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L’Agriculture intelligente face aux changements climatiques : S’inspirer des expériences de réussite (Visite de terrain)


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Les participants au 2ème Forum annuel de l’Alliance africaine pour l’Agriculture intelligente face au climat, ont effectué jeudi 13 Octobre dernier une visite de terrain pour dans le domaine privé du M. Albert Waweru. Un ancien policier à la retraite, qui s’investit depuis 6 ans, dans l’élevage de bovins et de volailles.  En réussissant à maîtriser l’eau, qui se posait à lui comme une denrée rare, ce self woman, dont l’initiative force admiration et mérite a expliqué aux visiteurs son aventure dans l’agriculture intelligente.

Ph/: M. Albert Waweru, son épouse (à côté) expliquant aux visiteurs son initiative

Ph/: M. Albert Waweru, son épouse (à côté) expliquant aux visiteurs son initiative

En 2010 lorsque M. Albert Waweru était admis à la retraite, il était loin de s’imaginer qu’il deviendrait un éleveur et que ses jours de repos s’apparenteraient à celui d’un entrepreneur averti.  Plus d’ennuis, depuis que son cousin (éleveur) lui offra une vache qu’il s’amusait à élever.

Partir d’une vache pour 50 têtes de bovins aujourd’hui

Partir d’une vache pour 50 têtes de bovins aujourd’hui

Partir d’une vache pour 50 têtes de bovins aujourd’hui

Aujourd’hui, M. Waweru se retrouve avec une cinquantaine de bovins qu’il élève dans son domaine quoique peu étroit mais bien organisé et réparti pour chaque espèce et selon leurs âges. Pour régler le premier problème qui se posait à lui : la pénurie d’eau. Il a su canaliser l’eau de pluie dans des citernes souterraines. Une fois dépouillée des résidus solides et traitée,  l’eau est stockée dans des tanks pour être réutilisée aussi bien pour le traitement du bétail que pour le ménage en cas de coupure d’eau courante.

Les visiteurs en admiration pour l'initiative de M. Waweru

Les visiteurs en admiration pour l’initiative de M. Waweru

Avec ces réserves d’eau, M. Waweru s’en sort merveilleusement bien même durant la période de saison sèche. Avec le peu d’espace dont dispose ce dernier, il a su combiner l’élevage des bovins, des volailles et le maraichage.

Si les fientes des volailles sont récupérées pour le maraichage, les déjections des vaches sont par contre stockées, mélangés à des résidus de cultures pour produire du composts (engrais bio) vendus aux fermiers et aux jardiniers.

Il a su combiner l’élevage des bovins, des volailles et le maraîchage.

Il a su combiner l’élevage des bovins, des volailles et le maraîchage.

Une activité génératrice de revenus

Une initiative très rémunératrice où la loi de Lavoisier  revêt tout son caractère : « Rien ne se perd, tout se transforme… ». Sans appui financier de l’Etat kenyan, M. Waweru a commencé cette initiative avec 350.000 Shili kenyan soit 350 dollars US. Avec le soutien de son épouse, M. Waweru emploie aujourd’hui six (06) ouvriers sur son mini-ferme.

Des maraîchages sous serre

Des maraîchages sous serre

Encouragé et apprécié des autorités communales, M. Waweru reste confronté à un défi : celui de la pollution de l’environnement à travers des gaz et odeurs des déjections des bœufs. En attendant de prendre des dispositions pour recycler ces déjections pour produire du biogaz afin de disposer du courant électrique pour les besoins domestique et pour ses installations ; ces déjections sont au fur et à mesure ramassées, mélangées avec les résidus de culture et protégées avec des couvertures en plastique ; ce qui atténue quelque peu la pollution  de de mauvaises odeurs. Quelques semaines après, le mélange devient du compost (de l’engrais bio) vendu aux fermiers et jardiniers.

Du compost, l'engrais bio, vendu aux fermiers

Du compost, l’engrais bio, vendu aux fermiers

De l’élevage des bovins aux volailles en passant par le maraîchage (culture de légumes, des choux, carottes, etc) M. Waweru mène ainsi une activité génératrice de revenus en répondant à la demande du voisinage à travers la vente du lait frais, des œufs frais, des poulets, de la viande, des légumes et du compost (engrais).

Très appréciée des visiteurs, cette initiative risque de faire école dans d’autres pays comme expérience de l’agriculture intelligente face aux changements climatiques.

Des alevins élevés sous serre dans des bacs

Des alevins élevés sous serre dans des bacs

Des alevins élevés sous serre dans des bacs

La seconde visite du terrain a conduit les participants sur un site situé hors de la ville, le site de Samakutu (en swahili ce qui veut dire poisson). En effet, il s’agit d’un programme de développement d’agriculture et d’élevage des alevins qui a permis au manager du site, le sieur Vincent de bénéficier d’un appui financier de l’Etat kenyan qui a attribué à chaque commune 300.000 hectares d’espaces exploitables.

Les bacs sont installés sous serre sous haute température pour augmenter leur croissance

Les bacs sont installés sous serre sous haute température pour augmenter leur croissance

En marge des travaux champêtres, les managers de l’élevage des alevins, M. Chris explique aux visiteurs les systèmes et techniques d’élevage adoptés sur ce site. Préalablement, les alevins ont été prélevés dans le lac Victoria ; installés sous serre sous haute température pour augmenter leur croissance. Des carpes et tilapia sont ainsi élevés dans des bacs spécialement aménagés avec des systèmes et techniques de contretemps pour leur production.

Selon Chris, il existe un système de propagation pour l’élevage des carpes alors que pour les tilapias, il faut forcément une période de deux semaines pour leur multiplication.

Aline Assankpon


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