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Coopération franco-béninoise / Signature de deux Conventions de financement sur le Projet SEnS : L’Enseignement secondaire bénéficie d’un soutien de 10,5 milliards de FCFA pour une éducation de qualité


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Le gouvernement béninois a signé deux conventions de financement relatives au projet SEnS (Soutien à l’Enseignement Secondaire) de l’Agence française de Développement (AFD) ce jeudi 07 juillet 2016. C’était en présence du ministre des Finances, Romuald Wadagni, Ministre des Enseignements Secondaire, Technique et la Formation Professionnelle, Lucien Kokou aux côtés de l’ambassadrice de France au Bénin, Aline Kuster-Menager,  de la directrice de l’AFD au Bénin, Catherine Bonnaud et du Directeur adjoint du département Afrique de l’Agence Française de Développement, Yazid Bensaid. D’un montant global de 10,5 milliards de Fcfa, cet appui financier servira à améliorer les conditions d’accueil des collégiens.

 

L’Enseignement secondaire bénéficie d’un soutien de 10,5 milliards de FCFA pour une éducation de qualité

L’Enseignement secondaire bénéficie d’un soutien de 10,5 milliards de FCFA pour une éducation de qualité

Le projet Sens (Soutien à l’Enseignement Secondaire) s’inscrit en effet dans les priorités d’intervention de l’aide française au Bénin à travers le soutien de l’AFD au Ministère en charge de l’enseignement secondaire qui a décidé de recourir à l’emprunt pour répondre à ses besoins les plus urgents en matière de construction de salles de classes mais aussi pour renforcer ses propres capacités de pilotage.

 

En effet, l’Etat estime qu’à très court terme, 2000 nouvelles salles de classe seront nécessaires au collège pour éviter que les conditions d’accueil ne se détériorent, notamment dans les zones rurales et périurbaines défavorisées. Le projet SEnS contribuera à cet objectif, puisqu’il permettra de construire et d’équiper au moins 750 salles de classes supplémentaires au sein d’établissements jugés prioritaires dans les départements de l’Alibori, Borgou, Collines, Ouémé, Plateau, et Zou.

 

D’un montant total de 10,5 milliards de FCFA (soit 16M d’euros), le projet bénéficie d’une

contribution de l’AFD sous forme d’un prêt très concessionnel de 9,8 Milliards de FCFA et

d’une subvention de 655 Millions de FCFA.

 

Cette intervention s’inscrit en complémentarité du Projet d’Appui à l’Enseignement Secondaire (PAESB) financé par l’AFD à hauteur de 6,5 milliards F.CFA, qui vise à construire au moins 240 salles de classes dans les collèges dans les départements de l’Atacora-Donga et l’Atlantique-Littoral.

 

En rappelant la genèse du projet, l’ambassadrice de France, Aline Kuster Menager, estime que ce projet rentre dans la droite ligne du Document cadre de partenariat entre les deux pays. « Le projet SEnS est la concrétisation de la fructueuse coopération entre la France et le Bénin en matière éducative et témoigne de l’attachement de la France au secteur de l’éducation et notamment de l’enseignement secondaire – charnière pour préparer au mieux les jeunes béninois à la poursuite des études ou à la vie active ».

 

« Ce projet permettra d’améliorer les conditions d’accueil des élèves dans les collèges béninois à travers un vaste programme de constructions scolaires tout en soutenant les capacités du Ministère de l’Education et permettra d’envisager une stratégie de développement adapté aux enjeux présents et à venir » a-t-elle indiqué.

 

10.000 Enseignants permanents seront recrutés…

Bien conscient que les seules infrastructures ne suffisent pas à améliorer de façon globale le système éducatif, le Ministre de l’Education secondaire s’engage – avec l’appui de l’AFD –  à définir et faire appliquer des normes de qualité et de gestion qui contribueront à terme à une amélioration durable de l’équité dans les conditions d’accès et d’accueil des enfants béninois au collège et à recruter 10.000 Enseignants permanents dans les prochaines années à cette fin.

 

La France s’engage aussi pour le développement de l’offre de formation professionnelle afin d’envisager un continuum de l’éducation offrant les meilleures chances aux jeunes béninois de s’insérer dans le monde professionnel. Et surtout l’accès et le maintien des jeunes filles dans le système éducatif, gage d’un levier indispensable pour la réduction des inégalités de genre dans les zones rurales.

 

Ainsi, il est également prévu la mobilisation d’un appui auprès du Ministère pour lui permettre de renforcer ses capacités en matière de planification et de mise en œuvre des programmes de construction. A moyen terme, le renforcement d’une offre de qualité et de proximité dans les zones rurales et périurbaines aura en particulier un impact positif sur la scolarisation des filles et populations vulnérables, contribuant à la réduction des déséquilibres sociaux et territoriaux.

 

La vision de l’AFD consiste à intervenir au niveau des collèges qui est un ordre d’enseignement charnière pour préparer la jeunesse à la poursuite d’études ou à la vie active. L’AFD accompagne également le Ministère dans le développement de l’enseignement et de la formation techniques et professionnels. Au total, ces interventions permettront au Bénin de disposer d’au moins 1000 salles de classes supplémentaires dans les collèges, les 03 prochaines années, et ce dans tous les départements du Bénin.

 

Quand l’Education  ploie sous des chiffres alarmants…

 

 

Au-delà des infrastructures, la qualité des enseignements reste aussi un défi. L’enseignement secondaire doit en principe être le lieu d’acquisition des compétences de base pour les apprenants. Or aujourd’hui, les conditions d’accueil des élèves dans les collèges restent insatisfaisantes.

 

Moins d’1 enfant sur 2 termine le collège sans pour autant avoir maîtrisé les acquis et ils sont plus de 20% à redoubler. Les résultats des récents examens scolaires illustrent bien cette situation dégradante.

 

Certes, le Bénin a fait des progrès significatifs concernant l’éducation primaire ; cependant, 4 enfants sur 10 n’accèdent toujours pas à la classe de 6ème et moins d’un enfant sur deux termine le collège. Or la croissance démographique et l’augmentation des effectifs issus du primaire font anticiper une multiplication par 4 des effectifs au secondaire d’ici à 2030 selon les experts.

 

Alors que le taux brut de scolarisation du collège est de 70%, on observe de fortes disparités en termes de genre, de différence urbain / rural et de milieu social. Le passage à l’éducation de base à 10 ans et la forte croissance démographique laisse présager une multiplication par 4 des effectifs des collégiens d’ici 2030. (A.A.)

 

Aline ASSANKPON


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