Flash Infos:

BOAD : une ouverture prochaine du capital à l’Afrique du sud et au Nigeria


1 485 Vues

Après le Maroc qui est entré dans son capital, la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) se prépare à s’ouvrir au géant ouest-africain pétrolier, le Nigeria, mais aussi à l’Afrique du Sud. Christian Adovelande, président de la banque, a dévoilé, le 23 juillet à Lomé, cette démarche de l’institution financière communautaire.

Ph:dr- : La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) se prépare à s’ouvrir au géant ouest-africain pétrolier, le Nigeria, mais aussi à l’Afrique du Sud

Ph:dr- : La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) se prépare à s’ouvrir au géant ouest-africain pétrolier, le Nigeria, mais aussi à l’Afrique du Sud

A l’analyse, si l’ouverture au Nigeria s’impose, en raison de sa position de pays limitrophe de la zone Uemoa et des projets d’intégration sous-régionale avec la CEDEAO qui y obligent, l’entrée de l’Afrique du Sud dans le capital sera une perche tendue au BRICS, même si la Chine est déjà un partenaire stratégique de la BOAD.

Fondamentalement, la manœuvre est inscrite dans une stratégie de diversification des sources de financement de cette branche financière de l’Uemoa qui est à l’avant-garde de l’intégration économique de l’espace de huit Etats membres et au premier plan du financement des projets d’infrastructures.

La BOAD est fortement sollicitée et se prévaut d’un accroissement important des niveaux de financement, avec des prêts à moyen et long termes qui sont passés de 209 milliards de francs Cfa en 2009 à 502 milliards Cfa en 2013, soit un accroissement annuel moyen de 39,5%. Un motif pour la banque qui veut raffermir sa situation financière et a choisi de lever prochainement, essentiellement, des eurobonds pour répondre aux besoins de financement croissant dans sa zone d’intervention. Si l’espace Uemoa est la zone d’intervention de la banque, le président de la BOAD fait noter que l’intervention directe dans les pays limitrophes n’est pas exclue, surtout pour des projets dont les impacts s’étendent à l’espace Uemoa.

Pendant que, globalement en Afrique de l’ouest, on attribue aux Etats des situations économiques difficiles, Christian Adovelande rassure que la Boad a un statut privilégié, connaît les réalités du terrain, « n’a jamais souffert de défaut de paiement » et est le mieux outillé à accompagner les Etats membres.

L’institution est le « premier partenaire financier dans le secteur des infrastructures » dans l’espace Uemoa, a-t-il dit, citant en exemple d’immenses investissements de la banque dans ce secteur en Côte d’Ivoire. Cela fait de la banque un partenaire incontournable pour les instituions financières internationales dont la Banque africaine de développement (BAD), la Banque mondiale et autres qui sont sollicités pour le financement des projets privés et publics, dans cet espace.

Christian Adovelande a relevé, avec satisfaction, que la BOAD est la première institution à avoir amené, comme arrangeur, les banques commerciales de l’espace à s’aventurer dans le financement des projets d’infrastructures nationaux et d’intégration sous-régionale, prenant soin de faire remarquer que les projets intégrateurs sont de tradition très complexes à mettre en œuvre.


Répondre

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'une étoile *

*

Revenir en haut de la page