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Quatrième Conférence africaine sur la dette et le développement (AfCoDD IV) : L’approche féministe de la dette au coeur des échanges a Maputo


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Ph:DR: Photo de famille des participants a AfCoDD IV de Mapouto (Mozambique)

La crise de la dette en Afrique : Perspectives féministes panafricaines et alternatives” c’est le theme principal de la Quatrième Conférence africaine sur la dette et le développement (AfCoDD IV) qui se déroule du 28 au 30 Aout 2024 a Maputo (Mozambique). La Conférence appelle les femmes a s’engager dans le combat contre la dette publique qui plombe -depuis des des annees – le développement des pays africains. La perspective d’une approche féministe de la dette sera analysee dans tous ses aspects pour ressortir des alternatives novatrices et intelligentes afin d’accompagner les femmes dans la campagne “Stop the Bleeding” et dans l’initiative de construction d’une nouvelle architecture financiere pour les economies africaines.

Maputo, Aline ASSANKPON

La quatrieme édition de la Conférence africaine sur la dette et le développement (AfCoDD IV) a ouvert ces travaux ce mercredi 28 Aout 2024 a l’hotel Radisson Blu de Maputo, la capitale de la Republique de Mozambique. Ce grand rendez-vous continental, du donner et du recevoir apparait comme un voyage qui embarque Lusophones, Anglophones et Francophones, Societe civile, medias, syndicalistes, parlementaires et juristes pour explorer ensemble, le theme principal dans tous ses aspects. « La crise de la dette en Afrique : Perspectives et alternatives féministes panafricaines ».

Le présent forum sur la crise de la dette met le pouvoir de la femme au coeur des échanges. Il s’agit de la nécessité de “s’attaquer au déficit en matière d’impact distributionnel des propositions alternatives sur la crise de la dette et les stratégies a mettre en oeuvre pour déconstruire l’enracinement des modèles économiques extractifs coloniaux qui perpétuent la soumission des femmes africaines”.

De riches panels et sessions pour mener la reflexion

Des sous-themes sont programmés pour la deuxieme journée des travaux. A travers des analyses et débats dans plusieurs panels, les participants auront a apporter leurs contributions avec des idées novatrices, de résilience pour un avenir meilleur de l’Afrique. Il s’agit entre autres de: “Approches féministes visant à transformer l’architecture financière mondiale : Leçons tirées de la fiscalité et du commerce international” ; “Le cadre commun du G20 et le paysage du financement du développement en Afrique : impact sur la réalisation des aspirations féministes à la gestion de la dette publique en Afrique”; “Forum Citoyen « Stop TheBleeding » sur la Crise de la Dette en Afrique et son impact sur les Communautes”; “Repenser la dette souveraine sous l’angle des droits de l’homme: Leçons tirées du Mozambique”; “Une perspective alternative africaine pour le multilatéralisme: Renforcer la Zone de Libre Échange Continentale Africaine (ZLECAf) pour répondre aux défis mondiaux”; “Panorama juridique sur la gestion de la dette Publique en Afrique et ses Implications sur la mobilisation des Ressources Nationales”; “Perspectives panafricaines féministes et de la jeunesse: Alternatives face à la crise de la dette en Afrique”; “Lutter contre les prêts abusifs et promouvoir une restructuration de la dette sans austérité en Afrique”; “Campagnes et Mobilisation pour un plaidoyer de la dette: Impliquer les Citoyens pour un changement durable sous un regard féministe”; “Baromètre de la dette des femmes: Observatoire des femmes”; “Perspectives et pratiques féministes sur la dette publique et le Droit des Femmes”; “Explorer le financement de la Dette et des Flux Illicites selon une optique féministe panafricaine”; “Dialogue sur la dette, l’Extractivisme et l’Inégalité de Genre en Afrique”. (NDLR: Nous reviendrons plus en details sur le contenu de certains themes)

A ce forum, il est donc question d’adopter de nouvelles stratégies différentes de celles longtemps tenues sur la modélisation macroéconomique. Il est également question de proposer sous le prisme du genre qui prend en compte femmes, hommes et jeunes, “pour construire une nouvelle architecture financiere autre que la dette et les finances mondiales fracturées, privilégiant les profits au détriment des populations voire indirectement des femmes africaines touchées de manière disproportionnée”.

