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Guinée / Gouvernance : le président Alpha Condé refuse toute modification du calendrier électoral


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 Le président guinéen Alpha Condé a rejeté, le 22 avril à Paris, toute modification du calendrier électoral établi par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

« La présidentielle en Guinée se tiendrait en octobre, à l’échéance fixée par la Céni», a affirmé M. Condé à l’issue d’un entretien avec son homologue français François Hollande, excluant implicitement l’organisation du scrutin local auparavant, comme le demande l’opposition.

Ph:DR- Le président français, François Hollande et le président Guinéen, Alpha Condé

Ph:DR- Le président français, François Hollande et le président Guinéen, Alpha Condé

La Céni avait annoncé le 10 mars que la présidentielle se tiendrait le 11 octobre 2015 et les élections locales fin mars 2016. L’opposition avait dénoncé cette inversion du calendrier, exigeant l’organisation du scrutin local en premier pour éviter qu’une période supplémentaire d’une année soit ajoutée au mandat déjà illégal et illégitime des délégations spéciales, des administrations désignées par l’exécutif, faute d’élections locales depuis 2005. L’opposition, qui organise des manifestations de rue intermittentes depuis début avril, craint que ces délégations spéciales ne favorisent des fraudes massives à la présidentielle, si ce calendrier électoral est maintenu.

A l’issue de son entretien avec François Hollande, M. Condé a, cependant, déclaré que le dialogue avec l’opposition était toujours possible.

«Le gouvernement est ouvert au dialogue, nous, nous n’avons jamais fermé le dialogue. Ça dépend, un dialogue sur quoi (….). La constitution guinéenne impose que les élections, les présidentielles, aient lieu à une date précise, sinon il n’y a plus de pouvoir. Nous, nous voulons une Céni technique et c’est eux qui ont demandé une Céni politique», a ajouté M. Condé, indiquant que «le pouvoir fait tout pour qu’il y ait un maintien de l’ordre républicain quand des manifestations consistent à lancer des pierres contre les gendarmes».

Le président du groupe parlementaire de la majorité, Amadou Damaro Camara avait justifié récemment  la décision de la Céni d’organiser la présidentielle avant les locales par des raisons légales et techniques, en référence à l’expiration du mandat présidentiel en octobre prochain. «On a moins de risques pour le pays en ayant des maires dont le mandat a expiré qu’en ayant le mandat d’un président de la République expiré», a-t-il expliqué.

En réaction des propos tenus à Paris par le Chef de l’Etat élu en 2010, l’opposition a à nouveau appelé ses partisans à descendre dans la rue le jeudi 23 avril.

 


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