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Suivi-Evaluation des activités du FCIL dans la commune de Ouinhi : Pour jauger le niveau d’appropriation des bénéficiaires


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La délégation du Fonds Canadien d’Initiatives Locales (FCIL) conduite par Caroline Mireault et celle Wildaf-Bénin, conduite par la Coordinatrice nationale, Françoise Sossou Agbaholou.

Une délégation du Fonds canadien d’Initiatives locales (FCIL) accompagnée de la coordonnatrice nationale du Wildaf-Bénin/FeDDAF (Women in Law and Development in Africa/Femmes Droit et Développement en Afrique) était dans la commune de Ouinhi le mercredi 19 février 2020. Objectif : procéder à un Suivi-Evaluation des résultats attendus des activités de renforcement de capacités et de sensibilisation sur les dispositions pertinentes du Code foncier et domanial effectuées du 11 octobre au 15 novembre 2020 à travers huit villages de Ouinhi.

Du 11 octobre au 15 novembre 2019, le réseau Wildaf-Bénin, a sillonné huit (8) villages de la commune de Ouinhi dans le département du Zou en vue de favoriser l’accès des femmes de cette localité à la terre par l’appropriation des dispositions pertinentes du code foncier et domanial du Bénin.

En effet, l’objectif du projet financé par le Fonds Canadien d’Initiatives Locales (FCIL) vise non seulement à régler le problème de méconnaissance par les femmes rurales des procédures et instances de sécurisation des transactions foncières, mais aussi à contribuer à la jouissance effective de leurs droits d’accès à la terre. Ainsi donc, des théâtres fora, grand public ont été organisés dans les villages ci-après : Ahicon,  Mouzougoudo, Tozoungo, Agonkon,  Aïzè, Ahôgô, Gangban et Midjannagan.

A travers un théâtre-forum mis en scène par des comédiens autochtones et des communications présentées par des membres de Wildaf-Bénin, les populations ont été sensibilisées sur les dispositions pertinentes qui favorisent les droits d’accès des femmes à la terre. Elles ont également perçu les raisons pour lesquelles les femmes doivent jouir de leurs droits fonciers. Hommes et femmes ont été informés sur le contenu des mécanismes prévus pour sécuriser les terres et les voies de recours en cas de violations des droits fonciers.

Au total, 800 personnes à raison de 100 par villages, dont au moins 60% de femmes, ont bénéficié de ces séances de vulgarisation. Elles sont pour la plupart, des chefs traditionnels et religieux, des élus locaux, des membres des sections villageoises de gestion foncière et des femmes agricultrices, transformatrices de produits agricoles et commerçantes.

L’une des bénéficiaires du projet en pleine démontration

Conformément à ses objectifs, la délégation du Fonds Canadien d’Initiatives Locales (FCIL) dirigée par Caroline Mireault, accompagnée de la coordonnatrice nationale du Wildaf-Bénin, Mme Françoise Sossou Agbaholou et quelques membres du réseau ont effectué une visite du terrain le mercredi 19 février 2020 pour jauger le niveau d’appropriation et d’assimilation de quelques bénéficiaires dudit projet. A la séance de Suivi-Evaluation, des femmes et hommes formés (dits ambassadeurs de WiLDAF pour assurer le relais sur le terrain) sont invités à répondre aux questions de la délégation et à démontrer les procédures à suivre en cas de difficultés pour sécuriser leurs terres et les comportements à tenir.

Du fait que les résultats attendus sont atteints. On peut dire que les dispositions pertinentes du Code foncier et domanial sont en partie connues des populations qui en général savent les raisons pour lesquelles les femmes doivent jouir de leurs droits fonciers et les mécanismes prévus par les textes pour sécuriser les terres.

Rappelons que pendant longtemps, les femmes, en raison du statut que leur confère le droit coutumier, sont exclus de l’accès à la propriété foncière. Elles y accédaient avec des restrictions qui ne leurs permettent d’en jouir véritablement. Il s’agit entre autres de : l’interdiction de faire des cultures de rente dites pérennes ; l’interdiction de vendre la terre et l’interdiction d’installer des tierces. Elles ne sont en d’autres termes que des usufruitières et non propriétaires.

Or, l’accès de la femme à la  propriété foncière apparait très primordial. Cela pourrait lui permettre d’assurer la souveraineté alimentaire de sa famille et son autonomie financière : prendre en charge l’éducation et la santé de ses enfants et participer activement au développement de sa localité.

Malgré l’existence d’un arsenal juridique, les femmes continuent de subir toutes sortes de discriminations qui les éloignent de cette ressource précieuse qu’est la terre, indispensable à leur autopromotion et au développement socio-économique de leur pays. Face à cette situation qui perdure, l’action de vulgarisation et de sensibilisation du réseau Wildaf-Bénin mérite d’être poursuivie pour repousser un peu plus loin, les frontières de la pauvreté pour le bonheur de la population rurale.

Aline ASSANKPON


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