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La conférence sur la dette africaine s’ouvre ainsi donc sur l’économie féministe et revêt une importance particulière en raison du lien historique de la ville de Maputo avec les initiatives en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes.

L’ouverture officielle des travaux a été ponctuée par plusieurs interventions; notamment : le mot de bienvenue du Prof Adriano Nuvunga, Directeur du Centre pour la démocratie et les droits de l’homme a Maputo (Mozambique). Il saisit l’occasion pour décrire les effets pervers de la dette sur le développement de Mozambique, pays tres riche en ressources minieres, mais économiquement pauvre et qui croupisse sous la charge des dettes publiques. En mettant en évidence l’interconnexion de la gestion de la dette avec des agendas de développement plus larges, M. Nuvunga souligne l’urgence des efforts de collaboration qui doit etre fourni afin de restaurer “l’espoir de la génération future volée par la dette publique”.

Entre autres interventions, la plus marquante est celle de la féministe Khanysile Tshabalala Litchfield du Réseau des parlementaires africains. Elle saisit la tribune pour appeler les femmes a l’audace, a s’engager pour le combat de la dette publique et a prendre pour modele de bravoures, les femmes africaines qui ont du cran pour s’affirmer afin d’exercer le pouvoir. Elle rend un vibrant hommage a ces femmes africaines, guerrieres, combattantes que l’histoire des nations africaines retiennent encore a l’instar de la “Reine Tassi Hangbe du Dahomey Agodjie”, (l’actuelle Bénin) et plusieurs d’autres femmes du continent comme modele de femmes amazones des temps modernes, de femmes audacieuses. “Vive les femmes, vive l’Afrique!” a-t-elle scandé pour un sursaut de la gente féminine.

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Projection d’un film sur l’impact dévastateur de la dette publique

En prélude a l’ouverture de la conférence, il y a eu la projection pré-conférence d’un film à la fois instructive et inspirante. Un film qui explore l’impact dévastateur de la dette publique sur les citoyens d’une nation et sur sa gouvernance. La bande-annonce donne un aperçu du drame intense et des luttes individuelles auxquelles sont confrontées ceux qui sont pris dans la tourmente économique. Réalisé au Nigeria, ce film retrace la mauvaise gestion économique et la négligence des Gouvernants des responsabilités qui leur incombe vis-a-vis de leur population qui est aux prises avec de graves difficultés. Il s’agit d’une illustration de la maniere dont les Africains (démunis) se débattent sous le poids de la dette publique avec des services publics inadéquats. Suivez le film avec ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=KUw3DJphCUc (A.A.)

Encadrer le défi de la dette africaine dans une optique féministe

En effet, les différentes interventions ont souligné le défi de la dette de l’Afrique sous une prisme féministe. Ces interventions s’articulent autour de trois points principaux : Mettre en exergue l’importance d’une prise de conscience politique de l’optique féministe lors de l’analyse du défi de la dette afin d’avoir des propositions alternatives comme solutions; Mettre l’accent sur ce que signifie exactement une optique féministe du point de vue de la politique, du pouvoir, de la production et de la productivité pour le défi de la dette de l’Afrique. “Et dans quel contexte l‘absence de cette perspective peut bien saper les solutions holistiques et marginalisées. Puisque certaines politiques ignorent encore les contributions des femmes et des filles au développement économique de leur localité voire de l’Etat”. Et enfin, intégrer le discours féministes dans l’analyse générale du problème de la dette africaine et dans l’élaboration de solutions à ce problème. D’ou le sous-theme,” Encadrer le defi de la dette africaine dans une optique feministe”.

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