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Interview /M. Mounirou Tchacondon, Coordonnateur national du Projet EWOH2 « Un seul monde sans faim » de la Fondation Konrad Adenaeur apprécie…


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«Il faut que cette synergie porte l’information plus loin en vue d’un changement de la situation… »

 

L-integration.com : Pourquoi avoir choisi cette cible, les Assistants sociaux des CPS pour renforcer leur capacité ?

Ph: DR-: M. Mounirou Tchacondon, Coordonnateur national du Projet EWOH2 « Un seul monde sans faim »  de la Fondation Konrad Adenaeur

Ph: DR-: M. Mounirou Tchacondon, Coordonnateur national du Projet EWOH2 « Un seul monde sans faim » de la Fondation Konrad Adenaeur

M. Mounirou Tchacondon : Comme vous le savez, le travail des responsables des Centres de promotion sociale (CPS) est complémentaire au travail des parajuristes c’est-à-dire des gens qui sont à la base et qui travaillent avec les communautés et qui les aident à trouver des solutions à leurs préoccupations. Nous avons retenu cette cible parce que les CPS sont en permanence en contact direct avec les femmes des milieux ruraux, les victimes des problèmes fonciers. Les responsables des CPS sont des structures étatiques qui sont là de façon  pérenne et nous avons jugé utile de renforcer leur capacité dans le domaine des droits des femmes à l’accès à la terre, sur les procédures juridiques, la médiation, l’orientation et les appuis-conseils. Parce que ces acteurs étatiques, non seulement ils sont stables et assurent la continuité dans l’application des textes mais surtout ils pourront assurer la continuité du projet même à sa fin. Cela  permettra aussi à la fin du projet de voir le nombre de femmes qui ont bénéficié de l’appui-conseil de ces acteurs-là ; le nombre de femmes ont eu satisfaction parce qu’elles étaient dans le besoin et orientées vers ces centres-là.

Voilà pourquoi dans le cadre de l’élaboration de notre planification cette année, nous avons jugé utile d’associer ces acteurs étatiques qui jouent un rôle fondamental dans la jouissance des droits des femmes à la propriété foncière.

Avez-vous le sentiment que vos attentes seront escomptées au sortir de ce cours-atelier ?

Absolument ! A voir l’engagement de ces responsables, nous sommes rassurés qu’une fois de retour dans leur zone géographique, ils vont s’engager de plus en plus à donner des appuis-conseils aux femmes victimes des problèmes fonciers. Particulièrement, je suis très satisfait par leur volonté à accompagner les femmes des milieux ruraux ; je constate également dans les discussions, qu’ils ont commencé par intégrer la thématique dans leur travail.

Et vous avez réussir à engager également les autorités étatiques à cette cause ?

Oui, le travail de la Fondation et du Projet EWOH2 consiste à donner des formations pratiques à des acteurs qui pourront les répercuter sur la population. Et ce projet est conçu tel qu’il faut donner l’information aux acteurs pour qu’ils puissent les utiliser sur le terrain. Nous avons remarqué que ces informations ne sont pas du tout à leur niveau ; or le travail de la Fondation se fait en réseau ; surtout du côté de la société civile, les gens travaillent pour que les femmes aient plus accès à la terre.

Donc au niveau étatique, il faut également la conjugaison de ces efforts pour que les attentes de la Fondation soient comblées. C’est pourquoi nous avons choisi de renforcer les capacités des acteurs, des femmes elles-mêmes, des élus locaux, les responsables des Ong intervenant dans le domaine agricole, des médias, des décideurs et parlementaires que cette synergie puisse porter l’information plus loin en vue d’un changement de la situation qui va évoluer vers une réponse adéquate à la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Ce cours-atelier est destiné aux Assistants sociaux des CPS de trois départements (Atlantique, Littoral et Zou) sur les 12 que comporte le Bénin. A quand le tour des autres départements du pays ?

Votre question est pertinente. Nous avons ciblé seulement les CPS de notre zone d’intervention. Vous savez le Projet EWOH2 intervient deux zones : Atlantique-Littoral et Zou. Pour ce qui concerne le reste des départements, notre projet est appelé – peut-être à partir de l’année prochaine – à s’étendre sur les autres départements du pays.

Néanmoins, puisque nous avons associé les autorités des affaires sociales au plus haut niveau à cette dynamique, des séances de restitution seront organisées à leur niveau pour partager l’information avec les collaborateurs des CPS des autres départements. (Propos recueillis : Aline ASSANKPON)

 


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