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CEA/ Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière (GCM) en Afrique: Les recommandations des parties prenantes pour une feuille de route ambitieuse


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Les parties prenantes impliquées dans le secteur de la migration se sont réunies le vendredi 27 août 2021 en ligne pour partager leurs points de vue sur une mise en œuvre cohérente du Pacte mondial pour une migration (PMM ) sûre, ordonnée et régulière (GCM) en Afrique. Une centaine de parties prenantes, dont des membres des autorités locales, de la société civile, des entreprises, des universités, des groupes de défense des droits de l’homme, des médias et des organismes humanitaires prennent part à cette réunion.

L’objectif de la réunion était d’examiner la mise en œuvre du Pacte mondial sur les migrations, de discuter des défis urgents, de partager les bonnes pratiques et de faire des recommandations au premier examen régional africain du Pacte mondial pour les migrations qui aura lieu les 31 août et 1er septembre.

Mme Thokozile Ruzvidzo, Directrice de la Division du genre, de la pauvreté et des politiques sociales de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), a déclaré  à l’ouverture des travaux: «Sociétés de transit et de destination. Bien que son adoption soit une étape importante, la mise en œuvre du GCM reste la clé ». « Cette réunion nous permet de réfléchir sur l’état de la mise en œuvre du PMM par les États membres africains depuis son adoption en 2018 du point de vue des parties prenantes. Je vous exhorte tous à poursuivre votre engagement actif pour garantir que la vision du PMM d’une migration sûre, ordonnée et régulière soit réalisée en Afrique» a-t-elle ajouté.

La réunion comprenait deux activités principales, l’une axée sur les rapports de synthèse tirés des quatre consultations des parties prenantes tenues depuis décembre 2020, tandis que l’autre comportait des discussions sur les progrès de la mise en œuvre du PMM, les défis et les bonnes pratiques en Afrique.

Ph/DR: La CEA vient d’élaborer une feuille de route ambitieuse pour la mise en oeuvre du Pacte mondial pour les migrations en Afrique

Les défis

Dans les rapports et la discussion, les parties prenantes ont exprimé que bien que des progrès aient été réalisés dans la mise en œuvre du PMM en Afrique, les progrès restent lents, la pandémie de COVID-19 sapant l’élan. Ils ont fait part de leurs préoccupations concernant divers aspects de la migration, en particulier les violations des droits de l’homme, la gouvernance des frontières, la corruption, l’accès aux services de base, la traite, les migrants disparus, la détention, le retour forcé et la réintégration.

Des données limitées, un engagement inégal envers le PMM, un manque d’identité légale et une méconnaissance des voies migratoires régulières, ont souligné les parties prenantes, exposent les migrants à un plus grand risque et affaiblissent un meilleur ciblage des politiques et des programmes.

Ils ont décrit une gamme de pratiques que les gouvernements pourraient reproduire pour répondre à la vision ambitieuse du PMM. Ceux-ci comprenaient les permis de travail des migrants, la formation des agents aux frontières ainsi que le rôle de la commission des droits de l’homme dans le plaidoyer auprès des gouvernements au nom des migrants sans papiers.

«Est également essentiel d’identifier les défis qu’il reste encore à surmonter pour réaliser ce cadre coopératif » a déclaré pour sa part, M. Jonathan Prentice, chef du secrétariat du Réseau des Nations Unies sur les migrations (UNNM).

Les recommandations

Reconnaissant les défis, les parties prenantes ont recommandé davantage de recherches sur les migrations induites par le climat, les accords de travail bilatéraux et la protection de l’enfance, les efforts pour fournir à tous les migrants une identité juridique, des partenariats pour un retour en toute sécurité, des lois anti-discrimination, un marché des envois de fonds harmonisé, des mesures de responsabilité et des services consulaires améliorés.

Ils ont identifié un manque important de données dans le secteur, qui pourrait être comblé par les autorités nationales et locales investissant dans la collecte de données pour combler le fossé entre les preuves et les politiques tout en utilisant la technologie pour partager des informations pour la coopération transnationale.

Une approche « société globale »

En 2019, 26,5 millions de personnes en Afrique étaient des migrants. Ils sont confrontés à un éventail de défis sociaux et économiques dans tous les secteurs de la société. Pour cette raison, le GCM – cadre coopératif sur les migrations internationales – mandate l’ensemble de la société à la mise en œuvre de ses 23 objectifs, conçus pour gérer tous les aspects de la migration.

Les parties prenantes ont donc salué la réunion ainsi que les consultations antérieures, les décrivant comme un moyen « vital » pour les acteurs non étatiques d’informer l’arène publique de la prise de décision sur la migration.

Faisant écho à leurs sentiments lors de la réunion, M. Charles Kwenin, directeur régional de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour l’Afrique australe, a déclaré : « elle requiert une approche coopérative et collaborative de la part des États, des agences des Nations Unies, de la société civile et d’autres parties prenantes ». «Le PMM, en répondant aux défis et aux opportunités de la migration en tant que phénomène mondial, exprime le besoin essentiel de coopération à tous les niveaux et secteurs» a-t-il ajouté.

Accueillie par le Royaume du Maroc, la réunion a été organisée par l’UNNM en collaboration avec la CEA, l’OIM et la Commission de l’Union africaine. Un rapport de synthèse de la consultation multipartite alimentera l’examen régional intergouvernemental pour l’Afrique la semaine prochaine.

Aline ASSANKPON


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