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Dialogue de Politiques de Haut niveau sur la Planification du Développement en Afrique : Relever les défis de l’intégration des données crédibles dans le processus de planification.


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« Incidences de la révolution des données sur la planification du développement en Afrique », c’est le thème du Dialogue de Politiques de Haut niveau sur la Planification du Développement  en Afrique qui se tient actuellement à l’ l’Hôtel Novotel de Cotonou.  Un atelier d’échanges et de réflexion sur les défis de l’intégration des données crédibles dans le processus de planification, organisé les 7 et 8 juillet par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA) sous la houlette du Coordonnateur du Système des Nations Unies au Bénin, Mme Rosine Sori-Coulibaly et du Ministre d’Etat à la présidence de la République en charge des Objectifs de Développement durable (ODD).

(De gauche à droite) : Messieurs et Madame, Adeyemi Dipeolu, Rosine Sori-Coulibaly, Fulbert Amoussouga Géro et Naïm Akibou (Représentant permanent, Ambassadeur extraordinaire, Plénipotentiaire du Bénin près de l’Ethiopie)

(De gauche à droite) : Messieurs et Madame, Adeyemi Dipeolu, Rosine Sori-Coulibaly, Fulbert Amoussouga Géro et Naïm Akibou (Représentant permanent, Ambassadeur extraordinaire, Plénipotentiaire du Bénin près de l’Ethiopie)

Ils sont plusieurs représentants des institutions productrices et utilisatrices des statistiques en Afrique, venant d’une trentaine de pays africains à ce forum de Cotonou dont l’objectif  est de se pencher sur l’impact de la révolution des données statistiques dans le processus du développement de la planification en Afrique.

En effet, ce dialogue de politiques de haut niveau portant sur l’impact de la Révolution des données sur la planification du Développement en Afrique, fait suite à la conférence qui s’est tenue du 27 au 29 mars à Addis Abeba sur « la Révolution des données » et qui a adopté le Consensus sur les données en Afrique. Le but poursuivi est d’influer sur la prise de décision en matière de développement avec un accent particulier sur la création d’une culture d’exploitation.

Les objectifs à termes de ce dialogue de politiques

En terme clair, ce dialogue poursuit trois principaux objectifs : Le premier est de donner l’occasion aux participants de discuter et d’identifier les stratégies, instruments et mécanismes à adopter par les Etats membres pour promouvoir la prise de décisions fondées, grâce à l’intégration des recommandations du consensus de données en Afrique dans les processus de planifications nationaux ; Le second consiste à offrir une plate-forme d’échanges et de partage des connaissances sur les implications politiques de la Révolution de données à la planification nationale et enfin, le troisième se veut de créer un cadre d’échange qui va harmoniser et coordonner les actions vers l’intégration du consensus sur les données en Afrique dans les processus de planification nationale.

De l’avis de M. Adeyemi Dipeolu, Directeur de la Division du Renforcement des capacités à la Commission économique des Nations Unies  pour l’Afrique (UNECA), président de la séance, le dialogue de politiques vise à partager les connaissances et les stratégies entre les participants à ce forum. Ce forum, faisant partie de l’agenda des Nations Unies pour la mise en œuvre des Objectifs de Développement durable (ODD), vient appuyer les conseils de la de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) au niveau macroéconomique, en termes de planification de développement, de législation et des négociations en matière de ressources naturelles. Le dialogue de politique de Haut niveau facilite les échanges sur les statistiques d’intérêt d’actualité.

« Nous avons le ferme espoir que ces dialogues de haut niveau vont permettre la mise en place d’un dialogue des parties prenantes dans quatre domaines pour promouvoir  et soutenir les échanges de façon continue. Nous travaillons au même moment avec nos collègues de la CEA pour mettre en place une plate-forme électronique qui pourrait permettre des échanges continus entre les membres des quatre réseaux dans leur communauté de pratiques quotidiennes » a indiqué M. Adeyemi Dipeolu à l’ouverture des travaux.

Se basant sur les progrès économiques très remarquables, réalisés par le continent africain ces dernières années, Mme Rosine Sori-Coulibaly, Coordonnateur Résident des Activités Opérationnelles du Système des Nations Unies, Représentant résident du PNUD au Bénin analysera le bien fondé de cette dynamique. Selon elle, les estimations de croissance économiques de l’Afrique pour 2014 et 2015 sont projetées respectivement à 5,8% et 6%, ce qui rend le continent l’une des régions les plus dynamiques au monde.

« Nonobstant cette évolution favorable de la croissance économique, d’importants défis restent à relever au niveau du continent. Il s’agit entre autres: de la durabilité de la croissance économique ; de la question de la croissance inclusive, afin de ne pas marginaliser les couches vulnérables notamment les femmes et les jeunes  et de l’impact environnemental de la croissance à long terme, y compris son effet sur le changement climatique » a indiqué Mme Sori-Coulibaly.

Une vue partielle des participants

Une vue partielle des participants

Dans cette logique, la prise en charge de ces défis nécessite le renforcement du processus de planification au niveau de chaque pays. C’est également l’opportunité de discuter des défis de l’intégration des données crédibles dans le processus de planification qui est ainsi offerte aux spécialistes de la planification du continent.

En saluant la CEA pour le choix du Bénin pour abriter ce dialogue de haut niveau mais surtout pour la thématique de ce dialogue qui elle-même pose une partie du problème de développement de l’Afrique, le Ministre d’Etat à la présidence de la République en charge de la Coordinations des politiques de mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le Développement, des Objectifs de Développement durable, Fulbert Amoussouga Géro, estime que pour une bonne approche de planification du développement durable, les réflexions urgentes en matière d’informations statistiques au service des décideurs doivent se poser en quatre thèmes : En terme de la qualité de la régularité des données ; de la dimension et l’étendue des domaines et secteurs couverts ; de la transparence, de l’accessibilité et de la disponibilité et de la diversité des sources. Etant donnée les technologies de l’information pour doper la révolution des données. « De ce point de vue, les progrès enregistrés dans l’utilisation des téléphones mobiles et de l’internet en Afrique devrait être exploités pour rationnaliser et réduire le coût de la collecte des statistiques » suggère Amoussouga Géro.

En substance, la révolution des données sur ce plan en termes de diversité des sources doit promouvoir des systèmes d’informations innovants basés sur la collecte assistée par l’informatique. Les communautés à la base, les organisations philanthropiques privées, les organisations de la société civile, le secteur privé et d’autres groupes doivent aussi s’investir se mobiliser à l’effet de fournir des données en complétant les systèmes nationaux à titre de nouvelles sources d’information de l’avis du Ministre d’Etat. « En l’absence de ces quatre dimensions de la révolution des données, notre connaissance du développement des données restera assez imprécise et il sera toujours difficile de proposer des politiques judicieuses, efficaces, efficiences dans le temps ».

Pour la réalisation d’un manuel de bonnes pratiques

Par ailleurs, il invite les participants à poser des diagnostics clairs et sans complaisance des différents systèmes d’information statistiques. Un exercice qui aura le mérite de doter les Etats d’un cadre comparé de production et de formation de statisticiens ; le financement des instituts de statistiques ; du lien entre les instituts nationaux de statistiques et les sphères scientifiques et de prise de décisions ; des mécanismes de renforcement et de développement des capacités et compétences, de la législation qui gouverne la collecte des statistiques ; de l’organisation ou de l’arrangement institutionnel des instituts nationaux de statistiques.  Le but  de cet exercice est d’aider à produire un manuel de bonnes pratiques qui peut être mise à l’échelle africain.

Aline ASSANKPON

 

 


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