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Mobile / Nigéria : l’industrie musicale dépasse 150 millions$ de revenus annuels grâce aux téléchargements mobiles


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Au Nigéria, les artistes musiciens réalisent désormais des revenus annuels de plus de 150 millions$ grâce à la vente de leurs œuvres. Le chiffre est avancé par Sam Onyemelukwe, directeur général de la société Entertainment Management Co. Au même moment, l’opérateur de téléphonie MTN annonce qu’il est devenu le plus grand distributeur de musique au Nigéria.

Ph/DR-: Au Nigéria, les artistes musiciens réalisent désormais des revenus annuels de plus de 150 millions$ grâce à la vente de leurs œuvres

Ph/DR-: Au Nigéria, les artistes musiciens réalisent désormais des revenus annuels de plus de 150 millions$ grâce à la vente de leurs œuvres

Le responsable de la section marketing de consommation chez MTN, Richard Iweanoge, explique que cette performance est due à son service de souscription aux sonneries baptisé « caller tunes ». Ce service dispose d’un répertoire de plus de 12 000 chansons.

De manière globale, c’est le marché du téléchargement mobile qui booste les revenus de l’industrie musicale au Nigéria. En plus, les sociétés de télécommunications sont devenues les plus grands distributeurs de musique dans le pays. Les autres plateformes où les Nigérians font des téléchargements sont Spotify et Apple Music.

Malgré la piraterie, l’industrie musicale a vu ses revenues tripler au cours des 5 dernières années grâce aux téléchargements mobiles. « Avec au moins 550 albums chaque année, les recettes provenant de la vente valent plus de 150 millions$ par an. La plupart des artistes au Nigeria explorent ces plateformes dépourvues de piraterie pour monétiser leurs chansons », explique Sam Onyemelukwe.

On est désormais loin des décennies 1980 et 1990 où l’industrie musicale nigériane manquait de distributeur après le départ des maisons de disque mondiales du fait de la crise économique. « Quand les locaux ont repris l’affaire en main, les choses se passaient mal. Il n’y avait plus de distribution formelle au Nigeria », se souvient Tola Ogunsola, co-fondateur de la plateforme de téléchargement MyMusic. Mais la donne a changé avec l’avènement du téléphone portable. Aujourd’hui, le pays compte quelque 149 millions de lignes.

« Les Nigérians étaient déjà prêts à consommer leur musique, mais ils n’y avaient pas accès, tout simplement », explique D’banj (photo), une des superstars de la musique nigériane. Il révèle avoir engrangé plus de 200 000 $ issus des ventes lors des 18 derniers mois. « Tout est plus clair maintenant et tout le monde essaie de trouver de nouvelles formules », se réjouit-il. Pour lui, le boom observé n’est qu’au commencement, car le marché est encore loin d’avoir atteint son seuil de saturation.

En effet, selon l’agence Bloomberg, plus des 2/3 des 63 millions des abonnés MTN utilisent le service des sonneries, et paie au moins 50 nairas (25 cents) par chanson téléchargée. Par ailleurs, l’opérateur enregistre une croissance annuelle de 25% de sa plateforme Music Plus.

Les belles performances de l’industrie musicale du Nigéria suscitent de l’intérêt au Etats-Unis. L’agence Bloomberg cite notamment le rappeur Jay-Z et son service de musique ligne baptisé Tidal. Dans son ambition de donner à cette plateforme une dimension mondiale, il avait envoyé une équipe pour prospecter au Nigéria en avril 2015, pour y découvrir de nouveaux talents. (Agence Ecofin) –


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