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La 11ème Session de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) a renouvelé les responsables de ses instances à Cotonou.

En marge du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Uemoa, il s’est également tenu vendredi dernier au Palais des Congrès de Cotonou, le sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement membre de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN). Ce sommet était consacré aux défis de l’ABN et au renouvellement des instances de l’institution.

Ph/DR-: Le présidium de l'ABN à l'ouverture des travaux du Conseil des ministres de l'institution

Ph/DR-: Le présidium de l’ABN à l’ouverture des travaux du Conseil des ministres de l’institution

Chargée de promouvoir la coopération entre les Etats membres et contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations, l’Autorité du Bassin de Niger (ABN) s’est dotée d’orientation stratégique sur la période 2013-2022.

L’enjeu principal qui fonde ses orientations est le développement intégré du bassin dans tous les domaines par la mise en valeur des ressources principalement dans les secteurs de l’énergie, l’hydraulique, l’agriculture, l’Elevage et la pêche.

Le 11ème sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’ABN qui s’est tenu à Cotonou, tout comme les précédents, s’inscrit dans le renforcement de cette vision en identifiant les défis à relever. Il s’agit des dérèglements climatiques, la réduction de la pauvreté, la protection de l’environnement et de l’écosystème, le partage efficace des ressources, etc. Plus de 130 millions de personnes dépendent de ce bassin du Niger.

« Comme vous le savez, dans le souci de préserver les ressources naturelles du Bassin du Fleuve du Niger et de promouvoir le développement socio-économique des nations résidentes, les pères fondateurs de notre organisation se sont investi pour son avènement. Aujourd’hui les conséquences néfastes du changement climatique que subissent nos populations montrent – s’il en était besoin encore – l’importance de l’acte visionnaire qu’ils ont posé en initiant ce regroupement autour de ce don de la nature. Depuis lors, des chemins ont été parcourus ; mais force est de constater que malgré nos efforts, en une suite des défis de développement de notre bassin demeure encore important » rappela le président Boni Yayi.

« Pour relever ces défis, notre organisation s’est donné une vision claire et partagée du développement du bassin qui a permis l’élaboration du plan d’action du développement durable (PADD) à l’horizon 2025, assorti d’un programme et des projets d’investissement pour la période 2008-2027 dont la déclinaison en plans quinquennaux a été accepté par tous les acteurs du bassin » a indiqué le président béninois.

L’ABN, pour atteindre ses résultats a bénéficié du constant soutien de ses partenaires ; leurs appuis a en effet permis de lancer l’audit institutionnel et organisationnel. Cet audit devra permettra à l’ABN de conserver un niveau de performance optimale.

Par ailleurs, l’ABN devra faire face à l’insuffisance des ressources financières pour exécuter ses activités. C’est pourquoi le 9ème sommet tenu en Septembre 2010 à Abuja a adopté quatre mécanismes de financement autonome et durable des activités de l’institution. Il s’agit de l’instauration de redevance de type utilisateur-payeur et de type pollueur-payeur dont la mise en œuvre apparait désormais impératif au regard de l’importance des besoins de financement des activités de l’ABN.

Par ailleurs le bassin du fleuve du Niger à l’instar des autres bassins fluviaux, de la sous-région ouest-africaine, connait depuis plus d’une quarantaine d’années, une réduction de ces écoulements de 20 à 55% et subit une baisse de la pluviométrie de l’ordre 20 à 30 % en raison des effets conjugués du changement climatique et de la pression démographique avec pour corollaire une dégradation accélérée et une fragilisation inquiétante des ressources naturelles. L’ensablement et l’envahissement des cours et plants d’eaux par des plantes aquatiques constituent des phénomènes nouveaux inquiétants qui menacent même les communautés riveraines.

« C’est donc conscient de notre vulnérabilité face aux changements climatiques que les Etats membres de l’ABN ont affirmé  lors des réunions du printemps 2015 de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), leur volonté d’un engagement fort en faveur de l’adaptation aux impacts du changement climatique dans le bassin du fleuve Niger » a rappelé Boni Yayi.

Cette initiative a été concrétisée avec l’appui financier de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (BAD) par l’élaboration du Plan d’investissement  pour le renforcement des résiliences du changement climatique dans le bassin du Niger.

Le plan d’investissement climat en question a été examiné et adopté au cours du présent sommet. Il se décline en 246 actions et d’un coût global de 3,11 milliards de dollars US. D’ailleurs, ce plan est présenté à Paris, à la 21ème conférence des Partis à la Convention-cadre des Nations Unies contre le changement climatique.

Au terme de ce sommet des décisions importantes ont été prises relativement à la désignation du nouveau président de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Autorité du Bassin du Niger et la nomination du nouveau secrétaire exécutif en la personne de Mme Topta Bourguina originaire du Tchad ; Ce qui justifie certainement la présence du président tchadien, Itno Idriss Deby à ce sommet.

« Après avoir examiné le rapport du Conseil des ministres, les chefs d’Etat et de Gouvernement ont pris les décisions suivantes : la révision de l’horizon temporaire du plan stratégique 2013-2022 et l’adoption du plan opérationnel 2016-2024 de l’ABN ; le financement du plan opérationnel 2016-2024 de l’ABN ; la désignation du président du Nigeria comme président en exercice du sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’ABN pour compter de la date du 08 janvier 2016 ; la nomination du Secrétaire exécutif de l’ABN, la désignation de l’Ambassadrice du Plan d’investissement-climat (PIC) » déclarera Mme Christine Gbédji, ministre béninoise de l’Eau.

La nouvelle secrétaire exécutive originaire du Tchad répond au nom de  Il faut dire que le Niger et le Nigeria ont aussi présenté des candidats à ce poste. Mais à la fin des tractations, ils ont retiré leur candidature au profit du Tchad.

L’ABN dispose désormais de nouveaux leaders pour aller à l’assaut des défis.

La rédaction.


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