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Atelier régional de renforcement des capacités des Osc-Médias pour la formulation des priorités de résilience au Sahel et en Afrique de l’Ouest : S’approprier des informations et outils des politiques agricoles de la région


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La région du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest est souvent confrontée par des inondations et des sécheresses qui influencent fortement les fluctuations des prix produits locaux sur le marché national et international. D’où l’insécurité alimentaire à laquelle sont exposées les populations de l’espace régional. Face à cette situation, quelles actions menées ou quelles dispositions prendre au niveau pays et régional pour contrecarrer ces phénomènes sociaux ? Renforcer les capacités des divers acteurs (Organisations paysannes, Organisations de la société civile et Médias) intervenants dans le domaine pour  la formulation des priorités de résilience. Une cinquantaine de participants venant du Bénin, du Burkina Faso, du Ghana, du Mali et du Togo, prennent part à cet atelier régional dont les travaux se déroulent du 04 au 08 Mai 2015 à l’Hôtel Bel Azur de Grand-Popo (Bénin).

Le présidium à l'ouverture des travaux de l'Atelier

Le présidium à l’ouverture des travaux de l’Atelier

Construire et renforcer les capacités de résilience des populations afin qu’elles soient en mesure de faire face aux chocs récurrents de diverses crises. C’est l’esprit qui sous-tend l’organisation d’un tel atelier régional organisé conjointement par l’Afrique Performance, le ROAC, le Cills, Wane, Poscao avec l’appui financier de l’Union européenne et de la Cedeao.

Le présent atelier a pour but de renforcer les capacités des acteurs de la société civile en matière de contrôle citoyen de l’action publique et des journalistes économiques en matière de la veille citoyenne. Il s’agit pour les hommes des médias d’insister sur les limites professionnelles et déontologiques qu’un journaliste citoyen et engagé peut se servir pour véritablement s’engager dans ce domaine précis, sans piétiner les règles de son métier.

Ainsi, durant cinq (05) jours, les capacités renforcées seront mises en contribution pour accompagner les acteurs au niveau des pays à formuler les priorités de résilience et à mettre en œuvre les politiques agricoles et de sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest.  Plusieurs thématiques sont inscrits dans l’agenda des travaux  pour renforcer les capacités des participants; notamment : les enjeux actuels de politique agricole et de sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest et les chantiers en cours dans le cadre du processus ECOWAP/ Caadp ; AGIR et la définition des priorités de résilience en Afrique de l’Ouest : Etat d’avancement et perspectives, etc.

A leur tour, les participants répartis en travaux de groupe vont définir les stratégies d’implication des OSC et des médias dans le dialogue inclusif pays pour la définition des priorités de résilience pays. Ils vont également analyser les documents et stratégies nationaux PRP en cours d’élaboration et contribuer à leur amélioration.

Afrique de l’Ouest : une région potentiellement riche

Selon les panelistes du premier jour, Abel Gbètoénomon, (Economiste-planificateur et PCA de Afrique Performance) Mamadou Cissoko, président d’honneur du Réseau des Organisations paysannes de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), les crises alimentaires répétées en Afrique de l’Ouest ont fait de la sécurité alimentaire une question majeure de politiques économiques en Afrique de l’Ouest.

Une vue d'ensemble des participants

Une vue d’ensemble des participants

En effet, l’agriculture ouest-africaine repose sur l’exploitation familiale qui assure 90% de la production, contrôle 85% des terres et remplit diverses missions fondamentales telles que la sécurité alimentaire, la préservation et la gestion des ressources naturelles, la croissance économique et le développement des zones rurales.

Une agriculture extensive saisonnière avec des rendements en général très bas, des pertes après les récoltes élevées, un niveau de transformation faible ainsi qu’une capacité d’adaptation et de résilience très faible face aux crises, aléas climatiques, attaques parasitaires, dégradations des sols et concurrence foncières.

Alors que la région ouest-africaine dispose bien de potentiels qui devraient assurer sa sécurité alimentaire. Par exemple, 71,6 millions d’hectares de terres cultivables dont seulement 14 % sont à ce jour utilisés. Sur 132 millions d’hectares de pâturages seuls 25 % sont utilisées pour diverses contraintes dont les incohérences découlent des politiques d’urbanisation et de développement local, les entraves à la libre circulation des biens et des personnes, etc.

« Il est important d’analyser les causes, pourquoi chaque fois nous sommes confrontés et quelles sont les possibilités conjoncturelles et structurelles pour pouvoir les maîtriser » a souligné M. Cissoko.

Il  dire que le président du tout dernier réseau qui est né, le Réseau Ouest-Africain des Céréaliers (ROAC), Soumaïla Sanou prend également une part active au niveau des panelistes.

Résultats attendus

Les informations et outils d’analyse du RPCA et de AGIR seront appropriés par les participants ; le canevas d’actions par pays sera ainsi disponible ; les coordinations nationales seront constituées et un relevée de conclusion et communiqué de presse seront adoptés à la fin des travaux.

Par Aline ASSANKPON

Encadré

A propos du ROAC

Le Réseau Ouest-Africain des Céréaliers (ROAC) est le tout dernier réseau  qui vient de naître et qui rassemble pour le moment huit pays de la sous-région notamment : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte-d’Ivoire, le Ghana, le Niger, le Mali, le Sénégal et le Togo.

Soumaïla Sanou, président du ROAC

Soumaïla Sanou, président du ROAC

« Ce réseau va beaucoup travailler sur la question de sécurité alimentaire et la libre circulation des personnes et des biens en matière de Sécurité alimentaire et surtout sur les flux transfrontaliers afin de voir quelle est la transaction céréalière notée au niveau pays dans la sous-région » a expliqué son président Soumaïla Sanou. (A.A.)


Un commentaire

  1. J’ai aimé la publication de cette revue en ligne. Merci de m’en donner lecture à chaque fois.

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