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Santé publique / 4ème Forum des Régulateurs africains de la Médecine à Addis- Abeba (Ethiopie) : Assurer une réglementation efficace des technologies et produits médicaux


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Dix ans après la première conférence des régulateurs en 2005, Addis-Abeba, la capitale éthiopienne accueille de nouveau, la quatrième conférence qui ouvre ses travaux ce mercredi 2 Décembre au siège de l’Union africaine.  Au menu de cette rencontre : Point sur la mise en œuvre des recommandations formulées au dernier Forum en 2013 à Johannesburg ; Echanges et partages des expériences pays et l’adoption d’un plan d’harmonisation des médicaments avec le kit de sa mise en œuvre qui sera validé par la conférence aux termes de trois jours de travaux.

(Addis-Abeba : Aline ASSANKPON)

Présidium à l'ouverture des travaux  du 4ème Forum sur la régulation des médicaments.

Présidium à l’ouverture des travaux du 4ème Forum sur la régulation des médicaments.

« Un système pharmaceutique qui marche bien est un pilier dans le système de santé » dixit le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). En effet, la situation de la réglementation des produits pharmaceutiques en Afrique a beaucoup évolué ces dix dernières années, a fait remarquer le représentant de l’OMS à l’ouverture des travaux.

« Avec le soutien sans faille du Plan de développement de la production pharmaceutique en Afrique (PMPA),  de l’OMS, de  l’Agence du Nepad et d’autres partenaires, nous en sommes arrivés à l’amélioration du programme d’harmonisation des produits pharmaceutiques. Sans oublier le Communautés économiques régionales (CER) qui contribuent à la mise en œuvre des différentes  politiques et législations sur les produits pharmaceutiques » a observé Dr Paul Malika, représentant le Directeur régional de l’Afrique, Dr Rebecca Moeti.

Invitant le reste de la communauté à prendre ce train de régulation, ce praticien de la médecine estime que  la mise en œuvre de la réglementation sur les produits pharmaceutiques dégagera peu à peu les barrières et obstacles qui enfreignent l’innovation technologique et facilitera du coup, l’achat et l’accès des produits pharmaceutiques. « J’encourage les autres communautés qui n’ont pas encore rejoint le train pour entreprendre ce mécanisme et garantir l’accès à la médecine de façon abordable et efficace » a-t-il ajouté.

Pour sa part, Dr Ambali Aggmey, représentant le Nepad, se réjouit du fait que le continent africain soit mieux organisé et parle d’une seule et même voix, pour ce qui concerne la régulation des médicaments. « Le constat est là et se justifie par le soutien accru de l’agenda commun. Nous parlons d’une même voix concernant la régulation des médicaments. La coordination s’est améliorée pour faciliter l’accès aux produits médicamenteux. Nous voyons qu’il y a un progrès énorme qui été fait dans le domaine des médicaments à travers le programme d’harmonisation, l’AVAREF et sur le cadre de PMPA » a-t-il indiqué.

Insistant sur le rôle joué par le PMPA, Dr Ambali  rappelle que « Le PMPA pour l’Afrique veut dire qu’il ya la soutenabilité, l’appropriation et la redevabilité ». Aussi, plusieurs pays africains font la transition vers les pays à moyen revenu. «Et lorsqu’on exprime une position commune, lorsque les pays passe vers les pays à moyen revenu, le soutien ne va pas continuer au niveau de la santé pour les pays qui réalisent un progrès économique » souligne-t-il.

En lançant un appel à la communauté, Dr Ambali dira que l’Afrique doit être capable de poursuivre des changements concernant la réglementation des produits pharmaceutiques en intégrant le programme d’harmonisation des produits pharmaceutiques dans toutes les régions. Pour lui, la réalisation de la vision de l’Union africaine sera impossible sans une amélioration durable, solide de la santé des populations africaines.

« Lorsque le secteur de la santé est affecté, le capital humain est affecté et la croissance économique se trouve aussi affectée. La prolifération des médicaments sous normes ou contrefaits sur nos marchés constitue une urgence de santé publique qui impacte la compétitivité de l’industrie pharmaceutique locale » relève Dr Janet B Byruhanga représentant la Commission de l’Union africaine.

Photo de famille des Régulateurs africains des produits pharmaceutiques

Photo de famille des Régulateurs africains des produits pharmaceutiques

Prévu pour durer trois jours, ce quatrième forum des Régulateurs africains sur les produits pharmaceutiques décline ses objectifs en quatre  principaux  points :  Revoir les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Plan d’actions de cinq ans adopté pour renforcer les capacités de régulation des produits pharmaceutiques en Afrique ; proposer  des solutions et soulever les défis face au niveau pays ; partager l’information, les avancements dans la production des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux et enfin adopter le plan d’harmonisation des médicaments en Afrique, le kit de sa mise en œuvre, la stratégie retenue par le système de régulation en Afrique.

Au terme des travaux, les régulateurs africains vont s’approprier des progrès réalisés dans le domaine de la régulation des médicaments en Afrique. A leur tour, ils vont vulgariser les informations relatives aux dispositifs médicaux.


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