Emprunt obligataire : Le Bénin vient de bénéficier de 150 Milliards de Fcfa sur le marché obligataire

Le gouvernement béninois vient de bénéficier un emprunt obligataire de 150 milliards de Fcfa sur le marché obligataire. Cet emprunt vient en effet, des institutions et épargnants béninois ; c’est la preuve d’un espoir de retour à la confiance à l’économie béninoise.

Le gouvernement béninois a demandé 150 milliards de Fcfa et le marché vient de leur proposer 202 milliards Fcfa. Mais l’Etat béninois s’est contenté de prendre les 150 milliards qu’il a demandés et se réjouit de cette marque de confiance de la part des institutions et épargnants béninois.

« D’abord l’adhésion de nos compatriotes que ce soient les entreprises, les banques, les épargnants, massivement à cet emprunt est vraiment une grande preuve de satisfaction pour nous. Une deuxième raison, c’est aussi pour nous, le signal d’un espoir de retour à la confiance à l’économie béninoise. Et cette confiance-là, nous la prenons avec tout son poids parce que c’est très important mais aussi avec tout son appel à une gestion orthodoxe et raisonnable » a déclaré le Ministre d’Etat, du Plan et de Développement, Abdoulaye Bio Tchané.

«On aurait pris davantage mais pour rester dans l’esprit des chiffres que nous avions proposé et des programmes que nous avions, nous avons gardé nos 150 milliards » a-t-il ajouté.

En effet, une part de ces ressources va être utilisée pour apurer les dettes intérieures (assez élevée) et les dettes extérieures. Et la seconde part sera investie dans les PIP afin de redynamiser le secteur privé.

«C’est important qu’on mène toutes ces actions de front, parce qu’il nous faut relancer l’économie. Et c’est ce que nous allons faire avec le produit de cet emprunt pour pouvoir compléter ces mesures qui ont été prises par ailleurs » a indiqué le ministre d’Etat.

Le succès de cet emprunt permet donc au Gouvernement béninois d’être plus optimiste sur ses programmes d’investissement dans les différents secteurs mis en évidence (l’Agriculture, le tourisme, la zone franche, l’éducation et le savoir, le secteur numérique, l’énergie, etc)  qui demandent des investissements massifs et donc des ressources très importantes.

Un espoir qui permet au gouvernement d’envisager la demande d’autres emprunts dans le futur pour faire face à ces investissements tout en comptant surtout sur la diaspora béninoise.

« Nous allons faire un emprunt général, cette fois-ci. Nous allons en répéter de ce type-là dans le futur. Mais nous allons aussi faire des emprunts dédiés, c’est-à-dire des emprunts qui seront liés directement à des projets ou à des programmes spécifiques. Quand nous lancerons par exemple un emprunt pour l’habitat, je suis certain que beaucoup de Béninois, en particulier ceux de la diaspora seront intéressés de souscrire pour pouvoir bénéficier demain de ces investissements-là » a expliqué le ministre d’Etat.

Selon le ministre d’Etat qui se veut rassurant, la dette publique intérieure et extérieure du Bénin est encore soutenable. Certes, entre-temps, il a été noté une sorte d’inquiétude par rapport à la vitesse de croissance, c’est-à-dire l’évolution au cours des deux dernières années a été très forte. L’encourt moyen était d’à peu près de 31% du produit intérieur brut (PIB) béninois en 2013; en 2015, il est passé à 41%. Donc10 points de pourcentages en deux ans.

La rédaction