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7ème Edition du Festival international de la Liberté d’Expression et de la Presse (FILEP-2017de Ouagadougou: Les Etats africains face au phénomène terroriste


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Après trois jours d’intenses travaux faits de riches communications sur les défis sécuritaires en Afrique ; de pertinents cas de figures qui illustrent la réalité dans nos pays respectifs, surtout là où sévissent les foyers de tension, les bases des terroristes ; le rôle et responsabilité des hommes et femmes de médias ; les comportements à adopter face à ce spectre d’insécurité permanente ; des motions, engagements et recommandations des festivaliers ont montré leur détermination à défaut d’éradiquer l’hydre du terrorisme, mais le réduire à des proportions beaucoup moins destructrices sur le continent.

(de gauche à droite) : Boureima Ouédraogo, président d’Organisation du FILEP et Alassane Bala Sakandé, Président de l’Assemblée nationale et Mme Filomena du Cap-Vert (participante)

(de gauche à droite) : Boureima Ouédraogo, président d’Organisation du FILEP et Alassane Bala Sakandé, Président de l’Assemblée nationale et Mme Filomena du Cap-Vert (participante)

Les rideaux sont enfin descendus la nuit du samedi 11 Novembre 2017 dans la capitale du Faso (précisément dans les locaux du FESPACO) sur une note musicale faite de Reggae, slam et autres genres musicaux animés par les talentueux vedettes, Smokey, Elie Kamano, Nourat, Almamy KJ et autres musiciens invités. A cette soirée, la détente était à son comble. Unanimement, organisateurs et festivaliers ont exprimé leur satisfaction pour avoir pris une part active à la réussite du Festival international de la Liberté d’Expression et de la Presse – FILEP, édition 2017.

Porté sur les fonts  baptismaux en 1989 au lendemain de la mort du journaliste burkinabé Norbert Zongo, le Filep est née pour dire Non à la criminalité et la barbarie dont sont victimes les hommes des médias. A cette 7ème édition, l’on peut sans risque de se tromper, affirmer que les fruits ont tenu la promesse des fleurs car Filep a une assise internationale et regroupe tous les hommes et femmes de médias épris de paix et de justice.

L’édition 2017 a servi aux participants des plats de résistance garnis de riches et fructueuses communications lesquelles ont fait d’abord la situation de la cartographie sur la menace terroriste en Afrique ; Des regards croisés sur la bande sahélienne à l’insécurité des Etats africains face au phénomène terroristes en passant par la Faillite de nos Etats, les différents aspects du sujet ont été abordés.

La réalité fait frémir et donne la chair de poule, tellement la terreur s’enfle davantage et fait croire à une autre galaxie : les Shebab et Boko Haram  sèment la terreur de l’Est à l’Ouest en passant par le centre du continent. La définition profonde du Djihad, ses implications et ramifications ; les différents groupes terroristes existants en Afrique et dans le monde, etc.  La cerise sur le gâteau, ce sont les cas d’illustration des pays qui ont déjà subi les affres du terrorisme en Afrique ; suivie de pertinents débats faits de questionnement ou de contributions qui, une à une peignent la réalité et les modes opératoires du terrorisme en Afrique : Notamment le cas du Burkina-Faso, de la Côte-d’Ivoire, du Niger, du Mali, du Nigeria, du Cameroun, de la Mauritanie, du Kenya, du Burundi, de la Centrafrique, de la RDCongo et de l’Algérie. (Ndlr : Nous y reviendrons en détail dans nos prochaines publications).

A la cérémonie de clôture, l’Assemblée nationale du Burkina Faso, représentée par son président, Alassane Bala Sakandé a réitéré son engagement de mener cette lutte avec les hommes des médias, les défenseurs des droits humains et les représentants de la société civile : « Le mérite de ce colloque ne réside seulement pas dans l’actualité des sujets abordés, mais également et surtout dans les attentats subis et vécus dans les quatre coins du continent. (…) Malheureusement, nos efforts pour résoudre les problèmes socio-économiques se trouvent affaiblis par le terrorisme. Sur un sujet aussi préoccupant, la représentation nationale ne peut rester en dehors de cette lutte : Au demeurant les élus de la nation ont décidé à jouer leur partition aux côtés des défenseurs des droits humains que vous êtes, en légiférant sur les problématiques qui participent à la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes, le grand banditisme, la criminalité frontalière ».

Après la présentation du rapport final, des motions, des engagements et recommandations, la journée du vendredi 10 Novembre a pris fin par une soirée de gala au Mess des Officiers, consacrée à la remise de prix de productions journalistiques aux Meilleurs journalistes féminin et masculin du Burkina Faso et aux Meilleurs journalistes ouest africains. Le samedi 11 Novembre, les festivaliers se sont rendus dans la matinée à Sapouy sur la tombe du journaliste Nobert Zongo assassiné ou une motion a été délivrée en direction de la communauté internationale. Et enfin un géant concert a mis fin à l’édition du Filep 2017. Les regards sont désormais tournés vers la 8ème édition de 2019. Bon vent au FILEP.

Aline Assankpon

 


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