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L’Afrique de l’Ouest / Formulation des PNIASAN de deuxième génération : Les organisations régionales de producteurs définissent une stratégie commune d’implication


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L’atelier de renforcement de la dynamique d’implication des Organisation paysanne (OP) au processus de formulation des Plan nationaux d’investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN) de seconde génération a été ouvert hier à Cotonou. Les cinq jours d’échangent, entre acteurs non étatiques des 15 pays de la CEDEAO vont définir une stratégie concertée de participation des organisations paysannes et de producteurs agricoles et des éleveurs à l’élaboration des PNIASAN dans le cadre de la mise en œuvre de la politique agricole commune de la CEDEAO en rapport à la déclaration de Malabo portant sur le la politique africaine de développement agricole.

 

Développer des stratégies qui renforcent le secteur agricole et rurale source d’un développement économique stable et durable, c’est l’objectif de cette rencontre.

Développer des stratégies qui renforcent le secteur agricole et rurale source d’un développement économique stable et durable, c’est l’objectif de cette rencontre.

Cette rencontre revêt une importance capitale pour l’ensemble de la région. Elle permettra selon Djibo Bagna, le président du Réseau des trois organisations paysannes et de producteurs agricoles (ROPPA), s’exprimant à l’ouverture au nom des trois réseaux de paysans et producteurs agricoles, d’éleveurs-pasteurs, qui ont initié cette réunion, d’adopter une démarche idoine de poursuite de leur participation à l’élaboration des instruments opérationnels de la politique agricole régionale de la CEDEAO. Leur action vise l’élargissement des opportunités offertes aux exploitations familiales pour une valorisation maximale des fortes potentialités productives que recèlent celles-ci.

Cet atelier doit produire des recommandations pour renforcer leurs implications dans les processus nationaux d’élaboration des Plan nationaux d’investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN).  Selon Delphin Koudandé, ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche « le rôle des OP dans le portage de l’action politique au niveau régional et national n’est plus à démontrer ». Aussi, a-t-il rappelé l’impulsion remarquable de leur participation au processus de l’élaboration du PRIASAN. Il cite par exemple, le maintien du concept de la souveraineté alimentaire et le renforcement des approches de diffusion  du consommons local.
Le Directeur de l’agence régional de l’agriculture et de l’alimentation, Salifou Ousséni va appuyer cette reconnaissance du ministre. Pour lui, la participation et l’implication des organisations paysannes et de producteurs agricoles a été très utile pour la région. « Très utile parce que vous avez fait des propositions utiles que nous politiques avions pris en compte en raison de leur pertinence », va-t-il renchérir.
« Cette contribution est particulièrement axée sur la prise en charge des intérêts et préoccupations des exploitations familiales qui constituent l’essentiel des acteurs productifs du secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique », va affirmer Djibo Bagna. Selon lui, la fonction principale des trois réseaux régionaux d’organisations de producteurs est de porter un puissant plaidoyer pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des agriculteurs, éleveurs, pasteurs, pêcheurs et exploitants forestiers pour l’actualisation de tout le potentiel économique et social desdites exploitations familiales .

Définir les priorités 

Depuis près d’une décennie, le secteur agricole régional a pris l’option de développer des stratégies qui renforcent le secteur agricole et rurale source d’un développement économique stable et durable. Plus de 10 ans après l’adoption et la mise en œuvre de l’ECOWAP et de ses différents outils de mise en œuvre, la région Afrique de l’Ouest s’est donné des orientations nouvelles dans le but de garantir la souveraineté alimentaire et nutritionnelle.
Pour montrer l’importance de la participation des OP à l’élaboration des politiques et programmes de développement agricoles, le ministre reconnait qu’il s’agit des propositions provenant directement des exploitations familiales et des acteurs des chaînes de valeurs ajoutées. Pour lui, la prise en compte de ces propositions avec les ambitions développées et affichées par les gouvernements reste un effort de consensus pour assurer un programme convenable et utile pour toutes les parties prenantes. Delphin Koudandé trouve que l’initiative de travailler à participer efficacement au processus d’élaboration des PNIASAN dans les pays de la CEDEAO est à soutenir fortement.
En ce qui concerne les discussions, le ministre a exhorté les participants à approfondir les débats, évaluer minutieusement les acquis depuis le début du processus, apprécier le niveau de participation et définir les actions indiquées pour en maximiser l’efficacité.  Aussi a-t-il invité à prendre les dispositions nécessaires pour assurer une mise en œuvre efficace des décisions et orientations qui seront convenues à cette réunion afin d’assurer le développement de l’exploitation familiale comme modèle structurant de développement économique. Le développement des économies, va-t-il poursuivre, « vise à réduire de la pauvreté et à assurer notre souveraineté alimentaire ». Pour cela, il suggère d’élaborer une feuille de route sur la base des recommandations pertinentes et opérationnelles qui sortiront de cette réunion.
Au terme des 5 jours de concertation, les organisations régionales responsables de cette rencontre vont définir une position commune, aux trois réseaux, sur les priorités d’actions, en ligne avec les préoccupations majeures des OP, à intégrer dans les documents de PNIASAN de seconde génération. Elles vont identifier les outils et procédés d’amélioration de l’efficacité de leur implication, modalités efficaces de prise en compte des priorités définies, d’implication des OP dans les processus nationaux. Et, elles adopteront une stratégie concertée de participation auxdits processus, assortie d’un plan d’action pour la mise en œuvre des actions retenues : priorités identifiées et modalités de leur prise en compte, modalités d’implication des OP.

(Yêdafou KOUCHÉMIN (Coll – AFRIPERF)


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