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Le cri de cœur de Mme le Maire Célestine Adjanohoun : « Nous devons aider réellement les femmes en commençant par informer et éduquer nos hommes »


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Les Droits fonciers des Femmes et Sécurité alimentaire au Bénin

En collaboration avec l’Ong Synergie paysanne (Synpa), la Fondation Konrad Adenauer a organisé  les 16, 17 et 18 Août 2017 des ateliers de formation itinérante à l’intention des Chefs d’Arrondissement, village, traditionnels et autres leaders communautaires sur les Droits fonciers des femmes dans les communes de Tori-Bossito, Ouidah et Kpomassè. Objectif : Informer, sensibiliser, conscientiser et vulgariser les droits des femmes sur la propriété foncière et les textes et lois contenus dans le nouveau code foncier et domanial afin de réaliser le projet Allemand, «Un seul monde sans faim » lancé dans l’espace Cedeao.

Aline ASSANKPON

Une vue d'ensemble des participants à la séance de sensibilisation de la Commune de Ouidah

Une vue d’ensemble des participants à la séance de sensibilisation de la Commune de Ouidah

Malgré les efforts déployés par le Bénin à l’instar de ses voisins en matière de réformes foncières, l’on observe encore dans les milieux ruraux, une certaine étourderie des acteurs à l’application des textes et lois contenu dans le nouveau Code foncier et domanial. Conséquence : les femmes continuent d’être victimes d’injustice en matière des droits fonciers.

Il est avéré que l’usage des ressources et des terres fait partie du programme politique des élus locaux et représente un sujet très abordé dans les débats au plan local et national. A ce titre, les ateliers itinérants initiés par la Fondation Konrad Adenauer (FKA)et l’Ong Synergie paysanne (Synpa) dans les trois communes de (Tori-Bossito, Ouidah et Kpomassè) visent à créer un cadre de dialogue de discussion en vue de trouver localement des solutions aux différents problèmes auxquels sont confrontés non seulement les femmes mais également les hommes en matière des droits fonciers, de l’usage des terres, du droit familial et successoral.

Des participants de Tori très attentifs aux communications

Des participants de Tori très attentifs aux communications

Un cadre de dialogue pour des solutions locales aux acteurs.

«L’Accès des femmes à la terre et aux ressources foncières en milieu rural », c’est le thème autour  duquel sont axées deux communications : «Rôles et responsabilité des élus locaux » présentée par Mme Oumar Zénabou Sangaré, Conseiller local et ancien C.A. à Bembèrèkè et «Le Code foncier et domanial : Contenu, innovation, rôles et responsabilités des acteurs pour un accès sécurisé des femmes à la terre » par M. Bertrand Yèhouénou, Secrétaire exécutif du Synpa.

Ils sont nombreux, les participants (autorités locales politico-administratives, Chefs d’Arrondissements (C.A.), Chefs de villages, Chefs traditionnels et leaders communautaires) ayant pris part aux échanges fructueux faits de témoignages poignants et de pertinentes préoccupations.

De Ouidah à Tori Bossito en passant par Kpomassè, le message est unique : Faciliter l’accès des terres aux femmes et s’approprier des démarches à suivre désormais pour la sécurisation des terres acquises, obtenues en bail, par donation ou par succession (en héritage) afin d’éviter d’éventuels conflits ou revendications ; de même que les sanctions prévues en cas de violation des textes et lois contenus dans le code foncier et domanial promulgué depuis le 14 Août 2013 et mise en application sur toute l’étendue du territoire.

Les participants de Kpomassè à la séance de sensibilisation sur les droits fonciers

Les participants de Kpomassè à la séance de sensibilisation sur les droits fonciers

Tout comme les responsables politiques  de Tori-Bossito et de Kpomassè, Mme Célestine Adjanohoun, Maire de Ouidah entourée de Cinq C.A. sur les dix que dispose la commune, a dit sa joie d’abriter cette séance destinée aux élus locaux. « Nous avons conscience qu’il y a beaucoup de choses qui nous échappent par rapport au contenu de ce code surtout lorsque nous avons à faire à des communautés. Nous préparons une séance de vulgarisation pour tous les élus locaux parce qu’aujourd’hui, ils sont les garants de la loi.  Et comme ils l’ont demandé, la prochaine fois veuillez bien consacrer au moins une demi-journée pour cette séance afin que nos 75 chefs de village puissent vous écouter ; c’est très important parce que cela va les aider à résoudre beaucoup de problèmes ».

En effet, l’objectif à terme du projet EWOH2 est de voir la réalisation des indicateurs suivants : « le nombre de femmes qui se rapprochent des institutions d’assistance juridique pour des problèmes d’usage des ressources et  des terres et le nombre de système d’arbitrage au profit des femmes pour des questions d’usage des ressources et des terres » a souligné le Coordonnateur du Projet EWOH2, M. Mounirou Tchacondoh.

Au total, la formalisation des transactions foncières favorisera la sécurisation des droits d’usage reconnus aux femmes. Dès lors que les terres sont sécurisée, les femmes pourront avoir accès à la terre ; la productivité agricole sera augmentée et par conséquent, la sécurité alimentaire et nutritionnelle assurée d’où la résilience des familles dans les communautés face aux chocs économiques et climatiques.


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