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Sommet sur les nouveaux financements du développement à Paris : Pour la relance des économies africaines.


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Ph/DR: Le président français, Emmanuel Macron

La France abrite ce 18 mai, un sommet de soutien aux économies africaines durement affectées par la pandémie de Covid-19.  L’objectif de ce sommet est de mettre en place un soutien financier massif aux pays africains, notamment à travers des Droits de tirage spéciaux (DTS) accordés par le Fonds monétaire international (FMI), et de poser les bases d’un nouveau cycle de croissance sur le continent (en récession en 2020, une première depuis vingt-cinq ans). Au menu également, la question de l’annulation de la dette des pays africains. Presque tous les pays africains qui ont appelé à un soutien international au continent prennent part à cette rencontre.

 

Une forte délégation de chefs d’Etat et de Gouvernement africains prend part à ce sommet, (physiquement) et le reste des participants par visioconférence. Il s’agit de Paul Kagamé (Rwanda), Marc Roch Christian Kaboré (Burkina Faso), Mohamed Ould Ghazouani (Mauritanie), Filipe Nyusi (Mozambique), Joao Lourenço (Angola), Faure Gnassingbé (Togo), Félix Tshisekedi (République démocratique du Congo), Nana Akufo-Addo (Ghana), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Macky Sall (Sénégal), Muhammadu Buhari (Nigéria), Abdel Fatha al-Sissi (Egypte), Bah N’Daw (Mali), Abiy Ahmed (Ethiopie) et le premier ministre soudanais, Abdallah Hamdock.

 

Par visioconférence, l’ouverture de la conférence est suivie par de nombreux autres responsables d’institutions tels le président de la Commission de l’Union africaine (UA) Moussa Faki ; le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, les directeurs généraux du Fonds monétaire international (FMI), de la Société financière internationale (SFI) et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). De nombreux responsables politiques se joindront à distance aux débats comme la chancelière allemande Angela Merkel, la présidente tanzanienne Samia Suluhu, le président kenyan Uhuru Kenyatta ainsi que les premiers ministres espagnol, italien, portugais et néerlandais. Les Etats-Unis seront représentés par la secrétaire d’Etat au Trésor, Janet Yellen. Quant à la Chine, elle a assuré une représentation à « très haut niveau ».

 

En effet, face à la pandémie de Covid-19 qui n’a épargné aucun pays en 2020, 18 chefs d’Etat, de gouvernement et d’institutions internationales ont appelé à une réponse multilatérale et coordonnée pour l’Afrique. Ce  présent sommet sur les nouveaux financements des économies africaines s’inscrit donc dans le cadre des dispositifs mis en place par le G20 pour soutenir les pays africains dans la lutte contre les effets néfastes de la pandémie de Covid-19.

 

Rappelons qu’au titre des dispositions à prendre, il s’est agi de déployer un paquet massif de mesures de soutien économique à la hauteur des besoins évalués par les ministres des Finances africains (au moins 100 milliards de dollars) et les Nations unies, afin de donner aux pays africains les marges de manœuvre dont ils ont besoin pour financer la lutte contre la pandémie et ses effets indirects, économiques et sociaux.

«Nous appelons tout particulièrement la banque mondiale, le Fonds monétaire international, la Banque africaine de développement, la Nouvelle banque de développement et les autres institutions régionales à utiliser tous leurs instruments pour soutenir les économies africaines, et à revoir leurs politiques d’accès aux financements et leurs plafonds en matière de quote-part pour permettre aux pays à faible revenu d’en bénéficier» rappelle Jeune Afrique

 

«Nous appelons également à un moratoire immédiat sur le service de toutes les dettes extérieures, qu’elles soient bilatérales ou multilatérales, publiques ou privées, et ce jusqu’à la fin de la pandémie. En appui à ce processus, le FMI doit décider dès à présent d’attribuer des droits de tirage spéciaux (DTS) aux pays africains, ce qui leur fournira les liquidités indispensables à l’achat de produits de base et de matériel médical essentiel » ont-ils urgemment appelé en demandant à tous les partenaires de l’Afrique de sanctuariser leurs crédits d’aide au développement.

 

Répondre à l’appel du Secrétaire général des Nations unies en faveur d’une initiative humanitaire ambitieuse pour l’Afrique, en s’appuyant sur le plan mondial de réponse humanitaire au Covid-19 était urgente. Une réponse collective qui permettra d’apporter une aide alimentaire et matérielle de première nécessité aux populations les plus durement touchées par les mesures de distanciation sociale et les plus exposées à la contagion, notamment les réfugiés, les migrants et les personnes déplacées. Le programme alimentaire mondial devra prendre la tête de cette opération, en coordination avec toutes les organisations concernées, et disposer rapidement pour ce faire des financements appropriés.

 

Dans la logique de cette réponse, il urge également « de promouvoir un mécanisme panafricain de coordination scientifique et politique, en lien avec les actions actuellement menées par des organisations telles que la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (Cepi), le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) et les structures nationales comme le réseau international des instituts Pasteur, pour coordonner les compétences africaines avec la riposte mondiale conduite par l’OMS et garantir une répartition équitable des tests, des traitements et des vaccins lorsqu’ils seront disponibles » a rappelé Jeune Afrique.

 

Face à toutes ces dispositions, le présent sommet du Financement aux pays africains passera en revue tous ces aspects et voir dans quel schéma les partenaires du G7 et du G20 pourront  travailler avec l’Afrique pour contrer les effets de la pandémie sur les économies africaines en vue de construire des systèmes de santé résilients et économiques pour assurer un avenir propice aux populations.


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