et des chaînes de valeur ajoutée (CVA) par pôle. De même que la création de 12 Directions départementales de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (DDAEP) dont la mission consiste à contrôler l’application des réglementations et normes dans le secteur.

De beaux jours pour le coton béninois

Certes, l’activité économique ces dernières années a été soutenue par une production record du coton. Il est à noter que la filière Coton  est en pleine croissance avec des résultats très satisfaisants. C’est en effet, le fruit d’une meilleure responsabilisation des acteurs de la filière par l’actuel Gouvernement. On n’en veut pour preuve pour les résultats des campagnes suivantes : la campagne 2015-2016 : 266.652 tonnes ; la campagne 2016-2017 : 451.209 tonnes (une production presque doublée) et la campagne en cours, 2017-2018 : 520.000 tonnes réceptionnées à ce jour sur une projection de 550.000 tonnes.

Pour atteindre ces résultats exceptionnels, il a fallu intensifier la production du coton qui consiste à produire plus sur un espace réduit. Puisque l’expérience s’est avérée concluante, bientôt les cotonculteurs vont réaliser deux tonnes sur une emblavure d’un hectare.  Le paiement décadaire régulier des producteurs apparaît aussi comme l’assurance à produire davantage et une sorte d’émulation à entraîner d’autres à rentrer dans la danse.

Révolutionner la filière d’anacarde

A l’instar du coton, le Gouvernement a ciblé des filières telles que l’anacarde, l’ananas comme filières à hautes valeur ajoutée. Troisième pilier de la croissance du Bénin après le coton, la filière du noix de cajou a connu une production stable de 120.000 tonnes de 2016 à ce jour. Le Gouvernement entend travailler pour améliorer la filière afin d’atteindre 300.000 tonnes par saison. Il faut dire que si pendant longtemps, l’anacardier pousse  de manière sauvage dans la brousse ; aujourd’hui il est identifié comme produit de rente à travers les noix de cajou. Ainsi, il a été procédé à l’identification de 557 arbres élites pour la production de greffons ; la réhabilitation des vieilles plantations et la réhabilitation progressive de nouvelles plantations avec du matériel végétal amélioré. L’objectif est d’atteindre 60.000 ha d’ici 2021 et la construction de nouvelles usines pour la transformation du produit en vue de valoriser les pommes de cajou (jadis qui jonchent les champs) en jus de fruit. L’objectif du Gouvernement est d’aller à une production intense de la filière pour créer de l’emploi et de la richesse aux Béninois ; soit 50 % de la production seront transformée contre 17 % à ce jour. La filière ananas connaîtra le même essor pour ce qui concerne la transformation de l’ananas en jus et autres sous-produits consommables.

Assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des Béninois

Quant aux filières de soutien à la sécurité alimentaire et nutritionnelle (maïs, riz, manioc, soja) le gouvernement promet de booster la production d’année en année. Une batterie de projets-programmes est conçue pour les filières de soutien.

Conscient de ce que l’Etat ne peut tout faire tout seul, le Gouvernement aimerait associer les différentes organisations à la réalisation de sa vision. Et nul ne sera de trop, car l’atteinte des objectifs du PAG appelle à la conjugaison de tous les efforts.

L’effort des Béninois doit être également ressenti à travers le changement de comportement  des uns et des autres au niveau des habitudes alimentaires. Il s’agit de consommer plus la production locale que les produits importés qui, in fine enrichisse les pays de provenance de ces produits.


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