L’érosion côtière est une problématique régionale qui perturbe les activités socio-économiques des communautés côtières. Renforcer la résilience des communautés et des zones touchées par le phénomène climatique sur la côte béninoise, c’est l’objectif visé par le Gouvernement dans la mise en œuvre du Projet d’Investissements de Résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA-ResIP). Du 13 au 15 octobre 2020, une dizaine de journalistes des questions de l’Environnement prenne part à un atelier d’information et d’investigation sur les réalisations et actions de résilience mises en œuvre sur les sites des investissements physiques dudit projet. C’est à GANNA Hôtel de Grand-Popo.
Problématique régionale, l’érosion côtière perturbe les activités socio-économiques des communautés côtières. Elle détruit les habitations, des bâtiments, fait déplacer de nombreuses familles et d’importants biens d’équipement et d’infrastructures routières. Conséquence : Des villages entiers sont ainsi engloutis par l’océan. Ce qui réduit le potentiel de développement de ces zones. Avec l’accompagnement de la Banque mondiale, le Projet d’Investissements de Résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA ResIP) mise en œuvre par l’Unité Intégrée de Gestion des Projets (UIGP) a vu le jour pour inverser les tendances actuelles des effets néfastes du phénomène climatique et d’érosion côtière.
Selon les spécialistes techniques du projet, la zone de transfrontalière entre le Bénin et le Togo (de Agbodrafo au Togo à la Bouche du Roy à Grand-Popo au Bénin, constitue actuellement un point critique de la problématique des risques côtiers. «Le segment de côte béninois est sujette à une forte érosion dans sa partie Ouest, c’est-à-dire le segment transfrontalier. Cette érosion est due aux impacts reportés des ouvrages du Togo voisin installé à environ 2 km en violation de la convention de montégobay » souligné Mme Adanbiokou Akakpo Jeanne, Coordonnateur général adjoint de l’Unité Intégrée de Gestion des Projets (CGA/UIGP) du Projet WACA-ResIP).
En Afrique de l’Ouest, le phénomène climatique d’érosion côtière touche six pays que sont : le Bénin, la Côte-d’Ivoire, la Mauritanie, le Sao Tomé et Principe, le Sénégal et le Togo. Préoccupés par les conséquences économiques, sociales et culturelles dues à la dégradation du littoral, les dirigeants de ces pays ont sollicité l’accompagnement des Partenaires techniques et financiers ; d’où la formulation du Projet d’Investissements de Résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA ResIP).
Piloté dans les six pays côtiers, WACA-ResIP est un projet prioritaire du Programme d’action du Gouvernement (PAG). Le projet est cofinancé par le Fonds IDA de la Banque mondiale, le Fonds pour l’Environnement mondial (FEM) et le Fonds Nordique de développement (NDF). Prévu pour durer cinq (5) ans, le projet a démarré en novembre 2018 et prendra fin en 2023. L’objectif visé étant de renforcer la résilience des communautés et des zones ciblées de la côte béninoise (Hillacondji, Gbèkon, Avlo et Ouidah).
En effet, le présent atelier vise trois objectifs qui sont : informer les professionnels des médias sur les activités du projet ; organiser une visite des zones d’intervention afin de montrer certaines réalisations sur le terrain et faciliter la rédaction d’articles de presse et la réalisation de productions audiovisuelles sur le projet.
C’est également l’occasion pour les spécialistes techniques du projet d’échanger sur les principaux résultats atteints, ceux attendus ainsi que sur les perspectives. « Les différentes productions sur le projet serviront de levier pour l’amélioration des performances du projet WACA-ResIP-Bénin et pour la mobilisation des ressources additionnelles actuellement nécessaires pour la réalisation de l’option d’aménagement durable » espère la CGA.
Prévu pour trois jours, les acteurs des médias vont visiter durant les deux jours à venir, les communautés directement exposées aux effets de l’érosion côtière, les sites des investissements physiques et les bénéficiaires d’appuis financiers pour le renforcement d’activités génératrices de revenus. Il s’agit des sites de : Gbékon, Bouche de Roy à Grand-Popo ; du Segment de côte transfrontalier (côté Bénin) à Hillacondji et des sites d’activités génératrices de revenus à Athiémé, à Aplahoué et à Djakotomey.
Aline ASSANKPON