Entrepreneuriat et Femmes des médias : La stratégie de la nouvelle génération.

La section Atlantique/Littoral de la Cellule des femmes de l’Union des professionnels des médias du Bénin (Cfu), a organisé une causerie-débat, le 11 mars 2021, à l’hôtel le Sénateur à Cotonou, autour du thème : « Entreprenariat et femmes des médias : Spécificités et avantages compensatifs ». L’activité s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme 2021 et vise à faire d’elles de véritables femmes entreprenantes.

Eléonore EZIN

Parties du constat selon lequel, les femmes des médias, ne jouissent pas réellement des fruits de leurs efforts et sont confinées généralement dans des rubriques peu valorisantes, la nouvelle génération des femmes des médias encourage le ralliement de l’entrepreneuriat à l’exercice de la profession de journaliste. La présidente du comité d’organisation de la causerie- débat, Rafiatou Mamadou, l’a souligné dans son mot introductif en présence de la Coordonnatrice de la Cfu, Pulchérie Gbèmènou, des représentants du CNPA/BENIN, Euloge Okanbawa, et de PADEM, Ilarion Kingnon. Ces derniers apprécient à sa juste valeur l’initiative à travers des mots d’encouragements.

Rappelons que l’entrepreneuriat est une action d’entreprendre et de mener à bien un projet. Elle nécessite entre autres, la volonté, l’audace, les ressources, la relation, du matériel sans lesquels, l’idée d’entreprendre peut devenir un simple rêve.

Les panélistes Évelyne Quenum, Promotrice du Journal Kini Kini, Dorcas Carmelle Codjia Togbonon, Journaliste présentatrice et Directrice de Lumière Communication, Edwige K. Présentatrice Radio/TV et live,et Directrice du Studio Make-up Divine Touch ont su éclairer la lanterne de leurs consœurs à travers leurs expériences personnelles.

En effet, explique Évelyne Quenum, une passionnée de l’écriture depuis le collège, il y a un lien entre entreprendre et la liberté d’entreprendre. En faisant ce lien, la paneliste affirme que la liberté d’entreprendre est un droit universellement reconnu à tous les citoyens du monde et quand on parle de citoyenneté cela suppose que la personne humaine a des droits et des devoirs.

Quant à la liberté d’entreprendre, elle est aussi reconnue par les textes. C’est dire que tout citoyen, a le droit d’initier et d’exercer une activité professionnelle et Socio-economique de son choix tout en respectant les textes en vigueur et d’en faire un bréviaire en vue de ne pas tomber sous le coup de la loi.

Dans son cas précis, Évelyne Quenum s’est appropriée un PC deuxième main d’une valeur de 20000 F pour se mettre à son propre compte. Non pas sans difficultés mais grâce à son dynamisme et sa détermination elle a su s’imposer dans le monde des médias aujourd’hui.

Pour sa collègue Edwige, une passionnée de la coquetterie, toute entreprise peut commencer par zéro franc pourvu qu’il y ait la volonté. C’est donc à partir d’un rien qu’elle s’est formée dans le make-up et en fait une activité complémentaire au journalisme.

Quant à Carmelle Codjia son expertise dans la communication et le marketing n’est plus à démontrer pour  qui la connait. En plus de ses économies pendant qu’elle travaillait à l’Ortb et l’appui un tant soit peu des parents géniteurs plus ou moins nantis, Carmen a su s’imposer dans le domaine de la sa communication, de l’événementiel, et j’en passe. Toutefois,  reconnaît-t-elle,  » entreprendre à partir de zéro est juste une expression pour montrer que l’on n’a pas besoin de contracter des crédits bancaires pour entreprendre ». La passion de Dorcas Carmelle pour la communication est née des expériences acquises à l’Ortb.

En somme, il est bien possible d’être une femme des médias entreprenante. il suffit de le vouloir, de s’armer de courage, d’avoir de la détermination, de surmonter les obstacles aussi coriaces soient-ils, pour relever des défis plus grands avec l’aide de Dieu.