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Lancement du Portail du Centre africain de surveillance des prix de la CEA : Un guichet unique pour centraliser les données sur les variations de prix


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Ph: Dr- Un outil unique qui va regrouper les prix et les taux de change de tous les pays africains en une seule plateforme accessible aux citoyens et aux décideurs.

Le Centre africain de surveillance des prix de la CEA a lancé le mercredi 12 août 2020, par conférence virtuelle, un outil continental unique en son genre qui offre une vue unique des variations de prix dans les pays africains. L’initiative vise à fournir des infographies, des données en format téléchargeable, des sources de données et des méthodes, des rapports sur les prix par pays et des liens utiles concernant les données sur les prix dans un seul portail afin de répondre aux besoins des Etats membres et des Communautés économiques régionales (CER).

Rassembler et mettre à jour les données sur les prix pour les Etats africains et les Communautés économiques régionales (CER), c’est l’objectif qui sous-tend le lancement de cet outil unique qui offre une vue sur les variations de prix dans les pays africains.

L’initiative vise en effet à regrouper les prix et les taux de change de tous les pays africains en une seule plateforme facilement accessible aux citoyens, décideurs et aux autres parties prenantes. La plateforme impliquera des analyses mensuelles, trimestrielles et annuelles de l’inflation.

Présidés par le Vice-président du Ghana, Mahamudu Bawumia, et la Secrétaire Exécutive du la CEA, Vera Songwe, le lancement de ce guichet unique va recueillir des données qui contribueront grandement à « renforcer la pertinence de la CEA en Afrique ». «Nous avons besoin de données sur l’évolution des prix pour évaluer comment les variations des prix à la consommation peuvent à elles affecter les tendances de la distribution des revenus, les niveaux de pauvreté et les inégalités y compris, parmi ceux qui vivent de leurs pensions » a déclaré M. Bawumia.

 «Alors que nous ouvrons les portes du libre-échange continental, les données sur le niveau des prix permettront d’établir des comparaisons entre les pays et de comprendre les marchés régionaux et la compétitivité des producteurs à travers l’Afrique » souligne-t-il.

Pour sa part, la Secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe, fait remarquer que le rôle des bureaux nationaux de statistique pour garantir que cette plate-forme dispose de données opportunes, exactes et à jour sera crucial. A cet effet, « le manque de données sur les prix pour nous permettre de surveiller, d’analyser et de gérer les économies grâce à des décisions politiques éclairées a souvent conduit à des troubles civils » met-t-elle en garde avant de d’ajouter : « Car lorsque les prix de produits comme la nourriture, le pétrole et l’énergie grimpent, les populations descendent dans la rue ».

Dans le même ordre d’idées, Bawumia exhorte les gouvernements africains à investir dans les infrastructures des TIC et les outils de collecte de données numériques. Aussi appelle-t-il les chefs des bureaux nationaux de statistique à «collaborer avec la CEA pour transformer nos systèmes statistiques continentaux ».

Egalement présents au lancement de cet outil unique, le ministre camerounais de l’économie, de la planification et du développement régional – Alamine Ousmane Mey, le Ministre sud-africain des finances, Tito Titus Mboweni et d’autres ministre des finances et représentants des bureaux nationaux de statistiques du continent, qui tour à tour ont reconnu leur rôle en tant que parties prenantes clés de l’initiative et s’engagent désoramis à fournir les données requises.

« Il convient donc de renforcer les relations entre les institutions nationales d’informations et de statistiques et la CEA. Car sans données et sans informations, nous ne pouvons pas évaluer et faire le suivi de la politique publique ». «Nous parlons de compiler des données, ce qui signifie intégrer l’Afrique. Je vois un avenir radieux pour cette initiative » souligne  Alamine Ousmane Mey.

Les Sud-africain fera remarquer le fait que «les données aident les dirigeants politiques à comprendre la différence entre ce qu’ils souhaiteraient et la réalité sur le terrain ». « Alors que nous nous dirigeons vers la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine, nous avons besoin de données fiables et opportunes sur les prix et les mouvements de biens et de services pour nous permettre de savoir si nous avons une convergence ou divergence macroéconomique » ajoute Tito Titus Mboweni.

Rappelons que le lancement de cet outil intervient à un moment où les gouvernements sont désireux de comprendre les effets du COVID-19 sur la capacité des citoyens à acheter des produits de première nécessité alors que les pays sont confrontés à des mesures de confinement.

Aline ASSANKPON


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