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UNCDF / Atelier de formation sur le Financement des projets à l’intention des Institutions financières : Faciliter l’accès aux capitaux publics et privés pour les populations démunies


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Le Fonds d’Equipement des Nations Unies (UNCDF) a organisé ce mercredi 13 juillet 2016, un atelier de formation sur le « Financement des projets » à l’intention des institutions financières béninoises à Bénin Royal Hôtel de Cotonou. L’objectif de cet atelier est d’amener les institutions financières à s’approprier des avantages du Programmes LFI-Bénin (Initiative pour le Financement du Développement économique local au Bénin) et à améliorer leur compréhension des besoins des promoteurs des projets.

Ph/DR-: Une vue partielle des participants

Ph/DR-: Une vue partielle des participants

Comment améliorer la compréhension des institutions financières à travers l’offre de financement sur les besoins des promoteurs des projets ? Comment faire pour augmenter les intérêts des institutions financières à financer et à accompagner les promoteurs de projets à travers la demande de financement ?  C’est le but visé par le Fonds d’équipement des Nations Unies (UNCDF) en organisant cet atelier de renforcement des capacités sur le financement des projets à travers le Programme LFI (L’Initiative pour le Financement du Développement économique local) à l’intention des Institutions financières de la place.

L’Initiative pour le Financement du Développement économique local (LFI) étant une nouvelle approche de financement des projets sociaux. Lancée pour la première fois en 2012 en Tanzanie. Le programme LFI a été assez concluant selon le Directeur mondial du LFI, M. Peter Malika. Après le succès du projet LFI en Tanzanie et en Ouganda, l’UNCDF essaie d’étendre sa mise en œuvre au Bénin d’où LFI-Bénin.

L’approche LFI cherche à augmenter les perspectives des ressources financières allant dans le sens du développement économique local. « Nous notons aujourd’hui qu’il y a des priorités d’infrastructures locales dans nos communes, mais par rapport à ces priorités, l’offre de financement que nous avons sur le marché ne va pas dans ce sens ; à cause d’un certain nombre de contraintes surtout en termes de risques que les projets structurants comportent » a souligné l’Expert en Financement Local du LFI-Bénin du l’UNCDF, Armel Hervé Djengue.

Alors pour réduire ou éliminer ces risques, le programme LFI a été conçu par l’UNCDF pour permettre d’un côté, d’amener des capitaux de démarrage qui pourront aider les promoteurs de projets dans l’exigence de la fourniture d’apport personnel et de l’autre, d’apporter une assistante qui permette de les rendre moins à risques en leur fournisseur un certain nombre de mesures de rehaussement de crédit.

Quatre composantes pour la mise en œuvre du LFI

La mise en œuvre de ce programme est pilotée à travers quatre composantes d’actions majeures : l’Appui à l’identification des projets (Là, il y a l’appel à proposition de projets et les promoteurs soumissionnent leurs idées aux projets visés par LFI-Bénin) ; le Renforcement des capacités des parties prenantes (il s’agit là, l’offre de financement (Institutions financement) et la demande de financement (les promoteurs de projets) ; l’Appui et le suivi de la mise en œuvre en lien avec les banques qui accompagnent ces projets  et enfin le caractère prioritaire du développement local et national du projet est nécessairement requis.

Rappelons que le document de cadrage de ce programme a été signé entre le Gouvernement béninois et l’UNCDF pour sa mise en œuvre. Ce document comporte tous les aspects du programme et un certain nombre d’organes : le Comité de pilotage du Programme, le Comité de gestion et le Secrétariat.

Ph/DR-: Armel Hervé Djenguè, Expert en financement pour le Programme LFI-Bénin

Ph/DR-: Armel Hervé Djenguè, Expert en financement pour le Programme LFI-Bénin

Armel Hervé Djenguè, Expert en financement pour le Programme LFI-Bénin revient ici sur la mise en œuvre du Programme LFI au Bénin.

L-Integration.com  : Il y a un an que le Programme LFI a été lancé au Bénin. Dites-nous ce qui a été concrètement fait jusque-là ?

