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Visite d’Etat du président français au Bénin /Zoom sur l’Aide publique au Développement : La France peut-elle prendre le peloton de tête


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Troisième bailleur bilatéral d’aide publique au développement du Bénin après les Etats-Unis et l’Allemagne, la France intervient sur des axes stratégiques, conformément au document cadre de partenariat (DCP), signé le 29 novembre 2013 à Cotonou. Le montant prévisionnel de ce partenariat est de 102 millions d’euros et couvre la période 2014-2016.  Sa mise en œuvre par l’Agence française de Développement, concerne trois principaux secteurs : (la Gouvernance démocratique (24 M d’euros) ; le développement durable (entre 51 et 55 M euros) et l’Education et la formation professionnelle (Entre 9 et 11 M d’euros. Les secteurs de la Santé, du développement du secteur productif et l’enseignement supérieur sont aussi concernés. Mais les Béninois souhaitent que la France fasse encore mieux.

Etablie au Bénin depuis 1956 (période coloniale – peu avant l’indépendance), l’Agence Française de Développement (AFD),  est un établissement public au cœur du dispositif français de coopération.  Elle agit en faveur de la lutte contre la pauvreté et du développement économique et social grâce aux différents outils de financement dont elle dispose.

En effet, les actions de l’AFD au Bénin visent à soutenir l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et la croissance économique. A ce titre, elle intervient dans presque tous les secteurs sociaux ; notamment : Education, Santé, Agriculture et Sécurité alimentaire, Energie, Infrastructures, Environnement, Développement urbain et Appui au secteur privé.

Ses interventions sont opérées à traves des instruments tels que : Subvention, Prêts souverains concessionnels (par exemple depuis 2011, le Bénin est bénéficiaire) ; Aide budgétaire (pour le compte de la Direction générale du Trésor) ; Assistance technique et des Prêts non souverains et des Garanties.

L’AFD au Bénin: un partenaire pour le développement durable

Le Bénin, fait partie des 17 pays prioritaires retenus par le Comité interministériel de la Coopération internationale et du Développement (CICID), pour la concentration des moyens d’aide publique au développement de la France, en subvention et sous forme de prêts à taux concessionnels.

Les perspectives d’intervention de l’AFD au profit de l’Etat béninois se sont récemment élargies suite à l’assouplissement de la doctrine française de réendettement des Pays les moins avancés (PMA) poste-PPTE (Pays pauvres très endettés) et l’Initiative d’allègement de la dette multilatérale (IADM).

Ainsi, le Bénin, est classé en risque faible selon l’analyse de viabilité de la dette du FMI peut désormais bénéficier de financements sous forme de prêts permettant à la France, via l’AFD, d’accompagner les investissements structurants de l’Etat béninois. Dès lors, des subventions sont prioritairement affectées au financement des projets dans les secteurs sociaux (Education, Santé, Agriculture et Sécurité alimentaire).

Taux d’intervention de l’AFD dans les secteurs sociaux

Taux d’intervention de l’AFD dans les secteurs sociaux

Volume d’activité

Le cumul des autorisations d’engagements de 2008 à 2014 s’élève à 124,7millions d’euros et se réparti par secteurs d’interventions comme l’indique le graphique ci-dessous. Les projets en cours d’exécution correspondent à 57 millions d’euros auxquels s’ajoutent les projets octroyés en 2014 pour un montant s’élevant à 63 millions d’euros.

En somme, selon le graphique, 10,5% sont affectés à l’agriculture et la sécurité alimentaire ; 20,5% pour l’Education et la formation professionnelle ; 1,8% pour l’Environnement ; 33,4% pour l’Energie ; 8,4% pour la Santé et 24,9% pour le secteur privé et bancaire.

En sa qualité de banque universelle de développement, l’AFD soutient également le développement du secteur privé béninois à travers sa filiale PROPARCO dans une gamme étendue d’instruments financiers (prêts concessionnels à taux du marché, garanties ARIZ, participations en fonds propres directes ou via des fonds d’investissements, en particuliers le FISEA (Fonds d’Investissement et de soutien aux entreprises en Afrique).

A l’instar du Fonds PROPARCO, le secteur privé béninois a également bénéficié le Secrétariat du Fonds français pour l’Environnement mondial (FFEM) et le Renforcement de capacités pour les partenaires béninois à travers le CEFEB.

Aline ASSANKPON

 

 


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