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Rapport  mondial sur le Développement humain 2020 au Bénin : Trois défis à relever à l’ère de l’anthropocène où l’Homme est l’acteur central.


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Ph/DR-: M. Aouale MOHAMED ABCHIR, le Représentant résident du PNUD au Bénin.

Le représentant résident du Programme des Nations Unies pour le Développement  (PNUD) en collaboration avec les représentants du Systèmes des Nations Unies au Bénin et le ministre d’Etat chargé du Plan et de Développement ont procédé, ce mardi 23 février à l’Infosec de Cotonou,  au lancement de la dissémination du Rapport mondial sur le développement humain (RDH) 2020. L’objectif est de permettre une large diffusion des recommandations ressorties de ce Rapport.

 «Le développement humain et l’anthropocène : la prochaine frontière » c’est le thème du Rapport sur le développement humain (RDH-2020). En effet, le RDH-2020 rappelle les progrès importants en matière de développement humain que l’humanité a accompli en 30 ans et met l’accent sur les pressions humaines sur la planète engendrant des défis allant du changement climatique à l’effondrement de la biodiversité. Le RDH 2020 fait valoir que cette situation pourrait nous faire basculer dans les prochaines années dans une nouvelle ère géologique, l’Anthropocène et dans laquelle l’Homme est l’acteur central.

Selon le Représentant résident du PNUD au Bénin, M. Aouale MOHAMED ABCHIR, la quintessence du rapport se décline en trois messages clés qui se présente comme il suit : Premièrement, la survenue et l’expansion de la pandémie du COVID-19 a exacerbé une myriade d’inégalités dans le développement humain : La Covid-19 s’est rapidement répandue dans un monde interconnecté, prenant racine partout où il a atterri et prospérant en particulier dans les fissures des sociétés, paralysant ainsi les efforts pour contrôler le virus. «Le développement humain a été durement touché du fait des effets induits par la pandémie. Alors que la Covid-19 a absorbé l’attention du monde, les crises préexistantes se poursuivent notamment celles en lien avec le changement climatique ».

Deuxièmement, les déséquilibres planétaires et les déséquilibres sociaux s’exacerbent mutuellement : Le Rapport renseigne que de nombreuses inégalités dans le développement humain se sont accentuées et continuent de s’accroître. Les bouleversements de la planète, en l’occurrence le changement climatique ne fera que les aggraver. La mobilité sociale est en baisse. L’action collective en faveur de la lutte contre le changement climatique devient plus difficile dans un contexte de fragmentation sociale.

Troisièmement, du fait des nombreuses pressions de l’activité humaine sur la nature, l’environnement et l’écosystème, la civilisation humaine entre maintenant dans une nouvelle époque géologique – l’anthropogène : Le rapport soutient qu’en basant le développement humain sur le respect des exigences de la nature, trois défis seront relevés à l’ère de l’anthropogène : l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, la protection de la biodiversité et le bien-être humain pour tous. « Il faudrait intégrer le développement humain – y compris les systèmes sociaux et économiques – dans les écosystèmes et la biosphère, en s’appuyant sur une approche systémique des solutions fondées sur la nature » suggère le rapport.

Le potentiel est énorme, avec des avantages allant de l’atténuation du changement climatique et de la réduction des risques de catastrophe à l’amélioration de la sécurité alimentaire et à l’augmentation de la disponibilité et de la qualité de l’eau. «Le rapport se concentre sur les mécanismes d’action, plutôt que sur des acteurs spécifiques, parce que le développement humain dans l’anthropogène exigera des réponses de l’ensemble de la société » a noté M. MOHAMED ABCHIR.

 Les recommandations du RDH-2020

Les analyses du Rapport arrivent à la conclusion que l’approfondissement du développement humain a beaucoup à apporter afin de remédier à la paralysie collective face à un changement planétaire alarmant. Le Rapport propose une gamme de recommandations de politiques à mettre en œuvre au niveau national, en liaison avec les réformes nécessaires à opérer au niveau de la gouvernance mondiale. Il s’agit d’utiliser le cadre du développement humain pour sauvegarder la planète ; de veiller à ce que l’interaction entre les populations et la planète soit prise en compte ; à l’élaboration de politiques cohérentes pour que les pays et les peuples réussissent dans l’Anthropocène en tenant compte du fait que les plus défavorisés ont besoin d’une assistance supplémentaire pour surmonter les barrières et les discriminations dont elles sont victimes.

Co-présidé par le ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchané, la dissémination du RDH-2020 fait ainsi suite au rapport lancé par le Gouvernement  le mardi 22 décembre 2020 à l’Hôtel Golden Tulip.  Le PAG qui s’inscrit dans une perspective de long terme, axée sur l’élaboration d’un Plan national de développement à l’horizon 2025, couplé avec le Plan intégré de riposte à la crise de la Covid-19, constitue déjà le gage de succès pour impacter positivement les populations dans le cadre de l’action publique. «J’ai foi que ce rapport contribuera à stimuler un engouement pour trouver des solutions urgentes aux difficultés qui entravent le développement humain pour tous en lien avec la sauvegarde de notre planète commune » a déclaré MOHAMED ABCHIR.

Une série d’échanges a suivi la présentation du rapport, sa conclusion et les leçons à tirer pour le Bénin. La dissémination du rapport que le PNUD démarre ce mardi 23 février permettra aux différents acteurs d’échanger sur le contenu du document afin de favoriser la prise en compte des recommandations du rapport dans les politiques et programmes de développement, de réfléchir sur la prise en compte dans les prochains travaux, des nouveaux indices du développement humain calculés sur la base des données récentes ; de réfléchir  les politiques que doivent mener chaque acteur sur la base des recommandations du rapport ; de la prise en compte des dimensions telles que l’atténuation et l’adaptation au changement climatique et la protection de la biodiversité dans les politiques en faveur du développement humain ; d’analyser les propositions de mesures mises en évidence dans le rapport et de les capitaliser dans les différentes politiques.

A cet effet, Chercheurs, Académiciens, Universitaires, Administrateurs publiques, Acteurs de la Société Civile et du Secteur Privé, vont y  apporter leur contribution afin de permettre au Bénin de bien gérer cette transition vers l’anthropogène.

Aline ASSANKPON

 


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