Flash Infos:

Finances publiques : La Côte d’Ivoire et le Benin devraient débuter en septembre avec les émissions d’obligations synthétiques, et non plus le Sénégal


1 686 Vues

Les émissions d’obligations synthétiques, annoncées en février 2017, avec comme émetteur initial le Sénégal, sont maintenues pour le troisième trimestre de 2017 (septembre), a-t-on appris de l’Agence UMOA-Titres, l’instance en charge d’accompagner les Etats membres de l’UEMOA dans les émissions et la gestion des titres publiques.

Ph/DR(: Le siège de l’Agence UMOA-Titres à Dakar (Sénégal)

Ph/DR(: Le siège de l’Agence UMOA-Titres à Dakar (Sénégal)

Au mois de mars 2017, des responsables de cette agence avaient confié à Ecofin que les préparatifs des opérations, liées à l’émission de ces titres par le Sénégal, n’avaient pas débouché sur un accord. En revanche, les choses ont bien avancé avec la Côte d’ivoire et le Benin, qui sont annoncés sur ce segment.

« Les obligations synthétiques présentent un intérêt certain pour tous les types d’investisseurs qui peuvent souscrire aux titres proposés, par l’intermédiaire des SVT, l’émission se faisant par adjudication ciblée », explique Mac-Davies Anouma, le responsable chez UMOA-Titres de la communication et des relations avec les investisseurs.

Les volumes et la valeur de ces titres synthétiques qui seront proposés, n’ont pas encore été rendu publics. Mais au total, pour le troisième trimestre qui a déjà débuté, les pays membres de l’UMOA, devraient émettre pour 778 milliards de FCFA de titres publics, dont 134 milliards de FCFA en bons du trésor et 644 milliards de FCFA en obligations du trésor.

Une information importante : la Côte d’Ivoire et le Sénégal, les deux gros acteurs du marché obligataire de cette sous-région, devrait réduire leur niveau de sollicitation. « Le Sénégal et la Côte d’Ivoire vont effectivement beaucoup moins solliciter le marché sur la fin de l’exercice 2017, compte tenu du succès des Eurobonds réalisés par ces deux Etats sur les marchés internationaux. Dans un souci de maîtriser leur endettement et de garder une dette soutenable, ils ont décidé de réduire leurs interventions sur le marché régional des titres publics », précise Mr Anouma.

Selon Daouda Sembene, le DG de la Comptabilité Publique et du Trésor du Sénégal, elles permettront d’améliorer les offres d’émissions sur plusieurs maturités, et contribueront à apporter une réponse aux insuffisances des emprunts obligataires classiques.

Parmi ces insuffisances, on relève que la mise sur le marché des obligations avec des maturités longues, exclut les investisseurs dont l’horizon d’investissement s’inscrit sur le court terme, réduisant ainsi la capacité du marché à absorber des volumes importants d’émissions.

Corrélativement, on note aussi que les modalités de remboursement par amortissement, qui sont pratiquées actuellement, renchérissent le coût de la dette, réduisent la durée de vie des titres émis et ne favorisent pas une bonne dynamique des échanges sur le marché secondaire.

Les caractéristiques et le fonctionnement de ce nouveau type de produits financiers devront être précisées par l’agence UMOA-Titres. Très largement utilisés sur des marchés où l’objectif de la politique monétaire est la maitrise de l’inflation, il sera intéressant de voir comment ces produits fonctionnent dans le cadre d’un objectif de stabilité de la monnaie.

Le marché secondaire des titres publics dans l’espace UMOA, tout comme dans l’espace jumeau de l’Union Monétaire d’Afrique Centrale, se caractérise par une faible liquidité. Les investisseurs, très souvent, conservent leurs titres jusqu’à l’arrivée de la maturité. En 2016, même si le volume des titres publics échangés sur le marché secondaire a évolué dans l’UMOA, il est demeuré assez faible (475 milliards de FCFA), comparé à un encours global (plus de 9736 milliards de FCFA, eurobonds compris). (Ecofin)


Répondre

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'une étoile *

*

Revenir en haut de la page