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« L’eau et l’emploi », c’est le thème retenu pour la célébration de cette année afin d’attirer l’attention de tous les acteurs à protéger les ressources en eau particulièrement l’eau douce qui est une ressources indispensable au maintien de la vie sur la planète et gage de milliers d’emplois.Instituée par l’Organisation des Nations Unies (ONU) après le Sommet de Rio en 1992, la Journée mondiale de l’Eau (JME) permet de sensibiliser la population et la communauté internationale sur la problématique de l’eau et ses enjeux.
Ph/DR-: «Garantir l’accès de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable»
L’eau, ce liquide précieux à la vie de l’humanité et du règne animal et végétal est célébré ce mardi 22 Mars 2016. Cette année, la Journée mondiale de l’Eau (JME) met l’accent sur les liens entre l’eau et l’emploi. Le thème particulier proposé par la Conférence Nations Unies sur l’Environnement et le Développement (CNUED) est « L’eau et l’emploi ». Selon la CNUED, près de la moitié des travailleurs – soit 1,5 milliard de personnes – travaillent dans des secteurs liés à l’eau ; et presque tous les emplois dépendent de la disponibilité de ressources en eau douce.
Ainsi, l’eau revêt une importance capitale et doit bénéficier de toutes les attentions quant à sa gestion et sa préservation. D’autant plus qu’elle joue un rôle crucial dans la survie de l’humanité, de l’environnement et même sur le plan économique.
« Tous les travailleurs peuvent subir les effets nocifs d’un approvisionnement en eau et d’un assainissement déficients. Près d’un cinquième des 2 millions de décès imputables au travail sont causés par une eau potable de piètre qualité, un assainissement inadéquat et une mauvaise hygiène » indique la CNUED.
ph/DR-: Mme Christine Gbédji Vyaho, la ministre béninoise de l’Eau
Au Bénin, Mme Christine Gbédji Vyaho, la ministre de l’Eau, – à travers une déclaration ce lundi 21 mars, a rappelé les recommandations de la CNUED qui invite les Etats à consacrer la journée du 22 Mars à une prise de conscience générale, des actions telles que la sensibilisation du public, des publications des documentaires, de l’organisation des conférences, des tables rondes, des séminaires et expositions liées à la conservation et au développement des ressources en eau et à la mise en œuvre des recommandations de l’Agenda 21.
« Quatre personnes sur 10 dans le monde, n’ont pas accès – ne serait-ce qu’à de simples latrines à fosses et près de deux personnes sur dix sont privées d’eau potable. L’institution de cette journée depuis 24 ans, vise donc à attirer l’attention de tous les acteurs, à œuvrer sur la nécessité de protéger les ressources en eau particulièrement l’eau douce qui est une ressources indispensable au maintien de la vie sur la planète et gage de milliers d’emplois » a-t-elle souligné.
Ph/DR-: Les eaux douces constituent une ressource indispensable au maintien de la vie et un gage de milliers d’emplois ; elles doivent cependant être protégées et préservées pour le futur.
L’Homme et l’Eau, un rapport malsain
En effet pour le commun des mortels, l’eau est cette denrée qui permet d’étancher la soif. Elle a un usage purement domestique. Le rapport entre l’homme et l’eau, en termes de gestion ou de préservation pour le futur ne préoccupe pas trop souvent la population. Ce qui fait qu’on assiste à des actes de pollution du fait des humains. Le plus souvent les plans d’eau sont les réceptacles toutes sortes de déchets et d’ordures. Selon Alain Tossounon, journaliste, spécialiste des questions touchant l’Environnement et l’Eau sur l’Emission Ekaaro de l’Ortb, « le rapport des Béninois avec l’eau n’est pas étroitement lié en termes de gestion de l’eau, de la préservation de l’eau pour le futur. Ce rapport est malsain. Alors que l’eau est une richesse et est au cœur du développement. Nous n’avons pas véritablement appréhendé cet aspect de la question ».
En termes de vision, les politiques doivent donner à l’eau toute son importance ; elle est au cœur du développement. Puisqu’on ne peut avoir de l’énergie sans l’eau ; ni développer l’agriculture sans l’eau, et même faire la transformation de nos produits sans l’eau. « L’eau ne doit pas être utilisée uniquement pour les besoins domestiques, mais elle doit servir à développer la richesse, à contribuer à la croissance » a souligné M. Tossounon.
Mme Aurore Biokou, membre du Partenariat national de l’Eau du Bénin (sur la même émission), attirera quant à elle, l’attention sur la rareté de l’eau. «L’eau peut finir, l’eau finit d’ailleurs. Elle est très importante ; parce que, ce que nous ignorons de l’eau, avec de l’eau, on peut se faire de l’argent. Ce que ne connait pas encore le commun des mortels. Je me réjouis que les Nations Unis aient choisi cette année 2016 pour célébrer la Journée mondiale de l’Eau autour du thème l’Eau et l’emploi » se réjouit-elle.
L’eau et la santé
Selon la CNUED, l’eau joue un rôle crucial au niveau de la santé. Il est remarqué que les personnes qui ont le moins accès à l’eau et à l’assainissement sont ceux qui ont difficilement accès à des soins de santé et à des emplois stables. Ce qui perpétue le cycle de la pauvreté.
«La prestation de services essentiels d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène adaptés à domicile, dans les écoles et sur les lieux de travail permet l’éclosion d’une économie robuste en contribuant au maintien d’une population et d’une main-d’œuvre saine et productive » indique rapport de la CNUED.
La cible 6 des Objectifs du Développement durable (ODD) «Garantir l’accès de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable», répond à l’impératif selon lequel des mesures audacieuses doivent être prises pour remédier aux inégalités en matière d’accès à l’eau dans le cadre des efforts à fournir pour mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Conformément à la Vision Eau 2025, Mme Gbédji Vyaho estime «qu’avec l’aide des Partenaires techniques et financiers, les ressources en eau du Bénin seront exploitées et gérées efficacement pour une exploitation économique visant à aller dans le sens de la création d’emploi ».
A propos du JME
La journée internationale pour célébrer l’eau douce avait été recommandée à la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement (CNUED) en 1992 dite Sommet de Rio. L’Assemblée générale des Nations Unies en répondant à cette requête a choisi la date du 22 Mars 1993 comme la première Journée mondiale de l’eau (JME) qui est célébrée tous les ans depuis 24 ans. La célébration de cette journée met en lumière l’aspect spécifique de l’eau douce, son importance et ses enjeux. Cette célébration est également l’occasion d’un plaidoyer pour la gestion durable des ressources en eau douce.
Aline ASSANKPON
