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Les derniers hommages à Jean Pliya : Un destin accompli… un héritage lourd à porter…


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Jean Pliya, le haut cadre, le Professeur, le Recteur de l’Université, l’Ancien ministre, le poète, le conteur, le religieux est conduit ce jeudi 28 Mai à sa dernière demeure à Calavi après une messe d’enterrement qui a rassemblé la crème de la société béninoise, parents, amis et fidèles catholiques durant trois heures d’horloge à l’Eglise Saint Jean Baptiste de Cotonou. Une messe concélébrée et dirigée par  Monseigneur, Nicodème Barrigah, Evêque d’Attakpamey (Togo) et Monseigneur Antoine Ganyè, Archevêque de Cotonou entourés d’un collège de prêtres.

Ph/Dr- Jean Pliya, l'homme pieux, l'amoureux de Dieu, va et repose en paix!

Ph/Dr- Jean Pliya, l’homme pieux, l’amoureux de Dieu, va et repose en paix!

En effet, cette célébration pour dire la prière et des hommages mérités dus au rang de l’illustre disparue, a permis de revivre Jean Pliya encore dans toutes ses dimensions ; un homme pluridisciplinaire. « Il y a des morts qui ont le poids d’une plume d’oiseau et il y en qui ont le poids d’une montagne » disait notre confrère Alain Dossou-Yovo.  Une réalité incontournable!

 

Des témoignages qui l’ennoblissent

 

La mort de Jean Pliya, c’est celui d’un poids lourd, d’une grande figure emblématique. Les témoignages de Monseigneur Nicodème Barrigah, Evêque d’Attakpamey (Togo), président de cette célébration d’enterrement ;  du Prof Albert Tévoédjrè (son ami d’enfance, son compagnon de tous les temps…) de ses 66 années de destin commun avec Jean Pliya ;  d’Euloge Coovi, son successeur à la tête du Renouveau charismatique au Bénin, (dont il a été le mentor, le Maître spirituel) ; de Danielle (sa fille aînée), qui a rappelé le Guide spirituel qu’il a été et enfin celui de l’un de ses fils José, qui dévasté, bouleversé, très remué et anéanti par la douleur et le chagrin, s’est efforcé d’ouvrir son cœur pour rappeler les souvenirs que chacun des sept enfants Pliya garde  encore de leur papa et l’héritage laissé en lègue.

 

Jean Pliya, un destin accompli…

 

C’était un destin accompli. L’homme de Tindji (au Sud d’Abomey)  a  une dévotion absolue à l’Esprit Saint. L’Esprit  dans lequel,  il puise toute sa force et son courage pour arracher à la nature les moyens de sa subsistance et ceci, dans la droite ligne tracée par Dieu.

 

Même au soir de sa vie, où il parcourait encore monts et vallées pour aller partager la bonne nouvelle , à en croire les témoignages de sa fille Danielle :  « Même au cœur de la souffrance d’un pied enflé par une crise de goutte, qui rougissait, l’homme coincé dans un véhicule qui l’amenait à Kara (ndlr : Nord du Togo) continuait quand-même à s’adresser à son père avec une certaine espérance : Bien accomplir sa mission ».

 

Puisqu’il était un homme de travail bien fait, d’une mission bien accomplie, il fallait continuer malgré ses problèmes de santé. C’était son vœu et le Seigneur l’a exaucé. Car il est rappelé à Dieu sur le champ de la bataille les armes à la main,  en pleine mission à Abidjan où il s’y trouvait pour une mission d’évangélisation.

 

Jean Pliya, l’homme de Dieu…

 

Jean Pliya, C’était un fervent chrétien, un homme spirituel qui a réussit à guérir beaucoup de malades spirituellement par les prières, les plantes et la nutrition ;  c’était un diététicien. Plusieurs de ses œuvres en témoignent : « Prier comme un enfant de Roi ; La Santé par les plantes ou par les aliments, etc… ». Ces œuvres sont éloquentes et révélatrices.

 

En effet, il avait compris très vite la réalité de la terre et a entrepris la culture des plantes médicinales et en même temps, il faisait désirer le ciel aux siens et aux fidèles pour  que les regards fixés sur le Christ (seul médiateur entre  Dieu et les hommes), ils puissent bénéficier de l’abondance de cette grâce.

 

Dans le silence, dans la prière et la méditation, des malades reçoivent la guérison avec Jean Pliya et ceci sans tambours, ni trompettes. Il savait invoquer l’Esprit Saint qu’il laissait agir dans le silence sur ces derniers. Un bel témoignage de vie, de guérison spirituelle pour tous les chrétiens.

 

Jean Pliya, l’homme politique ?

Jean PliyaDahoméen, il l’a été, Béninois, il l’a été également ;  entièrement Educateur, entièrement chrétien et fils de Dieu. L’homme avait toutes les qualités pour être un homme politique, puisqu’il a la parole, l’éloquence mais il les avait mis au service de Dieu, de l’évangélisation et de l’homme son prochain, pour magnifier Dieu dans la simplicité et l’humilité. Jean Pliya est resté au dessus de la mêlée de la vie publique. Il s’est rendu utile à la nation toute entière, il l’a servi pendant qu’il était encore temps, mais il a su se retirer de la scène politique  pour se consacrer entièrement à Dieu, à l’homme.

