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Edition 2020 du Rapport mondial sur le Développement humain  : Séance d’échanges approfondis avec les agents de l’administration locale


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Ph/DR: A la cérémonie du lancement du Rapport mondial sur le Développement humain le 15 décembre 2020.

« La prochaine frontière : le développement humain et l’Anthropocène » c’est le thème de l’édition 2020 du Rapport mondial sur le Développement humain (RDH). Message clés: élargir le développement humain et réduire les pressions exercées sur la planète. Faire implémenter ces messages par toutes les catégories socio-professionnelles du pays ; raison pour laquelle le Bureau du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Bénin a entrepris la dissémination du RDH-2020 à tous les niveaux. Après le passage de plusieurs cibles programmées, c’est le tour des agents des mairies de Cotonou et d’Abomey-Calavi et des cadres de l’ANCB, ce mercredi 3 mars 2021 à l’Infosec de Cotonou.

Le Rapport sur le développement humain 2020, qui célèbre son 30ème  anniversaire, est le plus récent de la série de rapports mondiaux publiée depuis 1990 par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) : il s’agit d’études indépendantes fondées sur des données analytiques et empiriques qui examinent les grandes problématiques, tendances et politiques publiques en matière de développement.

 Conformément aux conclusions du dernier Rapport du développement humain (RDH) rendu public en décembre 2020, il était important que le rapport soit disséminé à toutes les catégories socioprofessionnelles. Il s’agit de diffuser les sept (7) premiers chapitres du rapport pour permettre à la population de disposer les armes nécessaires pour entrer dans l’ère de l’Anthropocène qui se pointe à l’horizon avec la prochaine frontière qui exige une limite à la pression humaine sur la planète.

PH/DR-: Les animateurs et les participants à la séance de dissémination du rapport à l’Infosec

A cette séance d’échanges entre les Experts du PNUD-Bénin et les agents de l’administration locale (agents des mairies de Cotonou et d’Abomey-Calavi et cadres de l’Association nationale des Communes du Bénin (ANCB), l’Expert du PNUD, Janvier Polycarpe Alofa a fait un bref aperçu du Concept de Développement humain dans l’Anthropocène.

Le développement humain à l’ère de l’Anthropocène est donc une approche centrée sur les opportunités et les capacités de l’homme qui aujourd’hui est au cœur de ce rapport. Les libertés qui caractérisent l’homme, la liberté d’agir, d’expression, etc, aux fins de satisfaire ses cinq besoins fondamentaux (se nourrir, se loger, se vêtir, s’instruire et se soigner ; mais en dépit de tous, il faut qu’il ait les moyens de s’autonomiser. Il s’agit de la première communication structurée  6 premiers chapitres du rapport : l’examen de l’ampleur, la vitesse des pressions humaines sur la planète, les leçons tirées de l’autonomisation des personnes pour l’équité, l’innovation et la gestion de la nature qui consiste à donner aux populations les moyens d’agir pour l’équité (chapitres 1,2 et3).

Ensuite, M. Alofa va passer en revue les mesures préconisées par le rapport  pour autonomiser les hommes : déclencher la transformation, façonner des incitations pour naviguer dans l’avenir et les pistes pour construire un développement humain basé sur la nature (chapitres 4,5 et 6). Et enfin le chapitre 7 va statuer sur  les défis et statistiques de l’Indice du développement humain et les nouvelles mesures du développement humain à l’âge de l’Anthropocène.

«Nous traversons une période inédite de l’histoire du genre humain et de celle de notre planète. Toutes les sonnettes d’alarme sur l’état de la planète et les perspectives de nos sociétés sont tirées, et nous ne sommes pas sans savoir qu’elles retentissent depuis déjà un certain temps. La pandémie de COVID-19 est la plus récente conséquence épouvantable de déséquilibres poussés à l’extrême» souligne le  RDH-2020.

En effet, les chercheurs avaient déjà prévenus : de la proximité entre êtres humains, animaux d’élevage et espèces sauvages résultera l’émergence plus fréquente d’agents pathogènes inconnus ; une proximité toujours plus grande, avec son lot sans cesse croissant de pressions exercées sur les écosystèmes jusqu’à en expulser des virus mortels. Le coronavirus en est le plus récent exemple ; si les hommes ne relâchent pas leurs emprises sur la nature, il ne sera pas le dernier avertit le rapport.

Le RDH -2020 est porteur de deux messages fondamentaux : élargir le développement humain et réduire les pressions exercées sur la planète. Il s’agit de repenser le développement humain pour l’Anthropocène. «Nous sommes en train de déstabiliser les systèmes planétaire dont dépend notre survie. Les pressions exercées sur la planète sont l’écho de celles exercées sur les sociétés. Ces déséquilibres se renforcent et amplifient les enjeux » remarque le rapport.

Il faut donc influencer les mécanismes de changement pour catalyser l’action. Une transformation juste de nos modes de vie, de travail et de coopération s’impose. «Nous pourrions y parvenir en établissant de nouvelles normes sociales, de meilleures incitations et en travaillant avec la nature et non pas contre » suggère le rapport.

Et pour y parvenir, il faut étudier de nouveaux paramètres de mesures, puisque nous sommes à l’ère de l’Anthropocène, une nouvelle ère demande de nouveaux indicateurs du développement humain. Le rapport propose donc un Indice du développement humain (IDH) ajusté aux pressions exercées sur la planète et une nouvelle génération de tableaux de bord. L’IDH ajusté s’écarte davantage de l’IDH à mesure que le niveau de développement humain lui aussi augmente.

On retient en conclusion que les déséquilibres planétaires et sociaux se renforcent mutuellement du fait des activités de l’homme. Dès lors, il convient d’affronter une nouvelle réalité qui consiste à opposer les êtres humains aux arbres  et de redéfinir la voire du développement humaine en remettant la planète au centre : ce qui appelle les pays à améliorer équitablement le bien-être tout en allégeant les pressions sur la planète.

Le rapport appelle à l’attention de tous qu’il est possible de faire le développement sans une consommation  excessive des biens de la nature ; en utilisant l’approche du développement humain à des fins de transformation  pour aller au-delà de la préservation. Une  nouvelle donne pour l’environnement et la durabilité s’annonce ainsi pour les activités humaines qui entraînent une mutation dangereuse de la planète.

Aline ASSANKPON

 


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