Flash Infos:

Mali / Vers un dégel de la crise politique: Le Colonel major Bah N’Daw, président de la transition


1 062 Vues

Ph: DR-: Le Colonel major Bah N’Daw, président de la transition

La junte militaire au pouvoir au Mali a – conformément aux injonctions de la Cedeao – désigné un militaire à la retraite, à la tête de la présidence de la transition : Le Colonel major Bah N’Daw.  L’ancien ministre de la Défense va diriger les affaires maliennes durant 18 mois, avec le chef de la junte militaire, le colonel Assimi Goïta qui conserve le poste de la vice-présidence. Cette désignation intervient le lundi 21 septembre, à moins de 24 h de la fin de l’ultimatum de la Cedeao. Cette désignation qui défraie la chronique coïncide avec la célébration des 60 ans d’indépendance du pays, ce mardi 22 septembre 2020.

L’ancien ministre de la Défense et des Anciens combattants, Bah N’Daw a été désigné lundi dernier, président de la transition au Mali par un comité mis en place par la junte au pouvoir depuis le putsch du 18 août.  Selon le chef du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), le colonel Assimi Goïta, la crise politique fait plus la Une que la célébration des 60 ans d’indépendance du pays ce mardi 22 septembre 2020.  « La transition a désormais un visage, celui de Bah N’Daw, colonel à la retraite et ancien ministre, nommé ce lundi président de cette transition avec pour vice-président le colonel Assimi Goïta, le chef de la junte qui a pris le pouvoir en août».

Qui est le désormais patron de la transition au Mali ? Pur produit de l’armée malienne, Bah N’Daw est originaire de San, dans la région de Ségou. Incorporé dans l’armée après son baccalauréat, le 1er juin 1973, il fait partie de la 7ème promotion de l’Ecole militaire interarmes (EMIA) de Koulikoro. Une formation qu’il va compléter à l’école de Guerre en France ; puis en Russie, où il a effectué un stage en pilote d’hélicoptère. Titulaire d’un brevet d’étude militaire supérieur en France, il est aussi breveté de l’Ecole de guerre (CID) en 1994. En mars 1976, le jeune militaire N’Daw, alias « Le Grand », intègre la toute nouvelle armée de l’Air du Mali. Il gravit rapidement les échelons et devient aide de camp de l’ancien président, Moussa Traoré (décédé récemment). Il démissionne à un moment où personne n’ose s’opposer au Chef de l’Etat. Nommé Chef d’Etat-major de l’Armée de l’Air, chef d’Etat-major adjoint de la Garde nationale, Directeur du Génie militaire, chef de cabinet de défense à la Primature, Directeur général de l’Equipement des armées chargé de mission au MDAC ; en 2008, le Colonel-major Bah N’Daw a été directeur de l’Office national des anciens combattants militaires retraités et victimes de guerre (ONAC). Officier de l’Ordre national, il a également reçu successivement la médaille du mérite militaire et la médaille du mérite national. Bah N’Daw a fait une brillante carrière au sein de l’armée de l’air avant de faire valoir ses droits à la retraite. Il reviendra aux affaires en 2014, sous le régime de l’ex-président Ibrahim Boubakar Keita avec le portefeuille du ministre de la Défense et des anciens combattants. Très rigoureux et polyglotte, Bah N’Daw parle plusieurs langues, français, anglais et russe.
Désormais l’ex-ministre de la Défense Bah N’Daw va présider à la destinée du pays durant 18 mois, délai exigé par la junte militaire à la dernière rencontre d’Accra avec la Cedeao. L’annonce de sa désignation intervient quelques heures avant l’expiration de l’ultimatum de la Cedeao relative à la remise du pouvoir à un président civil. Le colonel Assimi Goïta devient le vice-président de la transition.

Le mardi 22 septembre 2020, la République du Mali a célébré ses 60 ans d’indépendance. Une célébration qui coïncide avec l’actualité politique : la désignation du président de la transition. Une pilule qui va apaiser les tensions de tous les acteurs politiques, de la société civile et de la communauté internationale et qui conduira,  certainement, vers un dégel de la crise politique.

«Le Mali a connu en 60 ans quatre coups d’Etat » a souligné le Vice-président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, lundi dernier sur l’Ortm. Espérons que le putsch  du 18 août 2020 sonnera le glas de la remise en cause de l’ordre constitutionnel dans ce pays du Sahel.

Aline ASSANKPON

 


Répondre

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'une étoile *

*

Revenir en haut de la page