 

Jean Pliya, Patriarche du Renouveau Charismatique

 

Fondateur du Renouveau charismatique au sein de l’Eglise catholique, des fidèles ont souvent recours à lui pour des prières de délivrances. Certes, à en croire la parole d’évangile, « Par le baptême, tous les chrétiens sont délivrés de toutes les mauvaises choses. Mais en même temps, on devient soi-même instrument de la libération ». Jean Pliya a su exploiter cette assertion, la grâce que le Seigneur lui a donnée de libérer ses frères et sœurs en difficultés. Dans son au-delà, Jean Pliya devrait être fier d’avoir semé cette graine du Renouveau charismatique,  d’avoir  accompli sa mission sur terre.

 

Un seul héritage : un coffret d’Esprit Saint…

 

Un testament spirituel qui l’amène à quitter les berges, les rives pour se  connecter au Saint Esprit. Pour sa descendance, « L’héritage laissé est là, dans ce coffret,  plein ; on peut sentir son poids à sa lourdeur, à sa hauteur et sa profondeur » révéla son fils José.

 

A ses enfants : Danielle, Georges,  Isabelle, Michel, José,  Arlette et Jean-Charbel et ses Dix-huit (18) petits-enfants,  à côté de leur Mémé, Maman, sa chère et tendre épouse,  Rose-Marie, Jean Pliya laisse ce poème en héritage en illustration d’un coffret de Doux parfum.

 

« Mon seul lègue est grâce à l’Esprit  Saint,

Vous adveniez à votre naissance 

Et lorsque vous auriez trouvé le Doux parfum de votre identité,

Vous irez au sommet de la plus haute montagne.

Et vous ouvrirez le coffret.

 

Le paradoxe du parfum, c’est qu’il libère ce qu’il capture.

Vous ouvrirez le coffret et par la force de l’Esprit,

Vous déverserez sur le monde cette odeur de fruits purs, de rosée franche,

Cette odeur de route à prendre dans le matin clair avec laquelle vous êtes nés

Avec votre mère, ma belle Rose !

 

A cette odeur première, vous ajouterez tous les charismes :

Le charisme de la bonne semence pour le triomphe de la récolte ;

Le charisme du pain à partager avec les plus pauvres ;

Le charisme des rivières qui arroseront les plantes qui pousseront partout ;

Les coquetteries de jolies filles habillées pour leur première sortie ;

Le charisme des hommes et des femmes de notre pays, le Bénin ;

 

Et celui de la tendresse pour embrasser les mains

De mes petites-filles et petits-fils, 

Comme un pari gagné sur leur ligne de chance ;

N’oubliez pas mes Amours, le paradoxe du parfum,

C’est qu’il libère ce qu’il capture.

Capturez la vie, et libérez-là ;

Capturez les odeurs de la vie et libérez-les.

Qu’elles jaillissent de vos paumes, de vos hanches, de vos yeux vifs à tout saisir.

 

Allez mes Enfants, vous prendrez sur vos chairs d’hommes et de femmes

Une odeur de quatre saisons sans chicane, sans querelle, ni mauvaise saison.

Vous irez au sommet de la plus haute montagne et habités par l’Esprit,

Vous danserez et vos corps libres de leur mouvement,

Chercheront, libèreront sur la tête du monde,

Une odeur d’union libre et de désir fou sans contrainte, ni exigence.

 

Et nul corps ne sera marqué par la violence du fer.

Il y a en amour que des péchés d’orgueil.

Vous répandrez l’odeur du don et de la haine trouvera son maître.

Allez mes Enfants, capturez la vie et libérez-la, dansez, criez, restituez,

Déversez sur la tête du monde une odeur d’offrandes sans sacrifice,

Une odeur d’abondances de juste sans partage,

Une bonne odeur du  nouveau monde.

 

Et les gens vous demanderont l’origine de votre parfum et l’adresse du parfumeur ;

Vous leur direz que ce n’est qu’un début ;

Que toute chose vivante n’est pas définitive,

Qu’il lui faudra encore grandir ;

Qu’il leur faudra la protéger.

 

Et les gens vous demanderont quel est le nom de ce parfum,

Car les choses du monde, ont toutes besoin d’un nom,

Vous leur direz avec le Christ, cherchons ensemble ;

Pour l’instant, nous l’appellerons le Doux parfum du Saint Eprit.

 

Je vous le confirme mes Enfants, votre besoin de consolation est peut-être difficile à rassasier mais pas impossible quand on marche avec ce Doux parfum du Saint Esprit ! »

 

NB : C’était le message que Jean Pliya laissa à ses Enfants en héritage. Ses enfants, ce n’était pas uniquement les Enfants Pliya mais tous les fils et filles du Bénin, tous ceux qui croient en la parole de Dieu et en l’Esprit Saint. Nous devons nous approprier de ce Doux parfum, capturer les odeurs de la vie et enfin les libérer à notre tour. Que Dieu nous vienne en aide car cet héritage est lourd à porter…Ainsi soit-il !

Jean Pliya est parti pour l’Eternité, il est parti avec le Christ qui est monté au ciel et lui-même avec le Christ. Il  élève ainsi les témoins de cet événement pour que désormais on puisse désirer les réalités d’en haut. Il y croyait fermement et a eu la grâce d’en jouir dans la félicité. Tant il aimait Dieu qu’il était un amoureux de Dieu et Dieu l’a aussi aimé qu’il l’a rappelé auprès de lui. Qu’il repose en paix !

 

Aline ASSANKPON


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