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Affaire Azannaï / La marche annoncée par la coalition des forces démocratiques a eu lieu malgré l’interdiction formelle du ministre de la Sécurité publique


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 La marche annoncée par la Coalition des forces démocratiques pour se tenir ce mercredi 06 Mai, a eu belle et bien lieu malgré l’interdiction formelle du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique à travers un communiqué.  En effet, les marcheurs rassemblés à la place de l’Etoile, ils ont emprunté la voie qui mène vers l’Avenue Jacques Chirac à Cadjèhoun (quartier résidentiel du Président de la République) ; quelques mètres après les rails, ils se sont heurtés à un dispositif sécurité impressionnant.

PH:DR- La manifestation de la classe politique de l'opposition du mercredi 05 Mai ( Les députés Eric Houndété et Candide Azannaï entourés des militants

PH:DR- La manifestation de la classe politique de l’opposition du mercredi 05 Mai ( Les députés Eric Houndété et Candide Azannaï entourés des militants

A travers téléphones, réseaux sociaux, ils sont donné le mot pour se retrouver à la place de l’Etoile rouge de Cotonou. Un détachement de la gendarmerie était également sur les lieux pour veiller au grain. Car malgré l’interdiction formelle du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, la marche a eu belle et bien lieu.

A la tête de cette marche le syndicaliste, Paul Essè Iko, les représentants de la coalition des Forces démocratiques (ndlr : la classe politique de l’opposition) dont Eric Houndété, Candide Azannaï, Léhady Soglo (ndlr : Premier adjoint au Maire de Cotonou, fils de l’ancien président de la République et actuel Maire de Cotonou) et plusieurs d’autres membres de cette coalition et leurs militants dont certains brandissaient des pancartes où on pouvait lire des inscriptions qui annoncent un pied de guerre à la restriction à la liberté : « ça passe ou ça casse », etc. Avec la marée humaine, chacun allait de ses appréhensions et convictions.

« Nous voulons faire entendre notre voix pour que la démocratie chèrement acquise soit préservée dans le pays. Nous voulons la quiétude et ce qui s’est passé est tout sauf la paix, tout sauf la quiétude. Et nous voulons défendre notre liberté » a déclaré Léhady Soglo.

La marée humaine pour soutenir la marche

La marée humaine pour soutenir la marche

Démarrage de la marche

De l’étoile rouge, la manifestation a été contrée une première fois vers le quartier Vodjè par un cordon de gendarmes et de policiers pour empêcher  le passage aux manifestants afin d’éviter qu’ils progressent vers Cadjèhoun. Du coup, l’itinéraire a changé et leurs marcheurs ont bifurqué dans la rue de l’Ecole nationale d’Economie appliquée (ENEA) de Gbégamey avec la même détermination et mobilisation jusqu’au champ de foire (non loin de Codiam à Cadjèhoun). Là, un autre cordon militaire en présence se dresse sur leur chemin malgré les conciliabules d’Eric Houndété avec Enock Laourou, le patron des Services secrets et les échanges de Sacca Fikara avec le Commandant de la Garde républicaine, un pas de plus est interdit. Parce que du Champ de Foire où se trouvait les manifestants et la présidence de la République, il n’y a que quelques centaines de mètres qui séparaient ces derniers.

La résistance des marcheurs

La résistance des marcheurs

La résistance des manifestants

Certains  véhicules des forces de l’ordre s’avançaient vers les manifestants. Des contestations fusent au sein des marcheurs. « S’ils s’avancent vers nous, nous allons marcher au-dessus des véhicules » lança Issa Salifou invitant ainsi les manifestants à résister. face à cette résistance, les forces de l’ordre ont dû recourir à l’utilisation des gaz lacrymogènes pour faire rebrousser chemin ceux-ci.

«Nous avons atteint notre objectif. L’objectif était de marcher contre les enlèvements des hommes politiques, des citoyens. Nous avons pris départ de la place de l’Etoile rouge, nous sommes ici au carrefour de la Présidence, du Codiam, du camp militaire et de Cadjèhoun. Je pense que franchement nous avons atteint notre objectif. Nous avons réussi à dribler la police ; nous avons réussi à montrer à la police que ce sont les citoyens qui ont investi la police pour les protéger et non pour tuer leur liberté » a déclaré Eric Houndété à la fin de la marche.

A son tour, Candide Azannaï s’est également prononcé : « Vous voyez ce que le pays est devenu du fait des agissements de Boni Yayi ».

Cotonou venait ainsi de renouer avec les marches de contestation, jadis étouffée dans l’œuf par le gouvernement en place.

La rédaction


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