Armel Hervé Djenguè : L’avènement de ce programme vise d’abord à encourager la réalisation d’un certain nombre d’infrastructures productives au niveau du Bénin. Donc, comment accompagner la décentralisation, faciliter le développement local dans les communes.

Après le lancement, nous nous sommes attelés à approprier les méthodologies de financement des projets que le LFI a eu, à expérimenter dans d’autres pays comme la Tanzanie et l’Ouganda. A ce jour, cette appropriation nous a permis de lancer un premier appel à proposition de projets en Mai 2016 dernier et la clôture en juin 2016. A cet effet, un certain nombre de projets a été soumis aussi bien par les promoteurs privés que par les collectivités locales, parce que nous avons sollicité les mairies à pouvoir présenter leurs projets. Actuellement, nous sommes dans la phase d’étude de ces projets conçus sur la thématique «Sécurité alimentaire et nutritionnelle». Ils seront validés selon les piliers de cette thématique. Ensuite, nous allons passer à la phase de banquabilité et à leur éligibilité pour le financement des institutions financières.

Il faut retenir que la condition du Programme LFI vise à apporter éventuellement un fonds de démarrage à ces promoteurs de projets et de l’assistante technique pour améliorer la qualité de ces dossiers qui doivent répondre aux exigences des institutions financières.

Quels sont les critères pour bénéficier de l’accompagnement du programme LFI ?

Pour bénéficier du Programme LFI en termes d’accompagnement, il faut avoir un projet transformateur pour nos communes. Il s’agit des projets qui ont un effet d’entrainement par exemple, lorsque nous installons une usine de transformation de noix de cajou, cela constitue aux producteurs des débouchés pour leurs produits. Lorsque le caractère transformateur du projet est établit, il faut que le projet puisse avoir une viabilité commerciale et ensuite, nous visons des projets dont le coût varie entre 100.000 dollars et 10 millions de dollars US soit 60 millions à 6 milliards de Fcfa et enfin le quatrième critère, il faut que le projet porte sur un secteur prioritaire du développement national tel que la sécurité alimentaire, les énergies renouvelables, les infrastructures publiques telles, la construction des marchés, des entrepôts, etc. (Propos recueillis par : A.A.)

 

Ph/DR-: Peter Malika, Conseiller technique en Chef du Programme LFI

Ph/DR-: Peter Malika, Conseiller technique en Chef du Programme LFI

Trois questions à Peter Malika, Conseiller technique en Chef du Programme LFI

L-Integration.com : Quel est l’objectif de cet atelier de renforcement de capacité ?

Peter Malika : Cet atelier vise à partager les expériences, les leçons et l’approche de financement à l’intention des cadres de banques et d’autres institutions financières telles que la Caisse nationale de Sécurité sociale. Nous voulons donc appuyer leurs capacités par rapport à l’approche de financement à travers le Programme LFI

Quelles sont vos attentes à l’issue de cette séance de renforcement de capacités ?

Ce modèle de Programme LFI a réussi dans d’autres pays comme la Tanzanie et l’Ouganda. Notre objectif, c’est de les amener à voir les stratégies de réduction de risques des projets d’investissement et de faire en sorte que ces projets puissent être éligibles au financement des banques.

Que peut-on retenir comme succès du Programme LFI en Tanzanie et en Ouganda ?

L’expérience du Programme LFI dans ces pays est surtout d’apporter l’assistance technique et financière pour permettre l’émergence d’un certain nombre d’infrastructures productives telles que par exemple, la construction d’une frontière entre l’Ouganda et le Kenya ; une usine de transformation de produits laitiers, une gare routière pour le parking des bus, un certain nombre d’infrastructures publiques ont été réalisées et qui sont favorables au développement local.

Ce que nous avons retenu dans les pays comme la Tanzanie et l’Ouganda, il y a de l’intérêt pour ces projets de développement ; mais ce qui fait défaut est que les promoteurs manquent d’aptitude, de capacités dans la conception et la mise en œuvre des projets. Il y a aussi le capital de démarrage qui fait défaut à certains promoteurs. (Propos recueillis : A.A.)

 

 


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