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Industrialisation de l’Afrique / Ibrahim A. Mayaki du NEPAD analyse : Des corridors de développement pour stimuler le commerce intra-régional


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L’Institut français des relations internationales (Ifri) a organisé en fin mars dernier, une conférence sur les perspectives d’industrialisation de l’Afrique. A cette rencontre d’échanges, plusieurs experts étaient présents dont l’actuel Secrétaire exécutif du Nouveau partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD), M. Ibrahim Assane Mayaki. A travers un entretien accordé à Ifri, M. Mayaki analyse les principaux freins à l’industrialisation de la région ouest africaine. Il souligne l’importance de l’intégration régionale et la place centrale que doit occuper l’industrie agro-alimentaire.

Ph/DR-: L’absence de stratégie régionale qui se traduit par le maintien de barrières non-tarifaires démesurément élevées constitue des freins au développement de la région

Ph/DR-: L’absence de stratégie régionale qui se traduit par le maintien de barrières non-tarifaires démesurément élevées constitue des freins au développement de la région

Selon Ibrahim Mayaki, la sous-région accuse un important retard industriel en comparaison des deux grandes régions industrielles que forme l’Afrique du Nord d’une part et l’Afrique australe et de l’Est d’autre part. Les principaux obstacles à l’industrialisation de l’Afrique de l’Ouest résident dans la structure des outils industriels, conçus presque exclusivement pour l’extraction de matières premières, la trop faible coopération entre les États et le secteur privé, notamment les PME, et l’absence de stratégie régionale, qui se traduit par le maintien de barrières non-tarifaires démesurément élevées et l’insuffisance des infrastructures transfrontalières.

Ce dernier obstacle, particulièrement contraignant en Afrique de l’Ouest, est d’autant plus préjudiciable que le marché régional pourrait constituer un terrain d’apprentissage pour les industries locales. C’est pour cette raison que le NEPAD promeut la mise en place de corridors transfrontaliers de développement tels que le corridor Lagos-Abidjan. Ces projets, qui intègrent des routes, des infrastructures énergétiques et des réseaux de télécommunication, ne visent pas seulement à faciliter la circulation d’un pays à l’autre. Ils ont pour objectif de stimuler le commerce interrégional en favorisant les échanges économiques entre les zones traversées par les corridors et en reliant les zones de production rurales aux zones de consommation urbaines, notamment dans le domaine agro-alimentaire.


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