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ZLECAf : Appel au respect des délais


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Ph: DR : Pour une mise en œuvre effective de la Zone africaine de libre-échange au 1er juillet 2020

Plusieurs chefs d’entreprise, réunis sous le label de l’initiative AfroChampions, réclament la mise en œuvre effective de la Zone africaine de libre-échange au 1er juillet, comme prévu. Quitte à en retarder certaines modalités.

L’Afrique est face à un paradoxe. Tous les experts soulignent l’urgence d’une réponse africaine à la crise économique, dans l’urgence et pour le futur. Parmi les éléments de cette réponse, figure la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Or, toutes les négociations n’ont pas abouti et les contraintes de confinement rendent difficiles la tenue de négociations de dernière heure. C’est pourquoi beaucoup redoutent un report de cette mise en œuvre concrète, prévue pour le 1er juillet prochain.

Une réunion ministérielle de l’Union africaine doit se tenir les 5 et 6 mai. Elle discutera de la réponse commerciale à la Covid-19 et de l’état de l’accord portant création de la ZLECAf. Déjà plusieurs chefs d’entreprise ont signé une lettre conjointe appelant les ministres et les chefs d’État à veiller au respect le délai du 1er juillet, pour que l’accord entre en vigueur.

La lettre a été écrite en réponse aux rumeurs dans les médias internationaux selon lesquelles la date de la Zleca du 1er juillet sera reportée à l’année prochaine. Les signataires affirment qu’il n’y a « aucune raison légitime » de reporter la ZLECAf même s’ils comprennent qu’une approche échelonnée peut être utilisée compte tenu des circonstances actuelles.

Envoyer un message fort

L’un des signataires de la lettre est Paulo Gomes, ancien directeur exécutif de la Banque mondiale et président du comité exécutif d’AfroChampions. Le réseau AfroChampions a été mandaté par l’Union africaine pour coordonner les discussions du secteur privé autour de la ZLECAf. Ses promoteurs considèrent que les ministres réunis la semaine prochaine ont le devoir de respecter le délai prévu. « Nous comprenons que certaines parties de l’accord sont sensibles », nuancent-ils.

« Les règles d’origine et les tarifications ont besoin de temps pour être actés, mais nous pouvons commencer par le commerce des biens essentiels. Envoyons un message fort au monde : nous prenons au sérieux la ZLECAf et le sort des entreprises africaines. »

Le secteur privé est le plus grand bénéficiaire de la ZLECAf et les chaînes d’approvisionnement étant perturbées à l’échelle mondiale, « il est d’autant plus urgent de créer un système fonctionnel sur le continent, pour créer des chaînes d’approvisionnement continentales », expliquent les signataires.

Dans la lettre, les signataires reconnaissent que les gouvernements avaient eu raison de veiller à ce que la réponse immédiate soit sanitaire. Mais la crise imminente est économique et la ZLECAf constitue « un outil important » pour aider à stimuler l’investissement et à créer des chaînes de valeur africaines.

Les signataires font observer qu’il n’y a aucune raison pour que les négociations ne puissent se tenir virtuellement. « Le monde étant bloqué, nous avons vu des scientifiques se réunir virtuellement pour mettre au point un remède contre le virus, ce qui montre que les négociations et les pourparlers peuvent avoir lieu virtuellement ! »

Ils demandent également que le travail du Secrétariat, y compris le recrutement de son personnel, puisse également se poursuivre, afin de garantir que le Secrétariat soit opérationnel dès que le confinement sera terminé.

Les signataires font partie du réseau AfroChampions regroupant certains des plus grands noms du secteur privé africain, et dont les mécènes et personnalités influentes, comme Thabo Mbeki, ancien président d’Afrique du Sud, et Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria.

https://magazinedelafrique.com/african-business/zlecaf-appel-au-respect-des-delais/?mc_cid=f723b2ca52&mc_eid=1581a7b77e


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