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Banque / UEMOA : La BOAD se forge un plan stratégique 2015-2019 à même d’accompagner l’émergence


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« Nous sommes aujourd’hui prêts à accompagner nos Etats dans leur ambition d’aller à l’émergence ». Christian Adovelande (photo), Président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), a affirmé, jeudi le 23 juillet, lors d’une conférence de presse au siège de la banque à Lomé, cette position qui fonde le plan stratégique 2015-2019 de l’institution financière de l’Uemoa.

Ph:Dr-: Christian Adovelande, Président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD)

Ph:Dr-: Christian Adovelande, Président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD)

Ce plan stratégique de la BOAD, très ambitieux, repose sur quatre axes tablant sur : l’accélération de l’intégration régionale par un financement soutenu ; le soutien à la croissance inclusive, à la sécurité alimentaire et au développement durable ; l’accompagnement des entreprises et des Etats, le développement de l’ingénierie du financement et des services ; et   l’approfondissement du processus de mobilisation des ressources.

Pour sa mise en œuvre, la Boad a tiré la leçon du bilan satisfaisant du plan 2009-2014 qui lui avait permis de tripler le volume des interventions dans l’espace Uemoa de huit Etats, en enregistrant pour la période en question un taux d’engagements représentant 45% de sa performance en 40 ans.

Au-delà, Christian Adovelande juge pertinent pour la banque de capitaliser sur les récentes notations par les agences Moody’s et Fitch. Les notations donnent, assure-t-on, une bonne marge de manœuvre à la Boad que les instances dirigeantes préparent à sa première émission sur le marché financier international, dans une stratégie de diversification des sources d’emprunt.

Au-delà, Christian Adovelande juge pertinent pour la banque de capitaliser sur les récentes notations par les agences Moody’s et Fitch. Les notations donnent, assure-t-on, une bonne marge de manœuvre à la Boad que les instances dirigeantes préparent à sa première émission sur le marché financier international, dans une stratégie de diversification des sources d’emprunt.

Le 15 mai dernier, Moody’s a attribué une première notation d’émetteur Baa1 en devises et en monnaie locale à la BOAD. Cela relevait de l’évaluation de la position de liquidité jugée très solide de la banque qui est propulsée, ce faisant, en quatrième position en Afrique, après la Banque Africaine de développement (Aaa), le Botswana (A2) et Africa Finance Corp (A3).

La note Moody’s a été appuyée, peu après, par l’agence Fitch qui estime, apprend-on auprès de la banque, qu’en dépit d’un environnement sous-régional difficile, les niveaux de capitalisation et d’endettement de la BOAD sont plus favorables que pour les institutions similaires, avec un ratio fonds propres ajustés/actif de 40% et un ratio dette/fonds propres de 145,1% à fin 2014.

Un décor bien planté pour l’institution qui devient accréditée, début juin, soit quelques semaines plus tard, par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) comme entité régionale d’implémentation. L’institution sous-régionale l’accueille autant de possibilités qui lui sont offertes pour mobiliser des ressources importantes devant aider à financer des projets environnementaux, prioritaires pour les Etats et faisant partie des domaines de concentration du FEM, à savoir les changements climatiques, la biodiversité et la dégradation des terres.

Commentant ce qui est perçu comme des exploits, Christian Adovelande déclare que « c’est une possibilité de changement d’échelle qui se présente aujourd’hui à la banque ».

Ceci, pendant que la BOAD se donne une vision de banque de développement forte pour l’intégration et la transformation économique en Afrique de l’Ouest. Elle joue sur la prudence et a pris soin, pour la mise en œuvre du plan stratégique 2015-2019, de suspendre provisoirement les financements concessionnels non directement couverts par des ressources ad’hoc identifiées.

Toutefois, la BOAD s’est engagée à réserver 50% des financements à des projets régionaux, à accorder un intérêt particulier au partenariat public-privé, à innover en matière de mobilisation de ressources et à s’impliquer plus intensément dans la gouvernance environnementale internationale. (Ecofin)


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