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Edition 2019  de la Journée mondiale de Lutte contre les Violences basées sur le Genre (VBG) : Femmes et jeunes de Cotonou impliqués dans la lutte contre  les Violences faites aux femmes et aux filles


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Femmes et Jeunes de Cotonou impliqués dans la lutte contre les Violences basées sur le Genre (VBG)

«Susciter l’intérêt des populations sur la question de lutte contre les Violences basées sur le Genre, surtout celles faites aux femmes et aux filles», c’est l’objectif global que s’est fixé le Groupe de Travail Femmes, Jeunes, Paix et Sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel/Bénin (GTFJPS-AOS) pour l’édition 2019 en organisant une activité de grande mobilisation sociale et de sensibilisation autour des Violences basées sur le Genre au Bénin. Avec l’appui financier du PNUD, hommes, femmes, jeunes venus de plusieurs arrondissements de Cotonou ont orangé à leur tour, le monde pour ensemble mettre fin aux violences faites aux femmes. C’était ce lundi 9 décembre à l’Infosec de Cotonou.

Présidium à l’ouverture des travaux de sensibilisation sur les violences faites aux femmes et aux filles au Bénin

Conformément à la Résolution des Nations Unies 54/134, la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes est célébrée le 25 novembre de chaqu

e année et se poursuive durant 16 jours – sur toute l’étendue du territoire du Bénin et dans le monde – afin de rappeler aux populations en général et aux femmes et aux filles en particulier, la nécessité de lutter contre toutes formes de violences sexistes et sexuelles.

L’activité de grande mobilisation et de sensibilisation organisée par le Groupe de Travail Femmes, Jeunes, Paix et Sécurité de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, section Bénin (GTFJPS-AOS) avec l’appui du PNUD  s’inscrit alors dans le cadre d’informer les femmes, les jeunes et les hommes de Cotonou et environs sur la loi N° 2011-26 du 09 janvier 2012 portant prévention et répression des violences faites aux femmes en République du Bénin.

Rappelant que l’Assemblée générale des Nations Unies a invité les Gouvernements, les organisations internationales et les Ong à organiser des activités conçues pour sensibiliser l’opinion au problème de la violence à l’égard des femmes, la présidente du GTFJPS, Blandine Sintondji Yaya a souligné la gravité de ce comportement qui relève des droits de l’homme.  « Les violences faites aux femmes et aux filles constituent une violation grave des droits de l’Homme. Au Bénin, en 2008, 78% des 2000 femmes déclaraient être victimes de violences physiques, 86% de violences verbales et psychologiques et 44% de violences sexuelles ».

Les panélistes de la journée

« Selon une étude commanditée par le Ministère en charge de la famille en 2009, les femmes qui sont plus concernées par les violences sont celles qui vivent dans des  conditions  critiques.  Il  s’agit  des  femmes  non  instruites  (89%),  de  celles  qui vivent dans un régime polygamique (87%), de celles qui sont issues des ménages pauvres (86%) et des filles (2-14ans) issues des ménages pauvres (83%). Les filles non  scolarisées  (79%)  et  celles  qui  sont  déscolarisées  (79%) subissent aussi les violences » a-t-elle précisé.

Pour renchérir ces allégations et ces chiffres très révélateurs, plusieurs voix se sont levées dans l’assistance (environ  200 participants)  pour apporter des témoignages poignants des cas de Violences faites aux femmes et aux filles dans la ville de Cotonou et ses environs.

Photo de famille

Léa Ogoussavi Wannou, présidente d’un groupement de Femmes à Hindé invitera, les femmes à se départir de la peur et du poids de la tradition qui empêchent la majorité des femmes à dénoncer leurs conjoints violents. Belmondo Hounkpê, porte-parole des jeunes scouts du Bénin, a situé les responsabilités des uns et des autres en énumérant les vils comportements observés au sein des foyers.

«Pourtant, ce phénomène grave demeure un tabou : 57% des femmes ne disent rien quand elles sont victimes de violences, de peur d’être exclues socialement ou parce qu’elles pensent ne bénéficier d’aucun recours efficace de la part des autorités locales ou des centres de protection sociale» a souligné Françoise Sossou Agbaholou, la SG du GTFJPS.

Dans une approche participative et un riche panel composé de plusieurs intervenants, des réponses, conseils et recommandations pertinentes sont prises pour l’avenir. Les panélistes sont entre autres : Blanche Sonon, Consultante en Genre et Développement ; Firmine Kpadé, Acteur de prise en charge VBG, Satondji Kouagou psychologue, Djedji Mesmin, Consultant Gouvernance et Genre (représentant les hommes dans le panel) et Me Huguette Bokpè Gnacadja, représentant l’Association des femmes Avocates).

Le GTFJPS en question

Le GTPFS est une plateforme inclusive qui cherche à construire un monde de paix et de sécurité au sein duquel les femmes sont des agents de prévention des conflits et de construction de la paix dans la région. Selon Huguette Akplogan Dossa, Vice-présidente du Groupe de travail, la plateforme permet le partage d’expérience, d’analyse et d’évaluation participative des initiatives et des efforts de la sous-région pour la promotion et la mise en œuvre des résolutions 1325, 1820 et suivantes du Conseil de Sécurité des Nations Unies. « Aussi, ambitionne-t-il d’être un lieu de rencontre et de concertation entre les agences/missions de l’ONU, la CEDEAO, les organisations internationales, les instituts de recherche, la société civile ouest-africaine, les donateurs et toute autre organisation y ayant intérêt ». Le GTPFS a pour vision de promouvoir, coordonner et appuyer toutes les initiatives pour la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest ; promouvoir l’engagement/ la participation des femmes dans les processus de négociation de paix et promouvoir l’implémentation de l’UNSCR,1325 et l’égalité de genre dans la sous-région. (A.A)

Il est avéré qu’il y a plusieurs types de violences  faites aux femmes et aux filles. On retient ici quelques-unes : violences sexuelles et sexistes ; violences verbales – causes de plusieurs  types de maladies invalidantes – ; harcèlement des femmes et jeunes filles en milieu scolaire et professionnel ; discrimination faites aux femmes en matière foncière, etc.  Les causes et les conséquences sont passées en revues, des conseils et les voies de recours et de dénonciation sont indiquées.

Grâce aux Résolutions 1325 et 1820 des Nations Unies ;  la loi N° 2011-26 du 09 janvier 2012 portant prévention et répression des violences faites aux femmes en République du Bénin  et la dernière en date, l’appui du Gouvernement béninois à travers la mise sur pied du plan d’action, les VBG et les Violences faites aux femmes et aux filles (VFF) sont sévèrement réprimées de peines d’emprisonnement et pécuniaires allant de 500.000 à 2.000.000 Fcfa.

Aline ASSANKPON


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