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Formation des parajuristes et SVGF à Ouinhi : Wildaf-Bénin outille des « Ambassadeurs fonciers » pour  le respect des droits des femmes 


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Ph: DR- : Les participants en plénière

Avec l’appui du Fonds canadien d’Initiatives locales (FCIL), Wildaf-Bénin (Women in Law and Development in Africa/Femmes Droit et Développement en Afrique) a outillé 12 parajuristes nommés Ambassadeurs fonciers et 12 membres des Sections villageoises de gestion foncière (SVGF) les 3 et 4 Octobre 2019 au Centre des Jeunes et des Loisirs de Ouinhi. L’objectif de cette formation étant d’amener ces différents acteurs identifiés à être des acteurs de changement de mentalités en faveur d’une mobilisation pour le respect des droits fonciers des femmes au sein de leurs communautés.

 «Favoriser l’accès des femmes de la commune de Ouinhi à la terre par l’appropriation des dispositions pertinentes du code foncier et domanial du Bénin » c’est le thème de la formation de deux jours à l’intention des membres des Sections villageoises de gestion foncière (SVGF) et des représentants des Organisations paysannes appelés : « Ambassadeurs fonciers ».  L’initiative vise en effet, à régler le problème de méconnaissance par les femmes rurales des procédures et instances de sécurisation des transactions foncières.

Ph: DR-: Cérémonie d’ouverture de la formation (de gauche à droite) M. André Houéssou, représentant Maire/Ouinhi ; Mme Ginette Bonou, représentante du FCIL et Mme Françoise Sossou Agbaholou, coordonnatrice nationale /Wildaf-Bénin

Exclues des droits d’héritage, la majorité des femmes de la commune de Ouinhi sont des agricultrices, chevilles ouvrières de la production agricole : du défrichage et du labour de la terre, à la transformation et la commercialisation des produits agricoles en passant par le semis, le sarclage et la récolte ; elles sont en amont et en aval des activités agricoles.  Et pourtant, elles méconnaissent les dispositions régissant le foncier au Bénin, surtout celles qui favorisent leurs droits d’accès à la terre.

C’est à juste titre que bénéficiant de l’appui du Fonds canadien d’Initiatives locales (FCIL) le réseau Wildaf-Bénin a décidé de renforcer les capacités des 24 acteurs identifiés pour un changement de mentalités et de comportements afin que ceux-ci contribuent à la jouissance effective par les femmes de leurs droits d’accès à la terre.

« Ces Ambassadeurs sont des parajuristes de WiLDAF/Bénin, membres des Organisations Paysannes qui  auront pour mission dans le cadre  du projet de : faire connaître aux membres de leur groupement les droits fonciers  de la femme et les voies de recours en cas de violation  de ces droits  et de veiller à la mise en œuvre effective des textes de lois qui consacrent les droits fonciers des femmes » a souligné la coordinatrice nationale de Wildaf-Bénin, Mme Françoise Sossou Agbaholou.

« Il n’est un secret pour personne que l’accès à la terre est un enjeu crucial et constitue également une garantie pour l’accès à des transactions financières ou commerciales. En tant qu’élu local, maire de la commune de Ouinhi, nous sommes à plus d’un titre préoccupés par l’accès non sécurisé des femmes, qui constitue des blocages à leur autonomisation, leur contribution à la sécurité alimentaire et leur accès au pouvoir de décision » a renchérit le représentant du Maire de Ouinhi, M. André Houéssou.

Ph: DR-: Photo de famille des formateurs et Ambassadeurs fonciers du Réseau Wildaf-Bénin.

Plusieurs communications axées sur des thématiques pertinentes étaient programmées dans le déroulé des travaux. Il s’agit notamment du « Rôle des ambassadeurs du foncier dans le cadre du projet FCIL » ; « Généralités sur les droits fonciers des femmes » ; « Contentieux et droit de revendication à l’accès sécurisé des femmes à la terre en milieu rural » et « Les techniques de communication dans les activités de sensibilisation et de vulgarisation », soutenues par des travaux de groupe, d’échanges, des suggestions sur les perspectives de suivi des activités et des recommandations.

A l’issue des deux jours de formations, les ambassadeurs du foncier du réseau Wildaf-Bénin, maîtrisent les notions essentielles sur la problématique des droits fonciers des femmes, les divers textes de loi sur le foncier et les mécanismes de protection des droits fonciers des femmes. Selon le porte-parole des participants, ils sont renforcés sur les techniques de sensibilisation et de mobilisation communautaire pour un changement de comportement ;  ils sont désormais capables de relayer les acquis et de convaincre les membres de leurs communautés pour le respect des droits fonciers des femmes. Aguerris et outillés avec des textes et recueils de lois sur les droits fonciers des femmes, ils vont orienter et accompagner les femmes victimes de violation des droits fonciers dans leurs localités.

 

Aline ASSANKPON


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