Participation de l’Eglise catholique à l’éducation et la santé : Une prestigieuse école de médecine s’ouvre en septembre prochain

Dans le souci de pallier l’insuffisance de cadre de formation supérieure en médecine et de contribuer à la restauration des valeurs éthiques de la corporation, l’Eglise du Bénin vient d’ouvrir une « Ecole supérieure catholique des sciences de la santé » (ESCaSS). L’initiative est portée par l’archevêché de Cotonou. L’archevêque Mgr Antoine Ganyé, président de la Conférence épiscope du Bénin en a fait l’annonce, hier, au collège Père Aupiais de Cotonou. A ses côtés, des responsables de la Fss, de l’Inmes, le recteur de la nouvelle école et quelques membres du clergé.

Sonagnon ADAM

C’est par l’agrément N°20151183/Mesrs/Cab/Dc/Sgm/Dpp/Dges/Depes/Sa, que l’archevêché de Cotonou a reçu l’autorisation d’ouvrir l’Ecole supérieure catholique des sciences de la santé (ESCaSS).

Ph/DR-: Le clergé catholique annonce l’ouverture d’une école de médecine de référence au Bénin

L’école est dirigée par une équipe de laïcs et de prêtes. Le professeur Eusèbe Alihonou, seul Béninois admis à l’académie de médecine de France en est le recteur. Elle est ouverte à toute personne sans moindre discrimination. L’ESCaSS se propose de former en LMD des professionnels en Sciences infirmières ou gynéco-obstétricales ainsi qu’en Biologie, spécialités de laboratoire. Elle offre également un doctorat et des Diplômes d’études de spécialité (Des) en Médecine générale. Des formations continues et des formations de formateurs seront également dispensées par l’ESCaSS. Sa spécificité est de donner aux apprenants le sens du service en insistant sur le professionnalisme avéré. A cet effet, tous les étudiants de cette école vont systématiquement bénéficier d’un module de formation débouchant sur un Brevet de secouriste. L’ESCaSS ambitionne être un centre de référence dans la sous-région et à l’échelle continentale. Pour cela, il sera érigé sur un vaste domaine et comportera l’université dont l’étendue sera le double de l’Uac. Le site abritera également un Centre hospitalier universitaire, au moins deux fois le Cnhu, et une cité universitaire. En attendant l’érection de ces infrastructures, les cours théoriques seront dispensés dans des salles érigés au Père Aupiais. Les séances pratiques et stages auront lieu à la Fss, dans des hôpitaux de la place notamment ceux de l’Eglise.

Dans le cadre de la première rentrée, le démarrage des cours est fixé au 15 septembre 2016. A cet effet, la pré-inscription est ouverte du 15 mai au 31 juillet de chaque année, sur le site de l’Ecole (www.escass.com) ou au secrétariat à Père Aupiais. Les postulants fournissent un dossier dont leurs bulletins de notes de seconde en terminale et le relevé du Baccalauréat. Par ailleurs, ils devront disposer de capacités avérées en Sciences de la vie et de la terre (Svt, ou biologie), en Sciences physiques et en Mathématiques. Les candidats retenus au terme de cette étape vont subir les épreuves du concours d’entrée pour la sélection finale. L’Ecole supérieure catholique des sciences de la santé a vocation à être sociale. Ainsi, le clergé continue de réfléchir aux modalités possibles pour amoindrir les coûts de formation pour ne pas surpasser ceux pratiqués par les écoles privées de la place a indiqué Mgr Antoine Ganyé, archevêque de Cotonou. Il a également expliqué que cette école n’est pas affiliée à l’Ucao dont les entités sont disséminées par pays. Car, chaque Eglise a la possibilité de créer des écoles en fonction des nécessités nationales. Selon l’archevêque, l’ouverture d’une école de santé est un acte de foi puisque « soigner le malade et bien l’accueillir, c’est soigner et bien accueillir le Christ ». Bref, c’est l’expression de l’amour du Christ au monde. D’où la devise « Mieux apprendre, mieux connaître, mieux servir ».