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Sécurité alimentaire et Nutritionnelle / Regard des acteurs et personnes ressources sur le programme national d’alimentation scolaire


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Mme Julienne Zimé Yérima : « La vision du Gouvernement : une école, une cantine »

Ph; DR-: Mme Julienne Zimé Yérima, Directrice de l’Alimentation scolaire

Ph; DR-: Mme Julienne Zimé Yérima, Directrice de l’Alimentation scolaire

La Directrice de l’Alimentation scolaire, Mme Julienne Zimé Yérima revient ici sur les points forts du programme Cantines scolaires et défis à relever.

« Nous devons travailler à la mise en place d’un système qui va impliquer les partenaires potentiels pour la mobilisation des ressources complémentaires au profit de l’alimentation scolaire en vue de couvrir toutes les écoles du Bénin dans les infrastructures suivantes : la construction de magasin de stockage des vivres, de cuisines, de réfectoire, dans les écoles à cantine ; la mise en place des points d’eau.

Pour le gouvernement béninois, l’alimentation constitue une priorité ; au total plus de 500.000 enfants bénéficient d’un repas chaud à l’école avec un financement. Nous allons travailler pour relever ces défis afin d’assurer à terme la vision du Chef de l’Etat ». (Propos recueillis : A.A.)

 

 M. Laurent Bossard, le Directeur du CSAO/OCDE : « Les cantines scolaires, c’est vraiment génial, cette action ! »

M. Laurent Bossard, Directeur du Secrétariat du CSAO/OCDE.

M. Laurent Bossard, Directeur du Secrétariat du CSAO/OCDE.

M. Laurent Bossard, le Directeur du Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSA) livre ici ses impressions sur le programme national d’alimentation et nutritionnelle des enfants au Bénin.

Je pense que c’est exactement ce qu’il faut faire. Vous savez qu’un être humain, ça se construit dès les 30 premiers mois de son existence ; c’est-à-dire que si on n’a pas assez suffisamment de quoi à manger, on n’a pas de bons nutriments dans les 30 premiers mois de son existence, alors on a le cerveau qui est abîmé, on est fragilisé sur le reste de sa vie.  Ça veut dire que, il faut des programmes de nutrition des tous petits pour ceux qui ne vont pas à l’école et ce programme existe déjà au Bénin.

Quant à ceux qui vont à l’école, c’est ce qu’il faut faire. C’est comme ça on a éduqué dans les pays européens au 19ème siècle, par les cantines scolaires. Les gens vous envoient leurs enfants à l’école, parce qu’ils sont sûrs que leurs enfants vont être correctement nourris. C’est vraiment génial, cette action ! C’est exceptionnel, l’effort qui est consenti au Bénin sur ce segment de la jeunesse scolarisée. C’est comme ça on va très probablement augmenter significativement la fréquentation des enfants à l’école et en même temps on stimule la production locale.

Je rajoute un point, ce programme amène les petites filles à l’école. C’est un élément central de la construction du Bénin et de l’Afrique de l’Ouest de demain. Une petite fille scolarisée, c’est la fabrication d’une femme libre qui aura la capacité à choisir le nombre d’enfants qu’elle veut avoir et l’âge à laquelle elle va se marier. C’est des éléments qui auront un impact sur les règles de transitions démographiques. (Propos recueillis : A.A.)

 

Mme Armelle Korogoné, représentant du PAM (Programme alimentaire mondiale), l’institution qui depuis une cinquantaine d’années, s’occupe de la gestion efficace et efficiente des aides alimentaires et se charge de façon spécifique de la coordination de l’assistance alimentaire et nutritionnelle au Bénin.

« Le PAM mesure véritablement l’accompagnement à travers son mandat qu’il doit apporter aux côtés du gouvernement pour assurer l’atteinte des objectifs de ce programme. Et c’est en cela que nous développons des synergies en partenariat avec les structures décentralisées et déconcentrées du gouvernement, de même avec le Système des Nations Unies à travers l’OMS, la FAO pour développer les programmes des activités de cantines scolaires, et les questions de déparasitage ; des Ong aussi bien nationales qu’internationales pour assurer parfois, des complémentarités d’actions, et avec les Ong nationales pour faire de l’intermédiation sociale.

« Pour réussir ce programme national d’alimentation scolaire, il y a 5 dimensions à regarder : le cadre légal, (l’existence d’une politique nationale du programme alimentaire scolaire) ; le cadre institutionnel ; le cadre financier (Comment est-ce que des financements innovants sont développés pour assurer la durabilité de ces programmes) ; la quatrième dimension résume toutes les questions de mise en œuvre, qui intègrent les questions de partenariat, de choix, de suivi et de modalité des repas scolaires et enfin la mobilisation communautaire pour réussir véritablement une implication de la communauté bénéficiaire, des élus locaux ». (Propos recueillis : A.A .)

 

 

 


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