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37ème Edition de la Journée mondiale de l’Alimentation : L’Agriculture, une voie d’avenir pour les jeunes africains et un frein aux migrations


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« Nous devons faire venir les jeunes à l’agriculture et y voir une activité entrepreneuriale lucrative, non pas un signe de manque d’ambition ». C’est ce qui ressort de l’adresse du président de la Banque africaine de Développement, Akinwumi Adesina, intervenant à l’occasion de la Journée mondiale de l’Alimentation 2017, au Symposium international sur l’Alimentation qui se déroule du 16 au 21 Octobre 2017 à Des Moines, capitale de l’État de l’Iowa aux États-UnisLa FAO appelle à plus d’efforts et de sollicitude vers les démunis

Ph/ DR-: Adesina  Akinwumi, président de la Banque africaine de Développement.

Ph/ DR-: Adesina Akinwumi, président de la Banque africaine de Développement.

Célébrée tous les ans, le 16 Octobre, la Journée mondiale de l’Alimentation 2017 est axée sur le thème suivant : «Changeons l’avenir des migrations, investissons dans la Sécurité alimentaire et le Développement rural » ; c’est l’appel de l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO) pour cette 37ème. En effet, la FAO appelle à plus d’efforts et de sollicitude envers ceux qui – dans le monde – n’ont pas de quoi se nourrir en quantité et en qualité suffisante.

 

Cette célébration promeut la sensibilisation et une action mondiale en faveur de ceux qui souffrent de la faim. Elle rappelle également la nécessité d’assurer pour tous une sécurité alimentaire et un régime alimentaire nutritif. Le thème de cette année met l’accent sur la nécessité de « changer l’avenir des migrations – Investir dans la sécurité alimentaire et le développement rural ».

 

« La sécurité alimentaire en Afrique dépend de la capacité à attirer les jeunes vers l’agriculture et l’agroalimentaire (…). C’est l’autre message délivré par la Banque africaine de Développement (BAD).  Selon l’institution continentale, le secteur agricole a le potentiel de créer de la richesse et des emplois pour les jeunes Africains – de quoi endiguer les migrations.

 

La Banque collabore avec l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA) dans le cadre du programme ENABLE Youth, pour développer une nouvelle génération de jeunes entrepreneurs agricoles d’où le sobriquet de « Jeunes agripreneurs ». « Notre objectif est de faire émerger 10 000 jeunes entrepreneurs agricoles par pays au cours des dix prochaines années. En 2016, la Banque a fourni 700 millions de dollars pour appuyer ce programme dans huit pays, et nous avons aujourd’hui des demandes en provenance de 33 pays » a déclaré le président de la BAD, Adesina  Akinwumi.

 

Plus de 70 % des Africains dépendent de l’agriculture pour leur subsistance, il alors est impératif de libérer le plein potentiel de ce secteur, ce qui contribuera grandement à améliorer la qualité de vie des Africains. « Une agriculture reposant sur un secteur privé florissant en Afrique est à même de fournir des emplois et des revenus qui attirent et retiennent les meilleurs talents africains sur le continent, tout en améliorant la qualité de vie de tous les Africains ».

 

« Nourrir l’Afrique » et éliminer la faim et la malnutrition à l’horizon 2025

Selon le communiqué de presse, les ressources minérales comme l’or, les diamants ou le pétrole brut ne sont pas illimitées, les pays africains doivent diversifier leurs économies. Cela ne peut se faire sans mettre l’accent sur l’agriculture, étant donné que la grande majorité des Africains en dépendent pour leur subsistance.
La hausse de la demande alimentaire et l’évolution des habitudes de consommation en raison de facteurs démographiques comme l’urbanisation (flux migratoires intérieurs) entraînent une hausse rapide des importations nettes de produits alimentaires. Celle-ci devraient même tripler et passer de 35 milliards de dollars en 2015 à plus de 110 milliards de dollars d’ici à 2025 si la tendance à la hausse n’est pas jugulée.
Les gouvernements sont invités à soutenir ces changements en créant les conditions propices, grâce à des réformes politiques visant à accroître les investissements privés dans l’agriculture et l’agroalimentaire. Et aussi en définissant mieux l’importance de l’agriculture pour leurs économies dans leur interaction avec le public.
La sécurité alimentaire, le développement rural sont étroitement liés aux questions de migration, de fragilité et de résilience, analyse le vice-président de la BAD pour le Développement régional, l’Intégration et la Prestation de services. « Le manque d’opportunités économiques, d’infrastructures, d’opportunités d’emploi et les changements climatiques imprévisibles dans ces pays sont des sources majeures de fragilité, qui conduisent souvent à la migration forcée de populations dans une quête désespérée d’opportunités. La Banque adopte, le cas échéant, des approches fondées sur les risques aux niveaux national et régional pour lutter contre la fragilité ».


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